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Sonic the Hedgehog
(1/1)- Nom : Sonic the Hedgehog
- Editeur : Sega
- Console : Megadrive
- Année : 1991
- Genre : Plateformes
La création de Sonic vient d'un besoin marketing tout simple : avoir une mascotte digne de ce nom à opposer à celle de Nintendo. En effet, Alex Kidd et Wonderboy ont fait leur temps sans jamais vraiment faire leurs preuves dans ce rôle, et la Megadrive a besoin d'un titre fort pour se positionner. A la suite d'un concours organisé dans les rangs de Sega, c'est un hérisson bleu qui remporte la palme : la future mascotte de Sega est née.
Sonic the Hedgehog est un jeu de plateformes, genre fédérateur s'il en est et fournisseur officiel des mascottes d'un tas d'éditeur. Cependant il ne se pose pas du tout dans la même catégorie que son concurrent direct, le gros poilu qui mange des champignons : là ou le plombier de Nintendo officie dans un jeu de pure plateforme, où les notions de recherche et de scoring ont une grande importance, Sonic joue une carte inédite : celle de la vitesse, et du "tout pour le fun". Ce qui avait pour but également d'attirer une autre population de joueurs, plus adulte. Et le petit côté "badass" de Sonic (sourcils froncés et sourire en coin) va aussi dans ce sens. Ah, la bonne époque où les gars du marketing de Sega faisaient bien leur boulot....
Le but de Sonic est simple : empêcher l'horrible Dr Robotnik (Eggman au Japon) de s'emparer des 6 émeraudes du chaos et d'utiliser leur pouvoir pour diriger le monde. Il devra donc traverser six niveaux jusqu'à atteindre la base de Robotnik et lui faire sa fête, ainsi que, si possible, récupérer les fameuses émeraudes au passage. Malheureusement pour lui, le savant fou a commencé son œuvre diabolique et a truffé le monde de pièges, et transformé tous les animaux en robots à son service, les badniks.
Le principal atout de Sonic pour surpasser ces obstacles : sa vitesse. En effet, le hérisson est un véritable sprinteur, capable d'atteindre des allures impressionnantes pour peu qu'il ait assez d'élan. De plus, en se mettant en boule, il peut détruire les badniks et libérer les animaux emprisonnés. Mais attention, un seul contact avec un ennemi ou un obstacle du décor, comme des piques ou des flammes, et c'est la mort. Et comme si ça ne suffisait pas, chaque stage doit être terminé en moins de 10 minutes.
Pour se protéger, il faut donc ramasser le anneaux qui parsèment les niveaux. En cas de choc, ils seront tous perdus, mais une partie peut être récupérée, et votre vie sera sauve : il suffit d'un seul pour être en sécurité. Voila une différence avec le plombier : le but n'est pas de collecter tous les anneaux d'un niveau, mais juste de toujours en avoir au moins un. Ou plutôt, au moins 50 : en effet, à la fin de chaque stage, si vous possédez ces cinquante anneaux vous aurez accès à un bonus stage dans lequel vous devrez tenter de récupérer une émeraude. Enfin, comme le veut la coutume, à la fin de chaque niveau c'est Robotnik lui-même qui viendra vous taquiner les piquants.
Pour l'aider dans sa tache, des items sont placés de façon fort pratique un peu partout : des ressorts, principalement, afin d'atteindre les hauteurs, et surtout des containers en forme d'écran de télé contenant des anneaux, un bouclier ou encore un bonus rendant invincible pendant un moment.
Comme je l'ai dit plus haut, l'originalité de Sonic est sa vitesse. En le poussant un peu il court incroyablement vite, à tel point qu'on voit à peine ses jambes, et peut même défier la gravité en passant dans des loopings. Cette angle choisi pour la jouabilité en a entraîné un autre : la gestion de l'inertie du personnage. Sonic met un petit moment à démarrer et à s'arrêter (et dérape sur une bonne distance quand il est lancé), a beaucoup de mal à monter les pentes abruptes sans élan, et ne peut pas accéder à certaines parties du niveau à moins d'aller très vite. Certains endroits sont en effet inaccessibles à moins de prendre les tremplins y menant à une vitesse optimale. Dans le cas contraire, il faudra choisir une autre route.
C'est également un aspect intéressant du jeu : sa -relative- non linéarité. Plusieurs chemins sont possibles pour atteindre la fin d'un niveau, et il est possible de finir le jeu plusieurs fois sans prendre tout à fait la même route. Et évidemment, il existe quelques passages secrets pour non pas passer des niveaux (c'est pour les feignants), mais se repaître de quelques bonus.
