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Duck Tales
(1/1)Duck Tales
Nom : Duck Tales Éditeur : Capcom Console : NES/GameBoy Année : 1989 Genre : Aventures |
Canard laqué
L'oncle Picsou, c'est toute une époque. S’il y a bien un personnage que tout le monde connait, avec Mickey, Popeye et Georges Clooney, c'est bien ce bon vieux Picsou. Le canard le plus grincheux de toute la ville, le plus puissant de tout Canard-Ville et qui vaut des milliards, en or et en bons gros dollars qui tâchent. Je parle pas de l'euro, ce serait indécent pour notre canard-tout-terrain.
Créature des légendaires studios Walt Disney, que l'on ne présente plus, et principalement de la main de Carl Barks en 1947, Uncle Scrooge McDuck, alias Balthazar Picsou chez nous, présenté comme étant le canard "le plus riche du monde" aura traversé bien des années. Entre les dessins animés, les innombrables bandes dessinées et autres magazines, et les passages par la case cinéma, autant dire qu'en effet oui, il y avait de quoi se faire les plumes en or.
Une telle popularité ne pouvait donc pas rester dans son adaptation en jeu vidéo, et ça, les grands génies de chez Capcom l'auront bien compris. En 1989, la console 8-bit de Nintendo règne alors en maîtresse absolue dans nos salons, régulant nos vies et faisant la pluie et le beau temps dans les familles, et les jeux Capcom y sont accueillis les bras grands ouverts. Et que se passe-t-il lorsque l'un des meilleurs personnages de fiction rencontre l'un des meilleurs acteurs du jeu vidéo qui l'adapte sur l'une des meilleures consoles jamais créées ?
On pète les pierres on prend les coffres !! | Et on parle à Flagada Jones pour quitter le niveau (et peut-être traverser un niveau bonus) |
Canard à l'ananas
Sortie de Duck Tales sur NES en 1989 et en 1990 chez nous. Capcom, on connait, on sait de quoi ils sont capables, on a d'ailleurs encore mal aux doigts à force de jouer à Megaman, mais à la limite ça c'est pas grave. On se secoue les doigts pour se remettre les phalanges en place, et on se dépêche d'insérer la magnifique cartouche dans la console, qui bouche ouverte, n'attend que ça.
La bande à Picsou donc sur NES. Une aventure qui reprend un petit peu tout l'univers de Picsou pour en faire une trame relativement originale, où l'on va incarner notre tonton palmé dans une chasse aux trésors à travers toute la planète, mettant en scène Picsou, qui va le mettre aux prises tout au long du jeu à ses principaux ennemis déjà connus dans son folklore local.
Nous retrouverons donc les célèbres frères Rapetou, Archibald Gripsou, mais surtout Miss Tick, l'une de ses plus fidèles ennemies, qui sera particulièrement présente tout au long de la partie pour donner du fil à retordre à Picsou. Ou plutôt au joueur qui le contrôlera. Pour le reste du bestiaire, on pourra compter sur les faunes et flores locales, qui même si étrangers à la quête de Picsou, auront toutes les raisons du monde d'attenter à sa vie. Le monde est si cruel... mais heureusement que vous avez votre chère canne, avec laquelle vous pourrez envoyer des objets sur tous ces ennemis pour vous en débarrasser.
Vous pourrez aussi donner des coups de canne dans les troncs d'arbre et une foultitude d'autres objets afin d'espérer en faire sortir un trésor caché.
Le très lugubre niveau de la Transylvanie | Enfoncé dans la neige, le lapin va vous faire les poches !! |
Canard aux figues
La quête de Picsou l'enverra donc traverser cinq niveaux de base tout autour du globe. Pas malin l'tonton. On lui dit qu'il y a un trésor là-bas tout là-bas bien loin, même pas y va chercher à comprendre et il ira. On dit que plus on a d'argent, plus on en veut, et Picsou illustre parfaitement la chose, puisqu'il ira en pleine jungle amazonienne, fouiller un vieux château en Transylvanie, dans une mine en Afrique, au sommet de l'Himalaya et... même sur la lune !!
Oui oui, sur la lune. Décidément, quand on est déjà blindé de thunes, on est prêt à aller n'importe où pour aller grappiller jusqu'au moindre centime !! Plus y en a, plus on prend, et pour ça, Picsou est très fort. Cinq niveaux donc bien distincts selon leur localisation, et donneront donc lieu a une grande variété dans les décors. Que ce soit dans l'Amazonie, le château hanté, une montagne couverte de neige, une mine africaine ou sur la lune, il appartiendra au joueur de parcourir le niveau afin d'en récupérer le trésor défendu par un boss avant la fin du temps imparti. Tous les niveaux ont leur propre palette graphique, ce qui fera que tous les niveaux seront très différents graphiquement.
