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Sultan's maze
(1/1)Sultan's maze
Nom: Sultan's Maze - Support: Amstrad CPC - Année: 1984 - Editeur: Gem Sofware
Programmation et design: J. Line et C. Hunt
Sultan's maze fait lui aussi parti des jeux qui tournait quotidiennement sur le 464 de la famille. Je ne compte plus les heures passées dans ce labyrinthe à la recherche de ces pierres précieuses dans cet univers visuellement monotone. Car oui, comme vous le constaterez sur les captures, le jeu n’en jette pas haut à première vue. Pourtant, je peux vous assurer qu’à l’époque, cette course poursuite (bien que lente) avec le fantôme nous donnait des frissons, et voir sa forme se dessiner au loin dans un couloir nous faisait déguerpir fissa, limite affolement. De bons souvenirs finalement.
Il est certain que la réalisation en fera sourire quelques uns. Pourtant à cette époque je m’en fichais bien. Le jeu est lent et graphiquement rébarbatif, c’est un fait, et pourtant il possédait cette attractivité qui nous poussait à y faire une partie tous les jours. C’est inexplicable, mais bien réel. C’est peut-être dû à notre imaginaire d’enfant qui enrichissait cet environnement ?
En plus j’y jouais sur 464 avec écran monochrome vert. Je vous laisse imaginer ce que cela pouvait donner. Et à bien y repenser, cela devait lui donner encore plus de charme.
Au 14ème siècle,
Tandis qu’il faisait sa petite visite de l’Etat d’Angleterre, le sultan de Bagdad, a eu le malheur d'être attaqué par une bande de vagabonds. Ils lui dérobent le bijou de sa fille cadette qui contient 6 rubis inestimables. Le sultan envoie son champion chasser le groupe de voleurs qui se réfugie dans le labyrinthe de Hampton. Le combat est sauvage, les voleurs sont assassinés, mais pendant le combat le champion trépasse et les rubis ont été dispersés à différents endroits du labyrinthe.
Le fantôme du garde du corps erre maintenant dans le labyrinthe et attaque quiconque ose entrer. Votre tâche est d’entrer dans ce labyrinthe et de récupérer les fameux rubis.
Vous voilà dans le dur !
6 rubis à trouver dans un petit labyrinthe, pas de quoi fouetter le chat qui dort sur votre console préférée. Toutefois les choses ne sont pas si simples, car en effet certaines difficultés viennent pimenter votre recherche.
D’une part, se repérer dans le labyrinthe n’est pas simple. Les décors (les murs) se resemblent et il n’est pas facile de se repérer. Il y a pour cela une carte disponible via la touche 2 du clavier. Celle-ci indique votre position, celle du gardien, et la position des rubis.
Cette carte indique également le nombre des rubis récupérés, un temps, et plus particulièrement une énergie. Cette énergie justement est une cause de soucis car elle fond assez vite et provoque quelques contrariétés. Non vous n’allez pas mourir, ce qui est déjà pas mal. Mais vous avez besoin d’elle pour transporter les rubis, et creuser à travers les murs.
Si votre énergie atteint un niveau assez faible, vous allez perdre vos rubis sur la route. Il faut donc un niveau conséquent pour pouvoir transporter plusieurs de ces pierres. A vous de gérer le transport, mais même si vous en perdez, elles seront toujours plus proches de la sortie. D’ailleurs je ne l’ai pas indiqué mais les rubis doivent simplement être sortis du labyrinthe pour être acquis.
Autre particularité, vous avez la possibilité (selon le niveau de difficultés) de traverser les murs (touche 5) ce qui facilite grandement la tâche, mais consomme beaucoup d’énergie.
Une fois les 6 rubis récupérés c’est la victoire … Enfin non car (via la carte) les rubis ont laissé des lettres qui composent un mot (anglais) de 6 lettres donc qu’il faudra trouver pour vraiment considérer le triomphe.
Concernant le fantôme, il erre dans le labyrinthe sans réel but. Le tout est de ne pas le croiser sinon c’est une mort terrible qui vous attend. Son approche se fait entendre par un "bibibibipp" qui veut dire attention, ou plus précisément fuyez !!!
A droite … droite !
Sultan’s Maze souffre de quelques défauts, enfin si on peut les appeler ainsi, nous parlerons plutôt de particularité de gameplay. Les déplacements ici se font case par case et non de façon fluide comme dans un FTP classique. Chaque pression sur la touche 8 du clavier nous fait avancer d’une case, ce qui fait avancer les décors d’un cran. Pour tourner c’est moins instinctif, il faudra utiliser les touches 4 (tourner à gauche) et 6 (tourner à droite) qui vous permettront non pas d’aller dans la direction, mais de faire une rotation à 90°. Ce qui visuellement vous placera dans le bon sens.
Il y a bien via les touches 7 et 9 une action combinée (avancer + tourner) qui n’est pas évidente à prendre en main. Mais avec l’habitude ça va et ça vous fait gagner une précieuse action.
Bon ce n’est pas non plus très compliqué, surtout que le rythme de déplacement n’est pas très élevé comme vous le constaterez. D’ailleurs pour chaque action de déplacement, l’affichage met un certain temps à ce reconstituer ce qui ralentit énormément la progression. Volontaire ou pas ? Cela à tendance à agacer.
Un pt’it coup de stress ?
En fait en y rejouant aujourd’hui, j’ai ressenti étrangement presque les mêmes sensations. Surtout cet instant de stress lorsque le gardien arrive dans les environs et que et bib angoissant se fait ressentir. Je crois que c’est dû à deux choses : 1 que nous sommes limités dans le déplacement et qu’il faut réaliser plusieurs actions pour pouvoir s’échapper. Et 2 que notre champ de vision est réduit (surtout face à un mur).
Il est vrai que sentir le souffle du fantôme dans son coup, que l’on sait que l’on va devoir faire quart de tour, attendre l’affichage, espérer qu’il ne soit pas devant nous, et fuir au possible sachant qu’il est derrière, mine de rien même pour un petit jeu Amstrad, ça donne quelques petits frissons (et pourtant comme tout le monde je décapite du zombies à L4D).
Du coup ce gameplay qui paraît mal conçu au départ est en fait ce petit truc qui rend le jeu angoissant.
Réalisation.
Alors oui c’est sûr aujourd’hui la réalisation de Sultan's Maze peut faire sourire. Pourtant je vous affirme qu’à l’époque j’étais impressionné par ce labyrinthe, ce fantôme, ce château, et toute cette atmosphère qui l’entouraient. En plus je jouais au départ sur un écran monochrome vert qui rendait le jeu encore plus inquiétant.
En tout cas, la perspective est assez bien représentée. Le côté labyrinthe en faux vectoriel avait son charme, et les divers éléments graphiques comme le gardien ou le château étaient plutôt crédibles.
Conclusion.
Totalement obsolète aujourd’hui, il n’en demeurait pas moins un bon petit jeu du genre qui m’avait accroché, moi mais également les membres de ma famille. J’en garde un très bon souvenir.
Télécharger la rom.
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