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Ninja Gaiden 2 : The Dark Sword of Chaos
(1/1) Titre : Ninja Gaiden 2 : The Dark Sword of Chaos Genre : Action/Plate-formes Année : 1990 Console : NES Editeur : Tecmo |
Ne désespérez plus, braves gens ! Il est là ! Il est de retour ! Ryu Hayabusa nous signe ici son grand "come back" dans sa croisade contre les démons les plus dangereux de l'ère 8-bits, avec la ferme intention de mettre un terme aux agissements des forces du mal, qui menacent notre liberté et notre beau ciel bleu de notre belle planète. Mmmh c'est curieux, on dirait Bernard Minet qui parle...
Il fait toujours un temps de merde chez les méchants de toutes façons...... |
Ahlala.. et 'faut toujours les appeler pareil en plus !! |
L'histoire se passe un an après la bataille entre Ryu Hayabusa et le maléfique Jaquio. Ashtar, l'empereur des démons, reçoit dans son palais la visite d'un de ses messagers. Ce dernier lui annonce que Jaquio a été vaincu par le Ninja Dragon. Ashtar, loin d'être surpris, lui ordonne alors de poursuivre le plan. Un plan d'une originalité folle, puisque ce dernier consiste à ouvrir la porte des ténèbres afin de plonger notre monde dans un chaos sans nom.
Alors la chapeau Ashtar ! Il a du chercher longtemps pour trouver ça... Mais on peut dire ce qu'on veut.. la bonne vieille recette d'antan marche à la perfection.
Mais il va sans dire que les plans d'Ashtar ne seront pas sans l'intervention du descendant de la Lignée du Dragon, qui va tout faire pour empêcher cette catastrophe ! Ninja Gaiden 2 est donc la suite directe de Ninja Gaiden premier du nom, sorti deux ans plus tôt sur nos consoles. Lourde est la tâche de cette suite, puisque le grand défi était principalement de rester au moins à hauteur de son terriblissime grand frère, qui avait placé la barre très haut sur tous les plans. Rivaliser de qualité avec lui n'était donc pas à la portée de tout le monde, loin de là.
Youpi ! Des koupins ninjas ! |
Lorsqu'on dit qu'il ne vaut mieux ne pas souffler contre le vent... |
Mais Ryu a de la ressource ! Et en une année d'entraînement, Tecmo aura eu tout le temps nécessaire de parfaire son ninja pour lui donner les moyens dont il aura besoin pour déjouer les pièges d'Ashtar, et accessoirement, donner une nouvelle fois le sourire au joueur. Ashtar aurait dû se faire porter malade pour aller à la piscine ce matin-là ! Encore un petit malin qui va s'en mordre les doigts d'avoir voulu dominer le monde...
Et très rapidement, on se rend compte que ce Ninja Gaiden 2 marche dignement sur les traces de son prédécesseur, et ce dès l'introduction, d'une excellente qualité tant bien graphique, que sonore, avec une musique d'accompagnement à toute épreuve, faisant prendre conscience au jouer de l'enjeu de la situation, impliquant de sombres démons et autres plans machiavéliques, et rythmée en diable telle une production cinématographique, à l'image du premier Ninja Gaiden.
Tout en gardant le move, et bien décidé à en découdre avec toute la racaille des enfers, on attaque avec le sourire le premier niveau du jeu, non sans avoir le coeur battant la chamade, rien qu'a l'idée de jouer à la suite de l'éternel monument Ninja Gaiden. Le joueur va une nouvelle fois débuter son aventure en ville. Apparemment, Tecmo aime bien faire débuter son public en milieu urbain.
Ninja Gaiden, fidèle a lui-même, avec son histoire de démon menée d'une main de maître |
Alors toi tu l'avais pas vu mon pote derrière, hein ?! |
D'emblée, on peut remarquer que la qualité globale des décors a été revue à la hausse. A comparer avec le premier Ninja Gaiden, qui était pourtant très loin d'être moche, dans sa suite c'est encore plus beau, avec de nouveaux ennemis, qui ne tarderont pas a montrer leur agressivité. En effet, ils n'hésiteront pas à vous attaquer, bien qu'ils n'hésitaient déjà pas beaucoup dans le premier volet, mais dans cette suite, tous ont apparemment reçu un sévère coup de pied aux fesses de la part de leur maître dans le but de les motiver à ne pas laisser passer votre ninja par tous les moyens !
