Super Mario Land

(1/1)
 Titre : Super Mario Land
 Genre : Plate-formes
 Année : 1989
 Console : GameBoy
 Editeur : Nintendo

 

Est-il encore nécessaire au jour d'aujourd'hui de présenter Mario ? Le premier qui me dit oui y se prend un coup de tatane.. Mario est au jeu vidéo, et plus précisément à Nintendo, dont il est sa mascotte, ce qu'est le fromage à la tartiflette, la sauce tomate au cuistot.... et cela ne date pas d'hier. Quand on pense jeu vidéo, même pour quelqu'un ne s'intéressant pas au sujet, Mario le plombier moustachu finit par arriver tôt ou tard dans la discussion, telle la cerise qu'il est bon d'avoir sur tout gâteau. Et après s'être illustré sur console de salon, c'est ici sur GameBoy, la portable de Nintendo, que notre moustachu bedonnant nous présente ici un nouveau volet de ses aventures.

Alors que Peach n'est pas encore d'actualité, Mario n'a d'yeux que pour sa très charmante princesse Daisy. Déjà sur NES, Mario avait du sortir la tête de son tuyau et braver mille dangers pour aller secourir sa belle, retenue par l'ignoble Bowser. Et c'est à force d'efforts que Mario finit par venir à bout du vilain et sauver Daisy. Quelques temps plus tard, Mario se rend compte que la princesse a de nouveau disparu ! Sauf que cette fois ce n'est pas Bowser. Mais un extra-terrestre débarqué de nulle part. Son nom : Tatanga. Mario se lance alors sur ses traces, déterminé à ne pas laisser Daisy entre les mains de ce nouvel ennemi. Mais pour ça, il devra quitter le Royaume Champignon et s'aventurer dans un pays qu'il ne connait pas : Sarasaland.

Yeah !! Des pièces des pièces !

Un petit stage bonus fort agréable


La routine, quoi...

Eh ouais.. c'est ça d'être belle à croquer et de posséder tout un royaume rien qu'à soi ! Cela attire forcément des sales types avec des intentions pas très catholiques, dont ce Tatanga fait partie. Et en plus y s'en fout royal qu'elle soit de toute beauté, ce qu'il veut, lui, c'est épouser Daisy pour être le patron du Royaume Champignon. Et ça, Mario le sait ! Il commence même à en avoir l'habitude. D'ailleurs quand il a remarqué l'enlèvement de Daisy, Toad l'aurait même entendu dire "piti.. encore.. commence à être relou la rousse là !!" avant de se mettre en route. C'est que déjà elle en a de la chance d'être rousse, la Daisy !! Imaginez un peu qu'elle ait été brune.. berk.. même pas y se serait levé l'Mario ! Mais qu'est-ce qu'on ferait pour les beaux yeux d'une rousse !

Et une fois Sarasaland trouvé, l'aventure peut enfin commencer. C'est en premier lieu un immense désert qui lui fait face, apparenté a notre Egypte, avec ses pyramides et ses sphinx en guise de décors. Mais très vite, Mario se rend compte qu'il n'est pas seul. Bien entendu, la compagnie qu'il va trouver lui est hostile, mais surtout très connue ! Entre Goombas et Koopas.. ennemis que Mario a déjà combattu dans le passé et qui n'ont plus aucun secret pour lui, de même que l'environnement qui va l'entourer. Oh.. un bloc surprise.. mais il se passe quoi si je saute.. Aaah ! Une pièce ! Et là.. aaah.. un champignon ? Il se mange ? Ça fait quoi si je le prend.. ouh didiou.. je grandis !

Le jeu regorge de petits passages secrets comme celui-ci

J'aimerais bien avoir le même pour dans ma baignoire...


Même pas le temps de finir mon loto qu'elle se fait encore enlever la grognasse.. Pffff !!

Et vous l'aurez bien compris, ce premier volet des aventures de Mario sur GameBoy reprend très fidèlement les lignes directrices d'un bon Mario qui se respecte. Un jeu de plate-formes tout ce qu'il y a de plus conventionnel, avec un avancement en scrolling uniquement horizontal. Qui dit Mario dit forcément... tuyau ! Vous savez.. ces tuyaux géants sur lesquels si Mario se baisse, il peut alors avoir la chance de découvrir une salle secrète. Et très naturellement, même sur GameBoy, on va retrouver ces fameux tuyaux. Et certains d'entre eux réserveront des passages secrets dans lesquels se trouvent en général une certaine quantité de pièces gratos. Par contre ne rêvez pas ! On est quand même pas sur NES ici, et ce n'est pas dans Super Mario Land que vous retrouverez les warp-zones, présentes dans SMB sur 8-bits, qui permettaient de sauter plusieurs niveaux. Ici sur GameBoy, on se tape tout de A à Z ! Et c'est tellement bon....