A l'époque de sa sortie, Sonic est techniquement ce qui se fait de mieux sur Megadrive. Et même si depuis ses successeurs ont fait mieux, le jeu n'a pas vieilli et a gardé sa touche perso : des décors très typés et façonnés à partir de formes géométriques, des ennemis mignons comme tout, des musiques extrêmement réussies (composées par le groupe Dreams Come True) et collant parfaitement aux niveaux qu'elles illustrent, des bruitages pour une fois excellents, et une animation sans faille, à l'exception de ralentissement lors de la perte d'un grand nombre d'anneaux.
Ce dernier élément est indispensable pour avoir une jouabilité satisfaisante : lors des phases de rush, il faut que le scrolling suive, sinon c'est la mort assurée ! Et heureusement, tout est impeccable de ce côté, mis à part lors de certaines chutes vertigineuses qui donnent quelques sueurs froides ! D'ailleurs ces phases d'accélération sont très bien gérées : on sent parfaitement les moments durant lesquels on peut se laisser aller, et ceux où il faut rester vigilant, et c'est peut être là la principale réussite du jeu. Par contre il est fortement recommandé de jouer en 60Hz, sous peine de se traîner lamentablement.
L'animation de Sonic en lui-même est également très bonne : bien décomposées, ses différentes attitudes lui donnent en plus en supplément de caractère. Les décors bénéficient de plusieurs niveaux de parallaxe, surtout dans la version Japonaise, sortie après les autres et améliorée sur certains points. Et, toutes versions confondues, les stages bonus sont impressionnants encore aujourd'hui, tant dans le côté technique qu'artistique, avec un décor à tomber....Cependant il faut déplorer certains bugs, ou plutôt approximations lors de sauts par exemple où Sonic semble pédaler dans les airs, mais rien de méchant.
D'autres bugs sont par contre plus gênants, comme celui des piques : en cas de contact avec un ennemi, Sonic est brièvement invincible, ce qui permet de récupérer ses anneaux ; mais quand il tombe sur des pics, il ne bénéficie pas de cet avantage, et meurt sur le champ. Il arrive également que, en sautant alors qu'on se situe entre deux parois mouvantes, on meure, probablement parce que le soft confond avec un cas d'écrasement. C'est assez rare, mais très énervant quand ça arrive...
La difficulté est bien dosée, et très progressive. Le premier niveau fait office d'échauffement, et les obstacles sont plus nombreux et plus vicieux au fil du jeu. D'ailleurs les pièges du décor deviennent vite plus dangereux que les quelques badniks qui se baladent dans des stages de plus en plus sophistiqués, sur la forme comme sur le fond : les vertes montagnes laissent vite leur place à un pseudo-casino, puis une véritable usine truffée de pièges. Le message du jeu serait-il que la technologie est notre principal ennemi ?
Finalement, le jeu est quand même très axé plateforme pure, et les moments de course folle sont assez courts, et sous haute surveillance de la part de la console ; on ne fonce jamais comme un malade sans savoir où on va atterrir, ou alors c'est qu'il n'y a rien de mortel à l'arrivée.
Les ennemis sont plutôt inoffensifs, et ce sont les décors qui forcent à avancer avec précaution. Le jeu n'est pas très long à proprement parler, mais certains stages retors et l'absence de sauvegarde ou de mot de passe rendent le jeu plus difficile qu'il n'y paraît au premier abord.
Même s'il n'est pas parfait, à cause de quelques bugs, et ne tient pas toutes ses promesses au niveau de sa vitesse -mais après tout on n'est pas dans un jeu de course -, Sonic the Hedgehog est un coup de maître, tant du point de vue ludique que commercial : en tant que mascotte, Sonic a fière allure, et gagnera encore en caractère avec les épisodes suivants qui, d'ailleurs, laisseront un peu de côté l'aspect plateformes pour se concentrer sur la vitesse et le fun.
Ce premier épisode restera donc, à plusieurs points de vue, un jeu unique en son genre.