Une hausse des graphismes qui se fait bien sentir au cours de tous les niveaux du jeux, tant dans la structure même des sols plus détaillés, que dans moult niveaux du jeu, avec par exemple des cascades, un diabolique niveau où il faudra faire avec le vent, d'autres en milieux enflammés, qui présenteront de bien beaux effets visuels et particulièrement bien animés. Une qualité des sprites qui s'en voit également plus détaillée, bien que restant de petite taille. A noter également une profondeur du décor accrue par rapport à son prédécesseur.
Au tour de la gestion des collisions de passer au crible ! Pas grand chose à lui reprocher, car de même que dans le premier opus, un soin particulier lui a été adressé. Certes certains touchés ennemis pourront bien sur être plus ou moins sujets à controverse, mais dans l'ensemble, c'est un modèle du genre. Si tous les jeux 8-bits étaient pourvus d'une gestion des collisions pareille.. 'faut dire aussi que l'exemplaire maniabilité du titre fait tout pour que le joueur se sent ea l'aise. Une rapide prise en main qui accroit plus que jamais le confort de jeu.
Ca saute un peu beaucoup par ici.... |
Avec ses combats contre des boss de plus en plus dangereux ! |
Ninja Gaiden 2 ne serait pas Ninja Gaiden 2 sans bien sur ses graphismes à couper le souffle, sa dose de difficulté signé Tecmo, mais que dire de ses musiques ! Là encore, le premier volet avait commencé très fort en offrant des musiques aussi impressionnantes qu'épiques. Et c'est avec un succès affirmé que ce second opus reprend le flambeau, pour nous livrer des musiques parfaitement adéquates, rentrant avec succès dans le moule et cadrant à merveille avec l'action en cours, dans la plus pure tradition non seulement de l'action 8-bits, mais aussi dans la plus pure tradition Ninja Gaiden.
Constamment bourrées d'adrénaline, des musiques qui sauront une nouvelle fois maintenir le joueur en constant éveil, et qui vont le pousser à avancer davantage non seulement dans le jeu a proprement parler, mais aussi à découvrir son histoire, qui va s'avérer aussi passionnante que l'action elle-même. Et tout comme son grand frère, cette suite va offrir de très nombreuses pistes du fait d'une impressionnante longévité, en tout sept stages, divisés en plusieurs sous-stages, ayant chacun une musique différente.
Mais est-ce que les musiques de NG2 dépassent celles de NG1 ? Le fait est que toutes les fantastiques pistes de cette suite n'égalent pas celles de l'ovni NG1, même si elles les suivent de très près dans l'histoire des meilleures musiques que la NES ait pu porter en son sein.
Quand on parle de Ninja Gaiden, on parle d'un tout. Dans le premier opus, ce "tout" avait fonctionné avec une exceptionnelle réussite, et Tecmo nous remet encore le couvert, avec autant de motivation et de compétence. Du plein d'action dans les phases de jeu, jusqu'à entretenir une certaine angoisse avec d'inquiétantes musiques dans un spectaculaire développement d'histoire.. moi j'applaudis des deux mains et des deux pieds. Et des deux paupières et des deux narines et des deux oreilles, bref de tout ce que j'ai en double dans mon anatomie.
Mais qu'il est magnifique, cet écran ! Annonciateur d'une terrible bataille... |
Bien dit, mec ! Ca c'est un homme, un vrai ! |
Cependant, tout n'est malheureusement pas aussi rose dans ce NG2 que dans NG1. Et cela me brise d'avance le coeur de devoir relater ses défauts, car il y en a. Certes un tout petit peu, et ces derniers ne feront pas de NG2 un mauvais jeu pour autant, mais mon honneur de testeur me pousse à vous en faire part. <sort un mouchoir..>
Il est indégnable de constater que la construction du jeu reprend exactement les mêmes ingrédients que le premier du nom. On s'en rend très facilement compte dès le premier niveau, d'où le départ dans une ville.. jusqu'à son boss, qui se trouve être la copie conforme de son homologue de NG1.