Mais Mario c'est pas seulement ses dédales de tuyaux, c'est aussi ses objets qui auront grandement contribué à faire tout son charme. On y retrouvera donc également les  champignons, qui feront grandir Mario, et de ce fait lui accorderont un point de vie. Si vous vous faites toucher par un ennemi alors que vous êtes petit, vous mourrez. Si vous vous faites toucher lorsque vous êtes grand, vous redeviendrez petit. Un autre objet viendra vous prêter main forte, il s'agit de la très célèbre fleur, qui vous permettra de lancer des boules de feu à distance. Mais attention ! Le fait d'avoir la fleur n'accorde pas de deuxième point de vie ! Et si vous vous faites percuter, vous redeviendrez petit. Avec bien entendu l'étoile, qui est très rare, et vous donnera une invincibilité le temps d'une poignée de secondes, accompagné d'une petite musiquette lui étant propre, qui s'arrêtera lorsque l'invincibilité sera terminée.

En partie haute de l'écran de jeu, se trouvent quelques menues informations qu'il sera bon de consulter de temps à autre, à savoir le nombre de vies qu'il vous reste, votre nombre actuel de pièces (au bout de 100, une vie à l'œil), et surtout, le temps qu'il vous reste pour arriver jusqu'à la fin du niveau. Mais rassurez-vous, lorsqu'il ne vous reste plus que 100 secondes, le jeu vous rappellera à l'ordre en accélérant la musique. Histoire de donner une petite décharge d'adrénaline au joueur qui se serait arrêté trop longtemps pour sentir les roses.. ou pour celui qui serait allé aux toilettes sans mettre pause. Quoique sur GameBoy on pouvait même jouer sur le trône.. (huhu l'avantage !) et pas dans des senteurs de rose non plus, hum....

Il en a pas l'air, mais il est très docile !

Pire que sur le périph !


Si c'est pas par Bowser, c'est par un autre... PUTAIN !!

Graphiquement parlant, ce titre est loin de pousser son support dans ses derniers retranchements. La plupart des décors sont assez pauvres et très peu détaillés. Avec un arrière-plan quasi inexistant, mais bel et bien présent pour rappeler vite fait dans quelle région du monde on évolue. Par exemple des pyramides pour le désert etc..

Ceci dit, le manque de détails dû aux débuts de la console ne veut pas dire que ce jeu est moche. Et même très loin de là ! Le fait est que l'on n'est jamais perdu en cours de partie, on sait toujours où l'on progresse et il y a toujours un élément du décor pour donner une indication quant à la zone géographique dans laquelle on évolue. Le tout enrobé d'une fraîcheur naturelle qui a toujours été propre aux opus de Mario, qui fait que si ce titre est, comme je l'ai dit, loin de pousser la console dans ses derniers retranchements, ça reste encore superbement agréable à regarder. Et encore étonnamment même en ces heures.

Les sprites quant à eux, sont on peut même dire étonnamment détaillés. Ecartons bien sûr les ennemis de base, comme les Goombas et les Koopas, qui eux sont simplement des pixels ambulants, avec notamment une petite nouveauté concernant les Koopas, ils ont ici comme du C-4 dans leur carapace.. Si si ! Bon le Koopa ne s'est pas non plus transformé en Metal Gear, mais lorsque vous aurez sauté sur l'un d'eux, la carapace qui elle sera restée, explosera peu après. Et si vous êtes encore sur la carapace, eh bien.. j'ai besoin de vous faire un dessin ?

On pourrait tourner un documentaire ici avec toutes ses bestioles..

Faciles au début, moins sur la fin, ces petites épreuves vous donneront accès au stage bonus !


Mario fais ci, Mario fais ça, et gnagnagniii et gnagnagnaaa, et jamais contente... et surtout au secours Mario OUAIS !!