Sonic the Hedgehog est un jeu de plateformes, genre fédérateur s'il en est et fournisseur officiel des mascottes d'un tas d'éditeur. Cependant il ne se pose pas du tout dans la même catégorie que son concurrent direct, le gros poilu qui mange des champignons : là ou le plombier de Nintendo officie dans un jeu de pure plateforme, où les notions de recherche et de scoring ont une grande importance, Sonic joue une carte inédite : celle de la vitesse, et du "tout pour le fun". Ce qui avait pour but également d'attirer une autre population de joueurs, plus adulte. Et le petit côté "badass" de Sonic (sourcils froncés et sourire en coin) va aussi dans ce sens. Ah, la bonne époque où les gars du marketing de Sega faisaient bien leur boulot....
Green Hill préfigure ce que seront tous les premiers stages des jeux Sonic : verdoyants et plutôt faciles. L'occasion idéale de s'habituer à l'inertie du hérisson, et de s'amuser dans les loopings. |
Le but de Sonic est simple : empêcher l'horrible Dr Robotnik (Eggman au Japon) de s'emparer des 6 émeraudes du chaos et d'utiliser leur pouvoir pour diriger le monde. Il devra donc traverser six niveaux jusqu'à atteindre la base de Robotnik et lui faire sa fête, ainsi que, si possible, récupérer les fameuses émeraudes au passage. Malheureusement pour lui, le savant fou a commencé son œuvre diabolique et a truffé le monde de pièges, et transformé tous les animaux en robots à son service, les badniks.
Le principal atout de Sonic pour surpasser ces obstacles : sa vitesse. En effet, le hérisson est un véritable sprinteur, capable d'atteindre des allures impressionnantes pour peu qu'il ait assez d'élan. De plus, en se mettant en boule, il peut détruire les badniks et libérer les animaux emprisonnés. Mais attention, un seul contact avec un ennemi ou un obstacle du décor, comme des piques ou des flammes, et c'est la mort. Et comme si ça ne suffisait pas, chaque stage doit être terminé en moins de 10 minutes.
Finie la flânerie bucolique, Marble Zone se déroule principalement dans des bâtiments souterrains. Attentions aux piques et à la lave qui, heureusement, n'est pas mortelle... |
Pour se protéger, il faut donc ramasser le anneaux qui parsèment les niveaux. En cas de choc, ils seront tous perdus, mais une partie peut être récupérée, et votre vie sera sauve : il suffit d'un seul pour être en sécurité. Voila une différence avec le plombier : le but n'est pas de collecter tous les anneaux d'un niveau, mais juste de toujours en avoir au moins un. Ou plutôt, au moins 50 : en effet, à la fin de chaque stage, si vous possédez ces cinquante anneaux vous aurez accès à un bonus stage dans lequel vous devrez tenter de récupérer une émeraude. Enfin, comme le veut la coutume, à la fin de chaque niveau c'est Robotnik lui-même qui viendra vous taquiner les piquants.
Pour l'aider dans sa tache, des items sont placés de façon fort pratique un peu partout : des ressorts, principalement, afin d'atteindre les hauteurs, et surtout des containers en forme d'écran de télé contenant des anneaux, un bouclier ou encore un bonus rendant invincible pendant un moment.
Retour au grand air avec Spring Yard, le stage qui, comme son nom l'indique, vous fera sauter de partout. On retrouvera ce côté "casino" dans de nombreux autres épisodes de la série. |
Comme je l'ai dit plus haut, l'originalité de Sonic est sa vitesse. En le poussant un peu il court incroyablement vite, à tel point qu'on voit à peine ses jambes, et peut même défier la gravité en passant dans des loopings. Cette angle choisi pour la jouabilité en a entraîné un autre : la gestion de l'inertie du personnage. Sonic met un petit moment à démarrer et à s'arrêter (et dérape sur une bonne distance quand il est lancé), a beaucoup de mal à monter les pentes abruptes sans élan, et ne peut pas accéder à certaines parties du niveau à moins d'aller très vite. Certains endroits sont en effet inaccessibles à moins de prendre les tremplins y menant à une vitesse optimale. Dans le cas contraire, il faudra choisir une autre route.
C'est également un aspect intéressant du jeu : sa -relative- non linéarité. Plusieurs chemins sont possibles pour atteindre la fin d'un niveau, et il est possible de finir le jeu plusieurs fois sans prendre tout à fait la même route. Et évidemment, il existe quelques passages secrets pour non pas passer des niveaux (c'est pour les feignants), mais se repaître de quelques bonus.
