DigeST (part 6)

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Vous avez entendu parler de l'Atari ST et vous aimeriez découvrir plus en détail cette machine légendaire ? Vous avez bon goût, c'est bien. Pour commencer, vous allez lire le tutorial de Shenron afin de comprendre comment fonctionne l'émulateur Steem. Vous verrez, c'est facile. Mais ensuite, il vous faudra « nourrir » cet émulateur en roms. Et là, ça se corse vu que des jeux sur ST, il y en a des milliers. Alors, pour vous faciliter le travail, voici une petite sélection de classiques « atariens » sur lesquels vous pouvez vous jeter les yeux fermés. Plaisir garanti !

Après le sport, l'aventure, les plates-formes, la réflexion et l'action, on termine notre petit « digeST » avec la catégorie « simulation ».


FALCON

 

Les simulations d'avion ont toujours existé, même sur console, bien que les débuts furent laborieux. Difficile de se croire aux commandes d'un chasseur quand le décor est monochrome et en fils de fer. La puissance de calcul doublant tous les ans en moyenne, cela permit d'arranger tout cela. Puis vint Flight Simulator, jeu existant bien évidemment sur ST. Là, le réalisme commença à poindre son grouin, avec des commandes précises et complexes, comme en vrai, et de la 3D forme pleine.

Le problème venait de sa difficulté, nécessitant bien souvent de longues heures d'apprentissage avant de pouvoir voler autrement que la tête en bas. On avait pas toujours le temps et encore moins l'envie de se farcir un mode d'emploi façon « pavé » avant de pouvoir décoller. Ça se méritait et après tout, on ne devient pas pilote en 10mn dans la vie. Et puis, les premiers FS, c'était juste voler, pas de mission ou autre. Falcon simplifia tout ça, en apportant du fun tout en gardant le réalisme. L'apprentissage basique ne prendra que quelques minutes, en particulier dans les premiers grades qui ferment les yeux sur pas mal de choses.

 

 

Entièrement en 3D pleine, Falcon propose de piloter le redoutable chasseur américain F-16 pour des missions allant du simple vol de routine à la destruction pure et simple de ponts, de bases ou de Mig-20. Dans les hauts grades, le réalisme est très net et la moindre erreur vous coûtera cher. On s'étonnera de toutes les vues possibles : sur le côté, derrière soi, de la tour, par satellite et enfin dehors juste à côté de vous.


Très réaliste, le jeu prend en compte les problèmes liés à la gravité à haute vitesse. Ne grimpez pas trop sinon le sang vous montera à la tête (l'écran deviendra rouge). Dans le sens inverse pas de descente trop raide non plus car les G encaissés font très mal. Atterrir est un véritable enfer tant c'est difficile. Les veinards qui possédaient un 1040 (1mo) bénéficiaient d'une boîte noire permettant de visualiser ensuite son vol ainsi que de meilleurs bruitages. Le succès fut massif et deux disques de missions supplémentaires sortirent par la suite. Enfin, en avance sur son temps, le jeu permettait de jouer en ligne via un modem avec d'autres personnes pour des missions en groupe ou des duels aériens. Inutile de dire que bien peu de gens eurent cette chance à l'époque…


Certains lui préféront F29 Retaliator, issu de la même équipe de programmeurs, pour son côté plus orienté arcade, mais Falcon reste un jeu plus poussé, très ambitieux et une réussite complète aussi bien sur le plan technique que réaliste.


 

EPIC

 

Réalisé par la même équipe que Falcon, Epic est LE Star Wars du ST. Entièrement en 3D pleine, le jeu nous en met plein la vue. Vous êtes aux commandes d'un vaisseau style couteau-suisse niveau armement et vous aurez à remplir plusieurs missions aussi diverses que variées, comme détruire une antenne géante, des entrées de mines, des relais, et bien sûr des vaisseaux ennemis.

 

 

Les phases de guerre galactique, avec des tas de vaisseaux autour de vous, parfois gigantesques, sont incroyables. Dans le dernier niveau, vous pénétrerez à l'intérieur d'un de ces vaisseaux ! Le Starwing de la Super Nintendo n'est pas très loin.
Graphismes, sons, animations, tout est parfait et mettait Epic à sa sortie, en 1991, parmi les plus grandes prouesses dont était capable le ST.

Un mode de triche est présent dès le début, ce qui permet de refaire le plein en armement et en bouclier mais aussi de finir le jeu très facilement. Mais qu'importe, on y revient sans cesse et l'on découvre que le jeu est faisable sans tricher lorsque l'on a pigé certaines astuces. Un jeu énorme !


 

SHERMAN M4

 

Les simulations d'avion sont légion sur ST. Loriciel tenta autre chose avec celle d'un tank ! On largue l'armée de l'air pour celle de la terre. Ça change.

 

 

Piloter un tank n'est pas une chose facile, loin de là, et le jeu est franchement difficile. Vous allez salement vous faire canarder la tronche. Différentes missions et campagnes sont disponibles dès le début ainsi qu'un choix de tanks aussi bien américains qu'allemands. Le réalisme est assez poussé, savoir lire une carte est ici indispensable pour se diriger vers l'ennemi. Avec un décor tout en 3D et bien détaillé, on s'amuse, en particulier lorsque son tank est dans un sale état et qu'on tente de jouer les héros blessés.
Un jeu à essayer, ne serait-ce que pour son originalité.


 

SHUTTLE THE SPACE FLIGHT SIMULATOR

 

La navette spatiale cristallise tous les défauts des Américains : gros, tape-à-l'oeil et vulgaire. Le « camion de l'espace » comme on l'appelle péjorativement à la NASA. Avec sa technologie dépassée et son coût astronomique, tout le monde en rigole de nos jours. Mais lors de sa sortie, et pendant toute la première moitié des années 80, cette poubelle volante fit la gloire et l'orgueil des USA. C'est vrai que c'était fort. Combien de gamins eurent la réplique métallique en guise de jouet ? Logique qu'un jeu vidéo sortirait un jour dessus, et pas des moindres, une simulation, rien que ça !

 

 

Shuttle, c'est avant tout de la simulation pure et dure. Ici, pas de mission de bombardement ou de flinguage d'avions ennemis. Comment pourriez-vous d'ailleurs ? Là, c'est juste du vol et du réalisme. Il vous faudra du temps et de la pratique pour décoller et voler correctement. Bien souvent vous finirez comme Challenger en 1986 : un beau feu d'artifice ! Il y a des tonnes de boutons, de commandes, de voyants etc. Ce sera soit un véritable bonheur pour les amateurs, soit un enfer vite abandonné pour les autres. On adore ou on déteste.
Restent de très belles séquences en 3D, comme le décollage, et aussi le fait que les pilotes de la NASA s'entraînaient sur ce même jeu quand ils étaient au sol. Ce n'est pas rien.


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Article rédigé par SM le 01/05/2007
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