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Streets of Rage 3
(1/1)
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Chez Sega, on est pragmatique, et on sait suivre les proverbes, archétypes de la sagesse populaire, lorsqu'il le faut. Alors lorsque l'un dit "Jamais deux sans trois (surtout quand les deux ont rapporté gros)", on s'exécute. Streets of Rage 3 vient donc conclure la trilogie commencée 3 ans plus tôt.
Pour une fois dans la saga, on a droit à un vrai scénario. Voyez plutôt : 6 mois après SOR2, le chef de la police a été enlevé, et des preuves accablantes montrent que c'est Axel qui a fait le coup. Votre mission est donc de délivrer le chef, de vous disculper et par la même occasion de mettre hors d'état de nuire ce satané Mr.X qui décidément vous cause du souci.
Vous vous retrouvez assisté non plus par Max, probablement en cure de désintoxication de stéroïdes, mais par Zan, un robot autopropulsé au physique de vieillard.
Vous avez bien lu. Votre équipier n'est plus un beau black ni un catcheur sympa mais un robot sur roulettes qui carbure à la DHEA. Déjà fausse bonne idée, puisque je mets au défi quiconque d'avoir envie de jouer avec. Bon, pas grave, il reste encore Axel, Blaze et Sammy (plus 2 persos cachés) donc l'honneur est sauf.
Vous vous retrouvez assisté non plus par Max, probablement en cure de désintoxication de stéroïdes, mais par Zan, un robot autopropulsé au physique de vieillard.
Vous avez bien lu. Votre équipier n'est plus un beau black ni un catcheur sympa mais un robot sur roulettes qui carbure à la DHEA. Déjà fausse bonne idée, puisque je mets au défi quiconque d'avoir envie de jouer avec. Bon, pas grave, il reste encore Axel, Blaze et Sammy (plus 2 persos cachés) donc l'honneur est sauf.
Votre équipe au grand complet Les pommes, pleines de peptine, sont toujours là
Premier constat : apparemment Sega a écouté les critiques formulées envers SOR2 puisque les graphismes sont plus détaillés et les couleurs moins tape-à-l'oeil, sauf pour la tenue de Blaze qui maintenant s'habille en alu. Mais passons, après tout certains s'habillent bien en vynil.
Les niveaux sont plus variés également, et même si le stage de la boite de nuit est interdit aux épileptiques, le tout est plutôt de bon goût, bien qu'un peu terne.
Les niveaux sont plus variés également, et même si le stage de la boite de nuit est interdit aux épileptiques, le tout est plutôt de bon goût, bien qu'un peu terne.
L'animation est toujours de qualité, bien qu'elle me semble un peu moins fluide que celle de SOR2, peut être parce que le jeu est plus rapide. Les ennemis ont de nouveaux mouvements, idem pour les héros, et la petite culotte de Blaze est toujours animée. Jusque là, tout va bien.
Premier mauvais point : les musiques. Alors que les compostions de Yuzo Koshiro des deux premiers opus étaient excellentes et surtout, mémorables, celles-ci sont désagréables et totalement quelconques. On dirait que le compositeur a laissé son chat vagabonder sur le clavier de son synthé. Les voix digit ont changé également. Bon, c'est toujours de la Megadrive, jetons un voile pudique sur ce sujet....
Amis photosensibles, passez votre chemin ! Les ennemis sont plus détaillés et plus coriaces
Ce qui a le plus évolué, c'est le gameplay. Les programmeurs ont dû écouter les doléances des joueurs, puisqu'on note avec joie le retour de la combinaison à deux et de la possibilité de se débattre lorsqu'on on est tenu par derrière. On ne perd plus systématiquement d'énergie lors des super coups, et de nouveaux coups spéciaux font leur apparition, certains tirent même partie des armes que vous pourrez ramasser. Bon point.
En fait, le principal défaut du jeu est sa trop grande difficulté. Si celle de l'épisode précédent était beaucoup trop faible, cette fois ci on tombe dans l'excès inverse. Alors que dans SOR2 il était très faisable de terminer le jeu sans perdre un crédit, même en Hard, c'est ici Mission Impossible. Les boss sont extrêmement difficiles à battre et peuvent vous toucher sans que vous puissiez faire grand chose, les ennemis sont très agressifs et certains stages (comme celui du bulldozer) sont de véritables aspirateurs de vie. Si, à deux joueurs, la difficulté est surmontable, seul c'est vraiment très crispant. Ah, et je précise pour les petits joueurs qui voudraient se contenter de jouer en Easy que la vraie fin n'est visible qu'en jouant en Normal....
Le désormais classique niveau de l'ascenseur Mr.X a l'air de s'amuser autant que vous...
Crispant est d'ailleurs l'adjectif qui définit le mieux ce jeu. SOR premier du nom était un jeu sérieux mais à l'ambiance assez jazzy. SOR2 était plus fun et avec une ambiance techno. Streets of Rage 3 est très sérieux et très speed.
Alors que les deux premiers se jouaient tranquillement, de façon détendue, celui-ci est beaucoup plus stressant, que ce soit par le graphisme, la musique, ou la difficulté.
Alors que les deux premiers se jouaient tranquillement, de façon détendue, celui-ci est beaucoup plus stressant, que ce soit par le graphisme, la musique, ou la difficulté.
En définitive, Streets of Rage 3 est à mon sens un demi-ratage. Car s'il apporte son lot d'améliorations (un scénario, plus de persos, plus de coups), il n'a pas su conserver le charme de ses prédécesseurs, et, par sa trop grande difficulté et son ambiance assez anxyogène, il est loin de procurer autant de plaisir que ses préquelles. A essayer avant d'acheter donc.
Note : 5/10