La plupart des autres ennemis sont eux de taille assez honorable il faut bien le dire, avec un certain niveau de détail, comme par exemple les boss, gros et détaillés. Même si c'est pas non plus la révélation du sprite. Mais prenez le premier niveau, avec des abeilles géantes qui vous lanceront leur dard, sur le troisième niveau, c'est des statues animées qui vous fonceront dessus, d'autres statues qui volent sur lesquels on peut observer quelques détails qui se feront très bien accueuillir. Le Mario, lui, est très correct, petit il ne ressemble pas trop à grand chose, mais grand, on reconnait clairement notre cher plombier qui ne lache jamais sa casquette.

Il ne la lache jamais ni sur terre.. et d'ailleurs ni sous la mer, et encore moins dans les airs ! Et là va se révéler l'un de ses plus gros points forts du jeu. En plus des traditionnels niveaux façon plate-formes, le jeu va s'offrir le luxe de nous proposer deux niveaux façon shoot'em up ! Fallait y penser quand même.. et surtout oser ! Mélanger la plate-forme à la Mario en y ajoutant deux niveaux de shoot, et pour les débuts de la GameBoy. Une sacrée bonne initiative en somme.

On aura donc le bonheur de voir ce qui se passe dans les fonds marins de Sarasaland au terme du deuxième niveau à bord d'un sous-marin, ainsi qu'une conclusion en apothéose de ce titre en avion. Je dis bien conclusion du titre, car c'est que.. le Tatanga la.. y fait son beau à faire le gros méchant et tout et tout.. mais en attendant y bouge pas de son vaisseau dernier cri le bougre ! Mario devra alors prendre les devants et aller le défier jusque dans son repère.. lui-même protégé par un premier boss. Et tout ça toujours pour la même rousse.. didiou !

Le boss du 3ème niveau.. avec son magnifique bas de pyjama blanc

Ne te retourne pas Mario.. mais je crois que tu es suivi par Jacky Chan et Bruce Lee..


Et ça râle.. et ça fait sa belle.. ET CA S'FAIT ENLEVER OUAIS !!

Si aujourd'hui la durée de vie de ce jeu peut paraître réellement dérisoire, à l'époque elle était tout à fait honorable. Mario devra en effet parcourir quatre stages dont chacun comprend plusieurs niveaux. Le fait est que ces sous-niveaux se révèlent courts et un joueur aguerri en verra vite le bout. Un si mauvais point que ça ? Pas sûr.. le fait est que SML est un jeu tellement agréable dans sa généralité qu'il ne sera pas rare de recommencer le jeu juste après l'avoir fini.

La difficulté n'est pas non plus au rendez-vous. Bon.. il est certain qu'un moment d'égarement risque de vous être fatal, mais il faut bien reconnaître qu'il faut avoir été très étourdi pour simplement mourir sur un ennemi. Il en est de même pour les boss, qui ne présenteront pas de réelles difficultés. Les seuls moments susceptibles de faire transpirer le joueur seront quelques passages de plate-formes au timing plus ou moins serré.

Par contre ! On pourra jusqu'à la fin des temps se féliciter d'avoir des musiques de très bonne facture au rendez-vous ! De la première jusqu'à la dernière.. il n'y en a pas une qu'on pourrait jeter à la poubelle. Certes on pourra reprocher à celle des petites salles dans les tuyaux d'être répétitive au possible, mais dans la mesure où l'on ne reste pas plus d'une minute ou deux dedans, ça fait très bien l'affaire.

Les musiques en générale collent parfaitement au stage qui leur est attribué, ainsi donc on aura des pistes pleines d'entrain dans les niveaux en extérieur, d'autres très sombres dans les niveaux dans le temple ou la caverne, au ton très grave et résonnant. Avec notamment une musique propre à l'affrontement des boss, qui elle donnera le ton sur un combat important. Sans compter une piste exclusivement réservée au boss de fin, Tatanga, qui plongera le joueur dans la plus pure ambiance d'un combat de fin de jeu sur GameBoy. Mention spéciale également pour la musique de fin, joyeuse au possible, qui satisfiera doublement le joueur d'être arrivé au terme de l'aventure.

Si je vous dis que cette salle était remplie de pièces avant que j'arrive..

Gare à ses boules de feu !


M'en fous.. la prochaine fois qu'elle se fait enlever la gourdasse, j'envoi mon frère !! Qu'y passe son temps a rien foutre lui...

