Sly Spy

(1/1)
  • Nom :
  • Sly Spy  / Secret Agent
  • Editeur :
  • Data East
  • Console :
  • Arcade
  • Année :
  • 1989
  • Genre :
  • Plateforme/action


    L’heure est grave, le monde est menacé par d’infâmes terroristes qui projettent de lancer leur missile à tête nucléaire. Mais bingo, la Maison Blanche vient de trouver l’ultime parade : Sly. Le seul homme capable de raser un QG à lui tout seul. Voilà un topo que vous auriez très bien pu deviner en regardant deux secondes l’écran d’accueil. Autant le dire tout de suite, ce Sly Spy n’a de ‘spy’ que le nom. Point de niaiseries à la Snake, genre on passe d’abord une heure à ramper dans le gazon avant d’étriper un type. Nenni, mon brave. Notre agent a ici une vision des choses beaucoup simple : un colt, quelques bimbos, une Ferrari, et en avant que ça canarde.

       

    Vous l’aurez compris, Data East vient de nous pondre une petite parodie très ricaine de James Bond. Un jeu de plateforme/action (scrolling horizontal) réduit à sa plus simple expression, voilà en gros ce qu’est Sly Spy. Du début à la fin, vous faites avancer le personnage à travers les zones ennemies et le but du jeu est bien simple : tirer le premier ou vous faire douiller. Dès le début on vous parachute sur Washington et voilà que des terroristes apparemment très synchro vous tirent dessus, eux aussi en parachute. Une fois le pied à terre, c’est la déferlante. Les ennemis sortent de partout, et on a franchement du mal à suivre au début puisque ‘partout’ veut aussi dire ‘par derrière’. On empire d’ailleurs vite la situation en essayant de poursuivre ses assaillants.

       

    Et en effet, le jeu vous oblige sournoisement à avancer de trop. Chaque pas de plus faisant avancer le scrolling provoque une nouvelle marée d’ennemis qui se jètent sur vous, et rebelote jusqu’à la fin. Il reste alors à tirer sur tout ce qui bouge ou tout ce qui ferait mine de bouger. Le revolver de Sly et son chargeur de je ne sais combien de centaines de balles sont tout juste suffisants pour calmer tireurs, gros lards lanceurs de tonneaux, chiens enragés, unités volantes, grenadiers, tigres en pleine liberté ... On en arrive rapidement à des scènes de pure sauvagerie qui n’ont plus grand rapport avec l’espionnage. Très brouillon lors premier niveau, le jeu devient beaucoup plus marrant une fois qu’on a pigé le truc. Les items tels que le golden gun (flingue dévastateur), du temps supplémentaire et surtout les chargeurs apparaissent régulièrement dans le jeu et il s’agit de ne pas les rater.

    Effectivement, si votre chargeur est vide il vous faut massacrer tout le monde au coup de pied. Imaginez donc, on reproduit presque Kung-Fu sur Nes à ceci près qu’il faut en plus éviter les balles et les grenades. Une bagatelle pour Sly … le bonhomme est très adroit à cet exercice puisqu’il peut dézinguer un tigre en un seul kick. Le jeu ne se prend donc pas la tête en quelque réalisme que ce soit (on n'est encore qu’en 89 aussi…), et impose un rythme effréné à l’action.

       

    Dans ce style fort axé sur le réflexe pur et dur, le jeu fait pas mal penser à des titres comme BadDudes vs DragonNinja, sorti un an auparavant par le même éditeur. Aussi, dans la pure tradition des bonnes vieilles plateformes 2D, Sly Spy alterne les scènes d’action avec notamment dès le second niveau une poursuite en moto. Le troisième se passe à bord d’un navire, le quatrième en plongée sous-marine contre une armada de requins et ainsi de suite…Alors d’accord aujourd’hui le tout fait ultra basique, mais à l’époque on sortait quand même de sa poche la chtite deuxième pièce pour la route.

    Le jeu se boucle assez vite malgré ses 9 stages tous plus perfides les uns que les autres, profitant d’une jouabilité approximative et d’un niveau de difficulté dosé à la pelleteuse. Pas beaucoup d’armes ou d’objets non plus à découvrir, et tout va d’ailleurs tellement vite qu’on ne sait plus trop ce qu’on utilise pour tirer. Les graphismes tout juste corrects n’arrangent pas la chose. Ils le restent néanmoins assez pour conférer au jeu cette ambiance d’exagération totale, clairement pompée des films de Bond. 9 niveaux super courts mais quand même 9 neuf niveaux de folie furieuse voilà ce que propose sobrement ce Sly Spy, qui fait très vieux jeu dans ses allures mais qui n’en reste pas moins efficace.

    Note : 14/20

      

       

       


     



    Article rédigé par Hydargo le 01/02/2006
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