Petit coup de gueule également pour le développement de son histoire, car malgré un départ sur les chapeaux de roues et une histoire qui tient parfaitement la route, jusqu'au milieu du scénario, cette dernière tombe quelque part dans moult stéréotypes, qui ne surprendront plus le joueur. Pourtant il y avait matière à faire quelque chose de terrible ! Si le scénario avait été un peu plus travaillé dans ses rebondissements, surtout vers la fin, le jeu tout entier aurait encore gagné en intérêt général. Au lieu de ça... ben c'est pas le cas. J'ai envie de dire.. mais merde quoi.. <verse une larme...>
Un niveau superbement animé |
Aaaaah.. notre Jaquio préféré ! Ben on va devoir le re-tuer tout simplement... et avec le sourire ! |
On aurait pu avoir du très très lourd, on s'en sort finalement avec du très lourd tout simplement. Mais bon.. en même temps, c'est déjà énorme comparé à bien d'autres titres du même genre ! Juste que de ce point de vue, la suite n'égale pas le premier.
On pourra quand même se féliciter jusqu'à la fin des temps d'avoir l'un des meilleurs jeux d'action de la NES en la personne de Ninja Gaiden 2, mais en même temps, cette suite n'atteint pas le très haut niveau de son légendaire prédécesseur, de part un certain aspect "copié-collé", qui malgré tout, lui fait perdre un petit peu de sa saveur.
Mais rassurez-vous, braves gens. Le fait qu'il ne soit pas aussi goûtu que le premier ne veut pas dire qu'il n'est pas bon à manger. Ninja Gaiden 2, si c'est pas Ninja Gaiden 1, c'est quand même du Ninja Gaiden en pleine force de l'âge, avec son action qui ne s'arrête jamais, et surtout son atroce difficulté, qui rien qu'à elle seule nous replonge directos dans l'ambiance si agréable d'un Ninja Gaiden qui en porte fièrement le nom.
Ouais c'est ça... marre-toi ! Profite tant que tu le peux.. |
Bien que toutefois, cette dernière se trouve un poil moins élevée que du côté du premier du nom. La feinte étant que, une fois sorti de Ninja Gaiden... tout autre titre devient facile ! Le niveau de difficulté de ce dernier est tel qu'il fallait vraiment être maso chez Tecmo pour pondre un truc encore plus dur. Toutefois, maso, ils l'ont quand même un peu été avec cette suite, car si les premiers niveaux peuvent se passer plus ou moins bien, à partir du milieu du jeu, les choses se corsent bien plus, avec des sauts milimétrés vicieux au possible et des boss aussi rusés qu'emmerdants et résistants.
Petite pensée pour le dernier niveau, encore plus long qu'un épisode de Derrick, mais cependant bien moins ennuyeux, responsable lui aussi de nombreux jets de manettes contre les murs et d'expressions orales de toute forme de colère. Mais en même temps, qu'est-ce que ça peut faire du bien d'avoir devant soi un challenge digne de ce nom ! Ca fait quand même mouiller la culotte d'avoir des ennemis qui ne se laissent vraiment pas faire, et de combattre de vrais boss de fin, qui bien accrochés à leurs principes et à leur barre de vie, n'ont pas l'intention de se laisser dicter leur conduite par l'héritier du Clan Hayabusa.
Seulement.. Ryu un jour, Ryu toujours ! Et si les ennemis qu'il va trouver sur son chemin ont du répondant, ils vont quand même avoir le Ninja Dragon en face d'eux. Et planquez mémé et son caniche, les rangs adverses vont être décimés sévère. Car mis-à-part bien entendu l'Epée du Dragon, dont vous allez vous servir comme un cochon, c'est aussi toute une panoplie de pouvoirs magiques qui viendra vous prêter main forte.