Très différents graphiquement, mais surtout tout très beaux. Car si Duck Tales est l'un des jeux les plus réputés de la console, c'est en partie grâce à ses graphismes, qui s’ils ne sont certes pas spécialement révolutionnaires, n'en demeurent pas moins de véritables petites merveilles à l'oeil. Si je devais qualifier ce jeu en un seul mot, ce serait "rafraichissant". Les couleurs sont claires et fichtrement bien utilisées, et font vraiment honneur à l'univers bon-enfant de Picsou avec ses magnifiques sprites.
Le gardien du trésor de la mine africaine ne va pas se laisser faire !! | Robotik va réduire ce mur en miettes |
Canard à l'orange
Musicalement parlant, si les thèmes sont également tous différents, et pas moins agréables à l'écoute, il n'en reste qu'il n'y a pas spécialement de thèmes qui mériteront qu'on se lève la nuit pour l'écouter. Tous sont de bonne facture et se marient à merveille avec les graphismes pour créer une réelle ambiance, mais une fois le niveau terminé, les musiques seront relativement vite oubliées, mais sans pour autant nous avoir laissées de mauvaises impressions.
Il y a tout de même une musique en particulier qui aura marquer les esprits, un thème très connu comme faisant partie de la "dream-team" des musiques sur NES, je veux bien évidemment parler du thème de la lune. Repris un nombre assez affolant de fois par de nombreux fans sur Youtube, je crois bien que ce thème fait partie de ces thèmes repris sur tous les instruments existants. Le thème en lui-même est magnifique. Tellement beau qu'on pourrait croire à un thème de fin de jeu.
Une mélodie à la fois douce et rythmée comme il le faut pour maintenir une certaine intensité dans l'action, le tout en faisant évoluer le joueur dans un paysage lunaire avec l'infinité de l'espace en arrière-plan... nan sérieux, des musiques comme celle-là, y en a pas dans tous les jeux !
Refaites-vous une santé auprès de Mamie Baba | Appelez-moi... Picsou Belmont !! |
Canard au miel
En plus de tout ça, ce titre jouit ici d'une excellente jouabilité. Notre Picsou répond au doigt et à l'oeil, les sauts ne font pas chier, on peut même doser ses sauts pour ne pas risquer d'atterrir plus loin... le tout est très instinctif. Qu'on se le dise dans nos chaumières, Duck Tales est l'un des meilleurs jeux d'aventures de la console. Même quelqu'un qui se serait pas fan de l'univers Picsou ne peut rester de marbre devant les qualités d'un tel jeu.
Mais... car il y a toujours un mais, il y a des choses qui auraient pu être améliorées, ou simplement ajoutées, quelques petits détails qui auraient vraiment fait de Duck Tales une sacrée bombe nucléaire. Déjà, il n'y a pas de scénario expliqué en début de partie. On comprend vaguement que Picsou se met en quête de trésors cachés à travers le monde, mais un petit texte explicatif avec quelques belles images en guise s'intro expliquant qu'il est en en compétition avec Miss Tick et les Rapetou n'aurait pas été de trop.
Surtout quand on connait le passif mouvementé entre Picsou et Miss Tick, au travers du sou fétiche de Picsou et de la quête de pouvoir de Miss Tick, il y avait-là de quoi nous faire une trame scénaristique plutôt intéressante, avec par exemple des cut-scènes à la fin de chaque niveau. Ce n'est malheureusement pas le cas.
Aidez-vous de votre canne, sinon c'est la mort assurée | Le jeu regorge de passages secrets |
Canard aux olives
De même que pour la longévité et la difficulté. Cinq niveaux, c'est au final assez peu, sans compter que ce n'est pas l'extrême difficulté qui risque de vous poser de gros problème pour en venir à bout. Les ennemis sont en effet assez peu nombreux, pas très dangereux, et tous à l'exception des boss, se tuent en un coup.
Mais est-ce vraiment la peine de chouiner après tout et alors qu'on a dans notre console d'un des meilleurs jeux de l'époque ? Faut dire que même malgré toutes ces énormes qualités, on ne cesserait de vouloir l'améliorer encore et encore. Et pourtant... ce jeu est un véritable cas d'école en ce qui concerne la façon de faire un bon jeu. Par exemple, Duck Tales est juste un exemple de level design ! Non seulement les niveaux sont variés et colorés à souhait, mais en plus c'est un véritable régal de les parcourir. De plus, le jeu fourmille de passages secrets qui regorgent de trésors cachés, en général de la bonne grosse thune ou des vies supplémentaires.