Super Mario Land, c'est non seulement l'un des premiers jeux à sortir sur GameBoy, mais aussi l'un de ses meilleurs. Non pas qu'il nous en jette plein la vue de par ses qualités graphiques, mais il en ressort une ambiance claire et fraiche qui fait que l'attention de faiblit jamais. Une ambiance qui se développe tout au long du jeu, qui se construit toute seule et qui n'attend pas la moitié du jeu pour se mettre en place. Par exemple l'enchaînement logique des niveaux, où a la fin de chaque combat contre un boss, Mario va alors pénétrer dans une salle où est enfermée Daisy. Mais il s'agit d'un monstre déguisé, qui va alors prendre la fuite, et conduire Mario vers le prochain niveau.

Dés les premières minutes de jeu, on est de suite séduit par cette attitude bonne enfant dont fait exemplairement preuve ce jeu, avec par exemple sa petite épreuve à la fin de chaque niveau, où vous aurez le choix entre la porte basse, qui vous conduira tout simplement au niveau suivant, ou la porte haute, que vous ne pourrez atteindre qu'après avoir franchi un petit passage plate-formesque. Si les premiers se trouveront être plus que fastoches, les derniers eux vous en demanderont un peu plus ! Et si vous arrivez à atteindre cette porte haute, vous ferez alors face à une sorte de petit tableau bonus qui peut vous apporter jusqu'à trois vies supplémentaires ! Ou sinon une fleur, qui peut se révéler être un avantage lorsqu'on termine un niveau et qu'on est petit, afin de pouvoir attaquer le suivant dans de bonnes conditions.

On aurait cependant apprécié un poil de difficulté supplémentaire, mais la GameBoy n'en est qu'à ses débuts, on se dit alors que logiquement, ça viendra plus tard. Pour un premier coup de canon, ce premier volet des aventures de Mario sur la portable de Nintendo est une franche réussite !

Le dernier niveau en avion.. un régal vidéoludique !

Pas la peine de le nier.. on s'est tous fait avoir la première fois à cet endroit...


LES NOTES :

- les graphismes : 15/20
Le joueur va évoluer dans des environnements clairs et très propres, avec un Mario plus que correct pour un tas de pixels. Il en va de même avec des ennemis et des boss qui ne sont pas si petits que ça à l'écran, avec un souci du détail bel et bien présent. On pourrait facilement localiser sur une carte du monde la région dans laquelle la partie se déroule tant les petits détails sont présents pour en informer le joueur.

- les musiques : 15/20
Agréables. Très agréables même, tel sera le sentiment que l'on retiendra pour les musiques de ce jeu. Des pistes simples, bien orchestrées, qui ne se prennent pas la tête.. On a quand même une bonne diversité, avec une musique correspondant merveilleusement bien au niveau qui lui est attribué, où l'oreille humaine ne s'ennuiera pas une seconde.

- durée de vie : 14/20
Incontestablement l'un des points faibles les plus évidents de ce titre. Bien que le jeu comporte quatre niveaux,  divisés en sous niveaux, ceux-ci se révèleront assez courts, et le joueur chevronné les franchira un à un sans trop de difficulté. Seuls certains passages plate-formesques, qui eux exigeront une certaine vigilance, pourront éventuellement lui faire perdre une vie, deux en voyant large.

- maniabilité : 15/20
Un Mario relativement rapide en cours de jeu, sans gros problèmes de maniabilité. En revanche on pourra lui reprocher une légère lourdeur lors de certains sauts, et il ne sera pas exclu de tomber bêtement dans un trou si le joueur courait comme un ouf tout en ayant mal évalué la distance.

- au final : 15/20
Super Mario Land fait partie de ces jeux de plate-formes à l'ancienne, avec tout le charme du genre qui lui est attaché. On avance, on saute sur les ennemis, on parcourt le niveau, on fait une bise sur la fesse droite du boss, et hop.. niveau suivant ! Un jeu qui ne peut s'empêcher de faire éprouver de l'affection à son égard, tant son ambiance globale, agréable au possible, passe toute seule, et donne naturellement envie au joueur d'avancer, de découvrir ou de redécouvrir pour la cinquantième fois le stage suivant. Digne membre de la famille des Mario, ce SML fait sans nul doute également partie de cette famille d'immortels du jeu vidéo, auxquels on rejouera encore dans le futur. Même un jeune joueur qui lâcherait WoW cinq minutes pour s'intéresser un tant soit peu à cet ovni vidéoludique sans prétentions, trouvera largement de quoi s'amuser, même si il n'y a pas d'orcs ni d'elfes. Par contre y a des Goombas et des Koopas, ça compte.. ?

Et le combat final !

Article rédigé par VinceGaiden le 18/03/2009
2001-2024 Planet Emulation