Eh bé ! Plus c'est moche et plus c'est coriace !! |
Pas de grande nouveautés côté pouvoirs, on va retrouver nos très chers pouvoirs qui nous ont tant servis lors des dernières péripéties de notre ninja, tels que les shurikens, les boules de feu etc.. sauf l'ajout d'un nouveau pouvoir, qui me redonne le sourire et fait trembler de peur les boss rien que d'y penser. Et c'est un pouvoir de choix ! Puisqu'il est aussi intéressant que puissant qu'agréable à regarder que cadrant à merveille avec l'ambiance du Clan Hayabusa. Il s'agit de l'Ombre du Ninja.
Comme son nom l'indique, c'est donc une ombre qui va apparaître derrière notre Ryu national, et le suivre où qu'il aille, reproduisant ses attaques, blessant elles aussi tout ennemi à portée. Là où ça devient jouissif, c'est qu'en jouant avec votre ombre, et avec un placement judicieux, il est très possible de la laisser faire le travail à votre place, c'est à dire que vous, vous êtes a l'abri, et c'est votre ombre qui tape le vilain.
Avec un peu d'expérience en la matière, croyez-moi c'est un véritable régal ! En plus vous pouvez avoir un total de deux ombres pour vous assister... mais que demande le peuple ! Eh oui... un paragraphe entier rien que pour parler du pouvoir des ombres ninja.. parce qu'elles le valent bien (...) !
Et le même après le passage de Ryu Hayabusa. Normal, quoi... |
- les graphismes : sur un plan strictement graphique, Ninja Gaiden 2 est un peu plus abouti que le premier. Des décors plus détaillés, un souci du détail qui fait largement honneur au premier du nom, des sprites plus beaux, de magnifiques effets visuels sur certaines parties des stages, comme je l'ai dit, des cascades et autres jets de flammes... avec bien entendu des cut-scènes magnifiques, au style manga très prononcé. Et sans compter sur son anthologique introduction, qui bien d'un ton très différent que celle du premier, lui arrive au moins a son niveau !
- les musiques : la question ici étant que, est-ce le fait que les musiques du 2 qui sont un petit cran en-dessous de celles du 1 en font de mauvaises musiques ? La réponse est clairement non. L'impossible défi étant de mettre une distance aux immortelles pistes du premier volet, on va finalement se rertouver avec une suite aux excellentes musiques, représentant avec brio une infaillible NES qui n'a peur de rien ! Avec un thème d'un certain stage 3-1 à l'épreuve des balles et du temps ! Parfaitement a l'image de NG1.
- maniabilité : un Ryu Hayabusa parfaitement maniable, très souple et rapide à déplacer, enfin un vrai ninja digne de ce nom ! C'est qu'à côté de certains jeux de prétendus ninjas, où on a plus l'impression de déplacer un handicapé que même une mémé en train de monter les escaliers en serait plus véloce, c'est une véritable bouffée d'air frais que ce NG2, qui nous livre ici un véritable modèle du genre !
- durée de vie : restant fidèle (castro, hahaha) à la recette du premiers opus, qui avait imposé de nombreux stages, répartis en sous-niveaux, on va retrouver ici la même salade, ce qui ne sera pas pour nous déplaire. A rajouter à cela une difficulté atroce, surtout sur la fin, qui en fera attraper des cheveux blancs à plus d'un ! Mais on aime. C'est Ninja Gaiden, c'est dur, ça plait, on en redemande, et on réessaie jusqu'a ce qu'on finisse par réussir. Et voilà le beau sourire sur la figure du joueur une fois l'exploit accomplit !
- au final : digne successeur d'un éternel Ninja Gaiden, qui aura donné lieu à une suite non moins magistrale, dans la plus pure des traditions du genre. Et même si un léger goût de copié-collé vis-à-vis de son ainé se fait ressentir, il n'est que passager, puisque balayé tel un fétu de paille par ses qualités, et elles sont nombreuses. Ne l'aurais-je pas assez dit ? Ninja Gaiden 2 est excellent en tous points, et en cet époque où la NES règne en maîtresse absolu, on n'a envie que d'une chose : d'un Ninja Gaiden 3 ! En attendant ce grand jour, on refait les deux premiers sans sourciller en se disant qu'on est en train de jouer à deux des meilleurs jeux d'action old-school de tout les temps.
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