Contra Force

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Contra Force

  Titre : Contra Force
  Console : Nes
  Année : 1992
  Genre : Action
  Editeur : Konami

 

 

Il était une fois, à Neocity...

La fin de vie d'une console est réputée comme étant une période qui produit, en parti, ses meilleurs jeux. Non pas que le catalogue fournit les années précédentes soit de mauvais jeux, mais cette période un peu particulière qui marque la fin de vie d'une console, en général qui lance d'ailleurs le départ de la nouvelle génération de consoles, marque un peu l'aboutissement des studios dans leur connaissance de la future défunte console, donc leur aptitude, avec le recul et fort de leur expérience a programmer des jeux dessus depuis des années, a optimiser les capacités de la console pour la pousser dans ses derniers retranchements, et ainsi nous proposer des jeux techniquement très aboutis.

Bon alors ok, quand je dis "les studios", je ne veux bien sûr pas dire tout les studios, car tous ne sont pas aussi doués que d'autres, et là où en cette époque des années 85-95, chaque jeu de certains studios étaient attendus, reconnus et aimés de tous (encore aujourd'hui), pour d'autres, c'était le contraire. Car quand on fait de la merde, on fait de la merde, et c'est d'ailleurs bien pour ça qu'on allait les yeux fermés vers les jeux de certains studios et qu'on en fuyait littéralement d'autres comme la peste.

Ce n'est pas le cas ici. Car si je vous parle de Konami, de Contra... oui oui, rien qu'à l'annonce de ces deux-là, j'en vois certains déjà en errection. Konami, l'un des acteurs phares de l'époque, ainsi que Contra, l'une de ses licences phares, devenus depuis quelques années l'un des bastions les plus solides du jeu d'action pur jus. On croyait, dans le monde de Contra, que les aliens étaient la seule menace, nous allons voir ici que ce n'est pas le cas.

Quelque chose ne vas pas... Quelque chose ne vas VRAIMENT pas... !!

 

Un petit air de complot

Nous sommes à Neocity (la ville de prédilection de la saga Contra), en 1992. Donc exit ici le Neocity et son folklore futuriste que nous avions l'habitude de connaître, et va retourner ici dans une ambiance très actuelle, puisque 1992 dans le jeu, 1992 dans la vraie vie aussi. Un téléphone qui sonne, un certain Burns, le chef de la "Contra Force", une unité spéciale anti-terroriste, qui réponds. Burns, c'est le burné de l'époque. C'est son ami, Fox, au bout du fil, qui lui dit que le chef des services secrets à des problèmes et qu'il a besoin de son aide. Ni une ni deux, Burns se lance à sa rescousse et y découvre le cadavre de son pote Fox. Surgit alors le reste des services secrets qui trouvent Burns à côté du cadavre de Fox, et le prennent naturellement pour l'assassin. Burns s'enfuit et décide de faire la lumière sur cette histoire, aidé de son équipe.

Vous l'aurez compris, comme à l'image habituelle de Contra, on ne s'embêtera pas avec l'histoire, qui de toute façons, a toujours servie de simple prétexte à une action débridée. Entre chaque niveaux, on aura même droit a un petit dialogue entre le personnage qu'on aura incarné et le prochain boss, qui viendront égayer un peu les relations entre les différents protagonistes.

Le premier niveau commence donc en ville, et ce qui surprend en premier lieu, c'est l'ennemi principal. Là où dans les deux premiers Contra, on avait plutôt l'habitude de shooter de l'alien (Red Falcon et ses sbires). Ici, l'ennemi principal est donc un puissant gang de bandits. Les ennemis seront donc des humains aussi bêtes que méchants que nombreux, à commencer par vos anciens collègues qui vous prenne pour l'assassin de Fox, et se feront une joie de se faire trouer le postérieur par vos bons soins. Une certaine rupture dans les déroulements habituels dans la saga qui fait qu'on a ici un parfait Spin-Off.

Attention l'embusqué ! Les sprites des boss sont plus grands et détaillés

 

Toi, tu m'retouches une fois et j'te fais rentrer l'nez dans l'crâne

Un très bon point qui d'entrée est à ajouter au crédit de ce titre est une nouveauté plutôt appréciable : le fait de pouvoir choisir entre quatre personnages bien distincts. Avoir le choix entre quatre lascars pour une aventure ? On aurait pas déjà vu ça ailleurs... ? Mais bien évidemment, sur Tortues Ninja par exemple ! Accessoirement l'un des gros points forts du jeu, qui faisait qu'on pouvait avancer avec quatre personnages avec des capacités bien à eux.

