Les jeux érotiques en arcade, partie 2 : les Puzzle Games

(2/4)
Première catégorie d'importance : les "Puzzle : Drop". Comme leur nom l'indique, des pièces tombent depuis le haut de l'écran, et il faut les assembler pour les faire disparaîte.

Il y a principalement des clones. De Tetris, d'abord, avec Hot Blocks : Tetrix II (1993) qui se joue uniquement en compétition contre un ami ou un CPU surpuissant, Magix/Rock (Yun Sung, 1995), qui fait son intéressant en introduisant (ahem) des pièces aux formes tordues ce qui rend le jeu injouable et empêche d'élaborer la moindre stratégie. Mais bon, les photos sont sympa. A noter que tout le budget a du aller dedans puisque toutes les musiques sont libres de droit.

 Hot Blocks. L'écran titre a déjà la classe à Dallas.  Magix / Rock

Ensuite viennent les clones de Columns, comme Grand Tour (IGS, 1993), moche, mal animé et pas jouable, Zero Zone (Comad, 1993), qui n'est guère mieux mais qui propose des photos de charme de bon goût, ou Gumbo (Min, 1994) (comme Dumbo mais sans la trompe). Celui-ci est pluôt maniable, les graphismes sont corrects et les musiques sympathiques, mais le jeu a un gros défaut : les motifs des pièces, inutiles (des couleurs auraient suffit), mais surtout l'écran de jeu est très réduit et le temps qu'on voie quel est le motif de la pièce supérieure, on est déjà à la moitié de l'écran !

Comme rien ne se perd, rien ne se crée mais tout se transforme, Gumbo et Zero Zone ont été clonés ensemble pour donner Las Vegas Girl (Comad, 1994), hybride contre nature qui ne reprend que les défauts de ses géniteurs, ce qui n'est quand même pas de bol.

Heureusement, Hexa (D.R. Korea), qui est un clone de Gumbo, ce qui en fait le petit-clone de Columns, est là pour rattraper le coup. Ok, il est plus moche que son père, mais ça le rend plus jouable car les motifs sont plus basiques et donc mieux identifiables. Par contre les musiques sont atroces et l'image qui sert de récompense met très longtemps à apparaître, et elle aussi est vilaine. Peuh.

 Gumbo  Zero Zone

Pour en finir avec les clones, mentionnons News (Poby, 1993), clone raté de Puyo Puyo qui n'a d'intérêt que pour ses voix de caillera qui lancent "Check this out !" en cas de combo, et Dr Tomy (Playmark, 1993), clone de Dr Mario en moins bien.

Mais il n'y a pas que des clones, il y a aussi des concepts originaux. Certains sont bien pensés, comme Big Twin (Playmark, 1995) : de grosses boules de couleurs tombent à l'écran, et le but est bien sûr de les aligner pour les faire disparaître. Mais pour cela, on dirige une main qui peut saisir et déplacer n'importe quelle boule, y compris celles qui sont déjà posées. En en faisant glisser une sur le côté, on fait tomber celles qui sont au dessus et on peut créer des réactions en chaîne. Enfin, si on a le temps car le jeu va à 100 à l'heure et une légère inertie rend les choses un peu compliqué. Mais on peut saluer l'originalité du titre, ainsi que ses photos délicieusement vulgaires qui poussent à continuer.

 Dr Tomy  Big Twin. Traduction : gros jumeaux, huh huh.

Pop Bingo (Dooyong, 1996) est également un titre sympathique qui donne envie de sauter partout en jetant autour de soi des ballons de baudruche ou des balles rebondissantes qui rendront votre chat complètement fou (essayez, c'est génial).
Pop Bingo (youpla !) demande d'aligner trois boules de même couleur pour les faire disparaître. Mais d'une part, ces boules descendent par grappe de 4, et jamais alignées, ce qui complique les choses, et d'autre part le vrai but est ailleurs : de temps à autre une boule contient une lettre. Quand cette boule disparaît, la lettre correspondante vient remplir une grille de Bingo (yahou yahou). Quand une ligne ou une colonne est complète, le niveau est terminé. On a alors le droit de faire tourner une roulette. Si on tombe sur la bonne couleur, on gagne des points (ouais !), sinon on a droit à une photo de femme asiatique en petite tenue (ouais !). Et youpitralala, on attaque le niveau suivant.
Un titre plutôt intéressant, doté de bonnes musiques et de graphismes acceptables qui souffre juste d'une jouabilité un peu rigide.

 News  Pop Bingo

Mais il y a aussi des jeux originaux complètement ratés ou au principe obscur.

Dans Bouncing Balls (Comad, 1991) (notez le double sens du titre), Daffy Duck lance des balles numérotées, et il faut les aligner pour que la somme atteigne exactement un certain nombre. On choisit où on fait tomber les balles en faisant disparaître des plateformes. Ça c'est pour le simple. Maintenant, le compliqué : une fois le score demandé atteint, le jeu continue, et du coup on ne sait pas ce qu'il faut faire. Et donc je n'ai pas vu les images érotiques.

Dans Sadari (Dooyong, 1993), des pièces de couleur de déplacent sur des rails, il faut les choper et les lacher pour les aligner et les faire disparaître. Bien trop bordélique pour être intéressant.

Le plus horrible de ces jeux est sans doute Torus (Yun Sung, 1996) : Des anneaux colorés tombent par trois, et il faut les aspirer par en dessous et les éjecter pour former des groupes de 4 et les faire disparaître. C'est horrible parce qu'il y a dix fois trop de trucs à gérer à la fois (les anneaux qui tombent, ceux qui sont en place, ceux qui sont dans la seringue), et en plus les éprouvettes sont ultra courtes et on a perdu avant de comprendre le but du jeu. Dommage, c'était joli.

 Bouncing Balls. S'ils ont la licence je me coupe un bras.  Torus.