Une multitude d'objets cachés sont aussi disséminés au travers de tout le jeu, il s'agira donc de les faire apparaitre le plus souvent en sautant à l'aveuglette à l'écran en espérant avoir la chance de mettre la main sur un diamant. Vous pourrez également trouver des objets qui viendront vous augmenter votre vie. Vous démarrez l'aventure avec trois points de vies, mais il est possible de la finir avec cinq. Mais comme vous vous l'imaginez bien, il va falloir se retrousser les manches et fouiner les niveaux dans ses moindres recoins pour trouver ses trésors !
L'abominable homme des neiges tient à son trésor ! |
Canard à la Plancha
Vous ne serez pas non plus seul. Pour vous aider dans votre aventure, on retrouvera les principaux alliés de Picsou, ses célèbres neveux de la bande des Castors Juniors : Riri, Fifi et Loulou et Zaza, en l'occurrence Huey, Dewey, Louie et Webby, vu que le jeu reprend les noms originaux. Ces derniers, que vous pourrez trouver à certains endroits clés du jeu, vous donneront des conseils et des indices sur le niveau en cours. Mamie Baba sera également de la partie, mais il s'agira d'abord de la trouver, puisqu'elle est bien cachée, et pas dans tous les niveaux. Elle vous abreuvera de ses gâteaux, profitez-en pour vous refaire une santé, garantie sans gastro. Flagada Jones répondra également présent, vous le trouverez généralement en milieu de niveau, et vous proposera de vous évacuer hors du niveau, idéal pour éviter de perdre une vie en cas de coup dur, avec une possible traversée d'un niveau bonus, qui vous permettra de faire gonfler encore un peu plus votre compte en banque. Nous retrouverons également Robotik, qui fera une très brève apparition dans le niveau de la lune.
À noter également qu'il est possible de choisir son niveau. Le joueur est donc libre de commencer par l'Himalaya ou la lune, mais il faut savoir que certains passages bloqués par des portes fermées nécessiteront un objet spécial récupéré dans un autre niveau.
Pour finir sur une petite note de génie, il y a la présence d'une fin multiple, qui récompensera le joueur émérite qui aura retourné les niveaux dans tous les sens et en empocher ses trésors cachés, au point d'amasser au moins dix millions de dollars, où vous verrez Picsou plonger dans une montagne d'or. La seconde fin, la fin "normale", s'obtient en ayant moins de dix millions, où Picsou sautera de joie devant un bien gros coffre plein d'or. Il existe aussi une troisième fin cachée, et non moins subtile, puisqu'elle s'obtient en finissant le jeu avec un beau zéro pointé dans votre compte en banque. C'est toujours marrant de voir ainsi l'oncle Picsou verser une larme de crocodile dans sa salle du coffre complètement vide.
Choisissez votre niveau | Et on encaisse la grosse thune une fois le niveau finit !! |
Canard sur GameBoy
Duck Tales ne nous a pas seulement émerveillés sur NES, puisque le jeu a aussi été porté sur le GameBoy, la portable monochrome de Nintendo en 1990. Le jeu est globalement identique, on retrouve toujours Picsou dans sa chasse au trésor à travers le monde, dans les mêmes niveaux que sur NES, qui pour l'occasion, et victimes du portage sur un support moins puissant, auront été un peu rétrécis et modifiés. Mais ils ne seront pas non moins tortueux et ça sera toujours un plaisir de parcourir ces niveaux et ses passages secrets pour mettre la main sur ses trésors et objets cachés.
Le déroulement sera resté identique, les boss sont les mêmes ainsi que leurs récompenses, on peut toujours choisir son niveau, la jouabilité est toujours aussi bonne et les musiques sont les mêmes que sur NES. Oui oui, y compris le fantastique thème du niveau de la lune. Duck Tales sur GameBoy et à l'image de ce qu'est Duck Tales sur NES, l'un de ses meilleurs jeux d'aventures et de plates-formes par son esthétique et une technique exemplaire. Toutes les qualités de l'opus sur NES sont conservées, ainsi que le coup des plusieurs fins !
Non vraiment, Duck Tales n'est pas aussi réputé pour rien. L'une des perles d'aventures les plus appréciées de la NES et de la GameBoy, qui aujourd'hui encore fait l'unanimité dans les discussions, et qui a même donné lieu à un remake HD sur les supports actuels, qui n'aura jamais cessé de ravir les joueurs par son capital sympathie inébranlable, et aura su tenir une place particulière dans le coeur de celles et ceux qui à l'époque, auront été émerveillés par tant de mignonnerie, que ce soit dans leur NES ou leur GameBoy.
Les Plus | Les Moins |
+ univers Picsou bien représenté + graphismes et sprites + diversité des niveaux + jouabilité + thème de la lune !! |
- un peu court quand même... - peu de challenge - pas vraiment d'histoire |