La formule est reprise ici, où l'on va pouvoir choisir de jouer Burns, Smith, Iron et Beans. Quatre tortu... euh quatre burnés différents donc, où chacun aura son style d'arme de prédilection bien à lui, allant du très classique mitrailleur avec Burns, Smith lui sera plutôt fusil à lunette, Iron lui son truc c'est plutôt de faire tout dans la subtilité et la finesse avec un bon gros lance-roquettes qui tache tandis que Beans se fera une joie de poser des mines explosives partout.

hop, un power-up !! Héhé, il est beau, non ?

 

Moi et mes potes et mes guns on a deux mots à t'dire

Spin-Off donc avec sa rupture des ennemis habituels, mais aussi dans son système d'armement ! Ici, fini les modules qu'on devait détruire afin de récupérer de nouvelles armes, comme le très célèbre Spread Gun, qui nous faisait faire des carnages sans nom à l'écran. Ici, on va trouver un système d'évolution de l'armement complètement différent, puisqu'il sera similaire à celui d'un autre hit de Konami : Gradius.

Vous vous souvenez ? Les power-ups qu'on trouvait en cours de niveau, ce qui faisait avancer d'un cran un curseur sur une liste d'armes différentes ? Et bien on va retrouver ici le même système, qui sur une barre à 4 niveaux d'évolution, fera évoluer votre arme de façon significative. Les améliorations à récupérer sont sous forme de power-ups classiques qui augmenteront votre cadence de tir, ainsi que votre puissance de feu. Burns finira donc avec une mitraillette qui ne s'arrêtera plus de cracher le feu, Iron lancera de bons gros missiles de son lance-machins, Smith aura de bien grosses balles téléguidées, et Beans disposera de mines qu'il posera au sol qui feront des dégâts sur une large zone à l'écran, et malheur à ceux qui restent dans la soute à bobos. Mais il faut savoir que de toutes façons, la valeur de dégâts est la même pour tous.

A noter également que tous disposent d'une arme secondaire sélectionnable bien sûr via power-up, qui fera switcher votre personnage de son arme principale vers son arme secondaire. Pour Burns, ça sera des grenades à main, Smith, un autre genre de tir puissant en ligne droite, Iron, un bien beau lance-flammes, et Beans fera mumuse avec un autre genre de mine à poser au sol. Un bien bel éventail d'armes seront donc proposées au joueur, libre donc à lui de s'amuser a tout tester sur chacun des mecs de la Contra Force et d'optimiser le gameplay de chacun en fonction de son envie.

Si c'est pas de la mise en garde... Iron vs grosse machine : même pas peur !!

 

Moi, mon gun, et mon gun

Graphiquement, on a l'a l'un un jeu d'action techniquement très abouti ! Fort de deux autres Contra déjà sur la même console, mais Konami étant de toutes façons un bon habitué des jeux d'action sur NES, on sent bien que leur expérience en la matière nous livre ici un certain aboutissement de longues et fructueuses années de dévellopement sur la 8bit de Nintendo. Les sprites sont tous magnifiques et détaillés, particulièrement les boss, très grands et poussant loin le niveau de détails, ainsi que quelques ennemis particuliers, plus coriaces que les standards, qui eux aussi bénéficieront d'une belle réalisation.

Concernant les 5 stages que le jeu va proposer, il n'y a pas grand chose à reprocher. Le level design est aux petits oignons, et les graphismes atteignent ici une qualité pas souvent vue sur NES. Les niveaux regorgent de petits détails qui donnent à chaque niveau une identité folle et bien distincte, ce qui donne au joueur une réelle impression de progression au travers de son avancement, et donne ainsi une furieuse envie de continuer.

Il en est de même pour les musiques, qui si en revanche, ne sont carrément pas inoubliables, sont de très bonne facture, sauront parfaitement cadrer avec les actions en cours en ne laissant même pas 2 secondes au joueur pour se remettre les baloches en places et vont le scotcher oreilles et yeux à l'écran pour lui en mettre constamment pleine les mirettes. Pas le temps de s'ennuyer, et tant pis si le téléphone sonne où si quelqu'un sonne à la porte, la vie est une question de priorités, et y a des tas d'ennemis à tuer, merde !

Le niveau sur les avions, magnifique !! Y-a-t-il un pilote dans l'avion ??

 

Alien ou pas, 'fallait pas foutre la merde a Neocity...

