Lunar : The Silver Star

(2/2)

Les autres versions

Alors qu'il est plutôt passé inaperçu dans nos contrées, Lunar a connu un beau succès critique et public au Japon et aux Etats-Unis. A tel point qu'il a fait l'objet de nombreux remakes.

Les conversions 32 Bits

C'est en 1996 que voit le jour le premier remake, nommé Lunar Silver Star Story, et sans surprise c'est la Saturn qui est la première à l'accueilir, suivie par la PSX en 1997. Au menu : des graphismes grandement améliorés, de toutes nouvelles musiques et des séquences en FMV (Full Motion Video) à la place des images fixes ou pseudo-animées de la version Mega-CD.

Le scénario subit également de nombreux aménagements, et, parait-il, pas des meilleurs (mais je ne suis pas allée assez loin dans le jeu pour le vérifier). Cependant l'abondance des séquences animées (près d'une heure au total) permet de davantage développer les personnages et de s'y attacher encore un peu plus.

  En haut les pochettes Saturn, en bas celles de la version PSX.

Ces adaptations corrigent le principal défaut de l'original, à savoir l'impossibilité de connaître le rôle d'un objet ou d'un sort, et l'ergonomie des menus est également améliorée. De plus, les combats ne sont plus aléatoires : libre à vous de les éviter...si vous en avez le temps, car les ennemis sont vraiment collants. Et plus coriaces aussi, car la difficulté a franchement été revue à la hausse. Même le premier donjon est pénible, c'est dire...

En tout quatre versions 32 bits ont vu le jour, deux par console.
Sur Saturn, les deux versions sont identiques si ce n'est que la deuxième, Lunar Silver Star Story Complete, utilise la carte MPEG de la console et offre des séquences FMV en plein écran, contrairement à la première version. Aucune n'est sortie du Japon.

  

La Playstation a eu droit également à ces deux versions, et la deuxième, LSSSC, a eu les honneurs d'une sortie US (et une pochette assez moche), avec en plus un packaging contenant un CD Bonus, contenant le making of du jeu, et l'OST. Mis à part ces suppléments, la version PSX est identique à la version Saturn, mais en un peu moins joli et avec des musiques de moindre qualité (héhéhé).

Cependant comme c'est la seule à avoir été traduite en anglais, vous n'avez pas vraiment le choix, d'autant plus que la version Saturn est quasiment introuvable, même en ISO.

  

Le Making-Of

En plus des deux disques de jeu et de l'OST, la version US de LSSSC comporte un quatrième CD assez intéressant, puisqu'il contient le making of de la version PSX. Evidemment tous les intervenants soutiennent que la réalisation du jeu a été une expérience formidable de bout en bout, un remarquable challenge et patati et patata.

Par contre, comme c'est le making-of de la version US, l'accent est mis sur tout le travail de localisation. Car je ne l'ai pas précisé, mais l'équipe de doubleurs est la même que pour la version Mega-CD, et donc le doublage est tout aussi exécrable (à peu près digne d'un épisode US de DBZ pour ceux à qui ça parle). Et  voir ces comédiens parler de leur métier, de la façon dont ils s'identifient à leur personnage tout ça, alors qu'ils sont tous plus mauvais les uns que les autres est assez délectable.

Malgré tout on apprend deux ou trois choses intéressantes, par exemple que la studio Gonzo (Vandread, Fullmetal Panic, Hellsing) s'est occupé des passages en 3D lors des séquences animées. Et cela permet de voir quelques têtes plus ou moins connues du milieu. A voir, donc.

Et moi qui me plains de jouer sur une 36cm !
Tim Trzepacz s'est chargé de traduire le jeu. C'est déjà lui qui avait oeuvré sur Dragon Force.
Je veux le même polo ! Euh, une seconde...
En fait non.

 Tiens, un extrait du story-board de Lunar 2.


La version Game Boy Advance

Editée en 2001 par Ubi Soft, cette version a été traduite et importée aux States, mais pas en Europe. Encore une fois le jeu comporte des différences notables avec la version Mega-CD, aussi bien au niveau technique que du scénario, qui est à nouveau modifié. Le jeu est vraiment réussi graphiquement, surtout en ce qui concerne les phases de combat. Evidemment les séquences animées ont disparu, laissant leur place à des saynètes vues de côté.

Le vrai écran titre, qui n'apparaît
qu'après une heure de jeu.

L'avantage de ne pas avoir de voix digit, c'est qu'on échappe à celle (horripilante) de Nall.
Les graphismes dans les villages sont moyens.
Luna utilise une poêle à frire en guise d'arme.
Bonjour le cliché...



Les combats sont de nouveau aléatoires, et tout aussi fréquents que sur Mega-CD. Au niveau des vraies nouveautés, les pokemonophiles (ce n'est pas sale) auront le loisir de collectionner des cartes durant leur périple et de les échanger avec d'autres joueurs.

Le système de combats est le même que sur 32 Bits, ainsi que le mode de déplacement sur la carte : finies les randonnées champêtres, vous pouvez vous "téléporter" d'un endroit à l'autre, et ainsi éviter de nombreux combats, qui sont maintenant réservés aux donjons.

Enfin autre petite nouveauté : chaque personnage possède une sorte de barre de pouvoir qui se remplit quand vous portez des attaques normales. Quand celle-ci est pleine, vous pouvez déclencher une "fury", qui n'est d'ailleurs pas toujours une attaque, très efficace et bien illustrée.

 La carte du monde. Joli.
 La "fury" de Nash est dévastatrice.
Ce n'est que le premier boss, mais il est increvable !
 Vas-y alex, attaque !

Mais le plus gros changement concerne les dialogues : quasiment tous les petites touches d'humour ont disparu ! Bien sûr les différents personnages conservent leur personnalité, mais les personnages non joueurs possèdent des répliques moins piquantes et plus banales.

C'est vraiment dommage car sinon la version GBA aurait sans doute été la meilleure, malgré l'absence de séquences animées, car elle corrige à la fois les défauts de la version Mega-CD (ergonomie des menus, graphismes pas top) et celui de la PSX (difficulté excessive). Mais attention, Lunar Legend reste un excellent jeu, il se démarque simplement moins du lot que les autres versions.

Finalement Lunar a la chance d'avoir été décliné de façon à satisfaire un large panel de joueurs. Difficile donc de conseiller une version plutôt qu'une autre. Moi même je ne sais pas vraiment quelle version je préfère. A vous de voir selon votre niveau et l'importance que vous apportez à l'aspect technique. Et au pire, faites les trois !


Article rédigé par Shenron le 19/09/2006