Labyrinth Zone est LE niveau angoissant par excellence. Long, stressant à cause du risque permanent de noyade, et même le boss est horrible !!! Cette difficulté sera revue à la baisse dans les futurs jeux. |
A l'époque de sa sortie, Sonic est techniquement ce qui se fait de mieux sur Megadrive. Et même si depuis ses successeurs ont fait mieux, le jeu n'a pas vieilli et a gardé sa touche perso : des décors très typés et façonnés à partir de formes géométriques, des ennemis mignons comme tout, des musiques extrêmement réussies (composées par le groupe Dreams Come True) et collant parfaitement aux niveaux qu'elles illustrent, des bruitages pour une fois excellents, et une animation sans faille, à l'exception de ralentissement lors de la perte d'un grand nombre d'anneaux.
Ce dernier élément est indispensable pour avoir une jouabilité satisfaisante : lors des phases de rush, il faut que le scrolling suive, sinon c'est la mort assurée ! Et heureusement, tout est impeccable de ce côté, mis à part lors de certaines chutes vertigineuses qui donnent quelques sueurs froides ! D'ailleurs ces phases d'accélération sont très bien gérées : on sent parfaitement les moments durant lesquels on peut se laisser aller, et ceux où il faut rester vigilant, et c'est peut être là la principale réussite du jeu. Par contre il est fortement recommandé de jouer en 60Hz, sous peine de se traîner lamentablement.
Un peu de détente avec Star Light Zone : le ciel étoilé et la musique aérienne invitent à la détente, mais gare à l'excès de confiance, les chutes mortelles sont légion ! |
L'animation de Sonic en lui-même est également très bonne : bien décomposées, ses différentes attitudes lui donnent en plus en supplément de caractère. Les décors bénéficient de plusieurs niveaux de parallaxe, surtout dans la version Japonaise, sortie après les autres et améliorée sur certains points. Et, toutes versions confondues, les stages bonus sont impressionnants encore aujourd'hui, tant dans le côté technique qu'artistique, avec un décor à tomber....Cependant il faut déplorer certains bugs, ou plutôt approximations lors de sauts par exemple où Sonic semble pédaler dans les airs, mais rien de méchant.
D'autres bugs sont par contre plus gênants, comme celui des piques : en cas de contact avec un ennemi, Sonic est brièvement invincible, ce qui permet de récupérer ses anneaux ; mais quand il tombe sur des pics, il ne bénéficie pas de cet avantage, et meurt sur le champ. Il arrive également que, en sautant alors qu'on se situe entre deux parois mouvantes, on meure, probablement parce que le soft confond avec un cas d'écrasement. C'est assez rare, mais très énervant quand ça arrive...
La fin est proche !!! A Scrap Brain, il n'y a presque plus de badnicks : le décor est un adversaire suffisamment dangereux. Pics, scies circulaires, flammes, chutes mortelles, rien ne vous sera épargné ! |
La difficulté est bien dosée, et très progressive. Le premier niveau fait office d'échauffement, et les obstacles sont plus nombreux et plus vicieux au fil du jeu. D'ailleurs les pièges du décor deviennent vite plus dangereux que les quelques badniks qui se baladent dans des stages de plus en plus sophistiqués, sur la forme comme sur le fond : les vertes montagnes laissent vite leur place à un pseudo-casino, puis une véritable usine truffée de pièges. Le message du jeu serait-il que la technologie est notre principal ennemi ?
Finalement, le jeu est quand même très axé plateforme pure, et les moments de course folle sont assez courts, et sous haute surveillance de la part de la console ; on ne fonce jamais comme un malade sans savoir où on va atterrir, ou alors c'est qu'il n'y a rien de mortel à l'arrivée.
Les ennemis sont plutôt inoffensifs, et ce sont les décors qui forcent à avancer avec précaution. Le jeu n'est pas très long à proprement parler, mais certains stages retors et l'absence de sauvegarde ou de mot de passe rendent le jeu plus difficile qu'il n'y paraît au premier abord.
Les bonus stages sont bluffants. | Aucun droit à l'erreur face au dernier boss. |
Même s'il n'est pas parfait, à cause de quelques bugs, et ne tient pas toutes ses promesses au niveau de sa vitesse -mais après tout on n'est pas dans un jeu de course -, Sonic the Hedgehog est un coup de maître, tant du point de vue ludique que commercial : en tant que mascotte, Sonic a fière allure, et gagnera encore en caractère avec les épisodes suivants qui, d'ailleurs, laisseront un peu de côté l'aspect plateformes pour se concentrer sur la vitesse et le fun.
Ce premier épisode restera donc, à plusieurs points de vue, un jeu unique en son genre.