La difficulté, comme dans tout les Contra, est également de mise ici. Fidèle à sa tradition du run'n gun, vous aurez bien deviné que vous n'aurez pas de barre de vie sur laquelle vous reposer. Un simple touché, et vous mourrez. Vous recommencerez alors au début du niveau en ayant perdu toutes vos améliorations. Et ce n'est pas les occasions de mourir qui vont manquer, car entre les 5 niveaux, relativement longs et bien construits, que le jeu va vous proposer, inutile de vous dire que le challenge sera au rendez-vous à une cadence particulièrement dense.

Mais Contra Force, ce n'est pas que ça. Ce n'est pas qu'un "simple" fidèle représentant de la licence Contra. Quelque part, ce jeu a un petit quelque chose en plus qui le démarque du reste de la masse des jeux d'actions, tout bons qu'ils puissent être. La différence vient de ses inspirations. Là où le Contra de base est inspiré des films de monstres de l'époque, Predator et Alien principalement, concernant cet épisode, l'inspiration lui vient clairement des films d'action de l'époque, ces films où les problèmes se règlent à coups de gros calibres, de rafales de mitraillettes, de mitrailleuses et d'explosions qui prennent la taille de l'écran.

C'est simple, plus on avance dans le jeu, et plus on a l'impression de regarder, ou de jouer, un bon vieux Die Hard des familles avec Bruce Willis, ou l'Arme Fatale avec l'explosif duo Mel Gibson/Danny Glover, ou encore un bon gros film de bourrin "no brain" avec Arnold, Stallone, Van-Damme, Chuck Norris, Kurt Russell ou encore Steven Seagal. D'ailleurs, vu l'arsenal hallucinant que se trimballe nos quatre amis de la Contra Force, on pourrait facilement renommer Burns, Smith, Iron et Beans par les acteurs cités plus haut que ça ne choquerait personne... et ce ne sont pas par exemple le niveau qui se passe carrément sur les ailes d'un avion, où il faut passer d'avion en avion en passant d'aile en aile, ou encore le dernier niveau où l'on est accueillit avec des vitres qui t'explosent en pleine gueule qui me diront le contraire.

Exploser des avions de chasse dans Contra Force : si si, c'est possible !!! Ca pète de partout chef !!!

 

Contra Force et la règle des 3T : Tirer, Tuer, Tout casser

Ce qui me fait dire ça par exemple, il n'y a qu'à jouer 5 minutes au jeu pour le comprendre : ça pète de partout !! Ah pour ça, ils ont mis le paquet, Konami !! En effet, le nombre d'objets destructibles en cours de partie est tout simplement affolant. Et par "objets destructibles", je veux pas seulement parler de caisses ou murs bidons, mais bien d'éléments du décor à proprement parler ! Tirez que n'importe quoi au plafond par exemple, il y a de fortes chances que vous fassiez exploser un élément qui sera d'ailleurs susceptible de vous lâcher un power-up qui vous permettra de cogner encore plus fort. Et quand je parle de tirer n'importe où dans le plafond, ça peut même aller jusqu'à des avions de chasse pendant le niveau sur un porte-avions, excusez-moi du peu !!

Et celà peut même aller jusqu'à influencer le déroulement d'un niveau, comme pendant le dernier niveau où l'on pourchasse le dernier boss en parcourant un gratte-ciel, on peut détruire des escaliers, mais si vous faites ça, vous ne pourrez plus les emprunter, bien évidemment, vous venez de les détruire... il va falloir alors passer par le trou que vous venez de faire et utiliser un itinéraire alternatif pour vous permettre de continuer à avancer. L'idée sur le papier est béton, et sur le rendu en cours de jeu, c'est carrément énorme.

Et ce n'est pas les quelques -gros- ralentissements (eh oui... entre la somme de sprites présents à l'écran, les explosions etc, ça peut donner lieu a quelques beaux ralentissements, mais... PAS DE CLIPPING !! Et ça, il faut le saluer bien bas) qui viendront me gâcher le plaisir de tout casser juste pour le plaisir de tout casser. Parce que tout casser dans Contra Force, tuer tout l'monde et continuer à avancer en en redemandant toujours plus, eh bien c'est comme avec Eurocard : ça n'à pas de prix.

Le combat final. Fox sera vengé !!

 

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Les Plus Les Moins

+ graphismes

+ level design

+ boss impressionnants

+ choix du perso

+ du challenge

+ le fait de pouvoir casser autant d'objets !!

- musiques pas inoubliables

- un peu court pour un spécialiste

- ralentissements

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Article rédigé par VinceGaiden le 09/11/2013
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