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Streets of Rage
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Vous êtes un flic, et vous en avez marre. Marre de passer vos journées à arrêter des petites frappes qui sont relâchées dans l'heure qui suit, marre de rédiger des rapports en trois exemplaires, de vous faire enguirlander par votre sergent et de vous faire narguer par cette ordure de Mr. X, le parrain local.
Alors, une nuit, avec deux de vos collègues, en bon fan de Charles Bronson, vous décidez de prendre le taureau par les cornes (ou par autre chose, c'est selon) et de vous débarasser pour de bon de Mr. X. Vous allez donc, en civil (car vous en avez marre aussi de porter un vilain uniforme), à la recherche de son QG pour lui botter le train. Littéralement.
Mais vous n'êtes pas seul, puisqu'un collègue, armé et en voiture lui, vous suit de loin et intervient en cas de besoin.
Et c'est là que vous me dites : mais pourquoi est ce que nos flics de choc ne vont pas directement en voiture chez Mr.X pour lui planter un bazooka sous le nez ? J'ai une hypothèse très personnelle là-dessus : c'est parce qu'ils sont un peu cons. Oui je sais, c'est pas très sympa, mais franchement, affronter des hordes de voyous, de nuit, à pied (faut voir dans quelle tenue en plus), avec comme seules armes des bouteilles de bière et des morceaux de plomberie, alors qu'on dispose d'une super voiture et d'un bazooka, excusez-moi mais c'est un peu con.
Heureusement, vos ennemis forment également un belle équipe de bras cassés puisque aucun d'entre eux n'aura non plus l'idée d'utiliser une arme à feu. Ouf, on a eu chaud.
Une fois votre perso choisi (parmi trois), vous traversez donc la ville en castagnant au passage les malotrus qui osent se mettre sur votre chemin. Chemin plutôt long, d'ailleurs, puisque vous parcourerez le centre ville, puis une banlieue craignos, un pont suspendu, une plage, avant d'aller en bateau (toujours suivi par votre pote en voiture, trrrrrrès discret) dans une usine (de quoi ? on ne le saura jamais) et de prendre l'ascenseur vers les bureaux du vilain.
Les différents niveaux sont donc très variés, colorés et assez détaillés. On ne peut pas en dire autant des ennemis, puisqu'on n'en compte que 5 types (avec des variantes de couleur cependant), sans compter les boss. On notera une nette ressemblance des ennemis de SOR avec ceux de Final Fight. Les sprites ne sont pas très grands (exceptés ceux des boss), mais assez jolis, l'animation, bien qu'assez sacadée, étant rapide et les poses clés des personnages, dynamiques. On regrettera juste le faible nombre n'ennemis présents à l'écran simultanément.
Mais le plus important dans ce genre de jeu, c'est la jouabilité. De ce côté, rien à redire, les persos possèdent une palette de coups assez importante. On notera la possibilité de passer dans le dos d'un adversaire pendant une chope, de tataner les ennemis même retenu par derrière, et surtout la combinaison à deux joueurs, très utile. Chaque héros possède ses qualités et ses faiblesses, et tous sont assez charismatiques, ce qui ne sera pas forcément le cas dans les suites du jeu.
Le jeu n'est pas très difficile, à l'exception des boss qui sont assez horripilants pour la plupart. Le jeu est franchement agréable à jouer, et, même s'il n'est pas très long, on y rejoue juste pour le plaisir de replonger dans l'ambiance et les superbes musiques, ou pour refaire certains niveaux (celui de l'ascenseur étant souvent cité, tant pour son principe que pour sa musique). De plus, il est possible (et même recommandé) de jouer à deux, ce qui acroît encore la longévité du soft.
En bref, malgré ses défauts, surtout du côté de la réalisation, Streets of Rage mérite son statut de jeu culte. Un de ces jeux auxquels on se doit d'avoir joué une fois, juste pour sa culture personnelle. Au moins pour comprendre l'histoire lorsqu'on essaiera la suite...