Castlevania

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Nom: Castlevania

Editeur: Konami

Console: Nes

Année: 1986 (FDS), 1987 (Cartouche)

Genre: Plate-forme/action  

Nombre de joueurs: 1

Existe aussi sur: Amiga, Commodore 64, PC, Arcade, Game Boy Advance, téléphones portables japonais (?)

 

Premier épisode de cette série comptant à ce jour 22 opus (sans parler des adaptations de certains d’entre eux), et un film en préparation (réalisé par ce tâcheron de Paul Anderson, mais quand même) en 19 années d’existence, ce jeu fut une bombe dès son lancement. Sorti sur la première console de Nintendo, la Nes, console ô combien populaire dans les années 80, il est devenu une légende qui perdure grâce à ses nombreuses suites.

 

L’univers de Castlevania :

L’aventure se passe en Transylvanie (sans blague ?), dans le château du compte Vlad Tepes 3ème du nom (prononcez « Tsépèche »), dit Vlad l’Empaleur, plus connu sous le nom de Dracula. Naturellement, le monde où on évolue est très gothique et peuplé du bestiaire qui y correspond: zombis, squelettes, chauve-souris, corbeaux, armures, créature du lagon noir, têtes de méduses (?)…


Le héros du jeu est un chasseur de vampires, membre du clan Belmont, équipé d’un fouet. Le « Vampire Killer » (c’est son nom), est une arme offrant une bonne allonge et une force de frappe appréciable mais, hélas, à la portée réduite. Heureusement, des armes secondaires viennent pallier ce manque. Elles sont au nombre de 5 :

 La dague : va tout droit et traverse toute la longueur de l’écran.

 

 La hache : sa trajectoire est en cloche : utile pour les ennemis en hauteur.

 

 L’eau bénite :très courte portée et laissant apparaître une flamme à l’impact.

 

 La croix : va tout droit, jusqu’à mi-écran puis revient. Comme un boomrang.

 

 La montre : immobilise les ennemis pendant 5 secondes.

 


L’utilisation de ces armes nécessite des c½urs. Ceux-ci, ainsi que d‘autres bonus, se trouvent dans les bougies, chandelles et torches qui jonchent les niveaux. Parfois, ils apparaissent à la mort de certains  ennemis, mais ça reste anecdotique. Les bonus de soin (de la viande !), quant à eux, sont cachés dans certains murs ; par conséquent, mieux vaut essayer d‘en détruire le plus possible, d’autant que d’autres bonus intéressants s’y cachent.


 Voilà le genre de bonus intéressant qu'on trouve en brisant les murs.
 Ce bonus vous permet d'utiliser votre arme secondaire trois fois de suite rapidement.


A la fin de chaque niveau, un boss vous attend. Ceux-ci sont le plus souvent des monstres de film d’horreur et d’épouvante (momies, monstre de Frankenstein) ou de mythologie (Méduse). L’avant-dernier boss est systématiquement la Mort, bras droit et conseiller de Dracula, plus redoutable que son maître que vous rencontrerez en dernier lieu.

Bram Stoker, comme si vous y étiez :

Les bases étant posées, voyons ce que réserve cette mouture Nes.

Vous incarnez Simon Belmont et devez débarrasser le monde du plus célèbre des vampires, non sans avoir préalablement traversé 6 niveaux à la difficulté croissante.

Graphiquement, nous sommes face à l’un des plus beaux jeux de la console : les décors sont colorés et possèdent des détails qui créent une réelle ambiance visuelle (statue brisée, squelettes enchaînés, tours du château en arrière-plan…). Les sprites sont suffisamment détaillés pour qu’on sache à quelle genre d’ennemi on a affaire (au lieu des bouillies de pixels si fréquents sur la bécane).

La partie sonore tient le dragée haute avec des musiques angoissantes et des thèmes mémorables (d’ailleurs, certains seront repris dans d’autres opus). Les effets sonores, quant à eux, sont réussis et singuliers : on peut reconnaître le jeu rien qu’à ses sons.

L’animation, si elle n’est pas parfaite (quelques effacements de sprites) tient assez la route pour assurer son rôle.

 

 Dans le fond, la tour où vous attend votre hôte.

 Le laboratoire.

 

Je me suis pris les pieds dans mon fouet!


En fait, le point noir du jeu est, comme pour de nombreuses autres moutures par la suite, sa jouabilité !

Les sauts ont une portée prédéfinie et il est impossible de changer, ne serait-ce que légèrement, sa trajectoire, d’où une certaine difficulté à négocier ses bonds (surtout quand un ennemi vient d’apparaître à l’endroit où on veut atterrir). L’autre défaut de la jouabilité vient des escaliers : pour les emprunter, il faut maintenir la direction vers le haut. Jusqu’ici, pas de problème. Mais une fois dessus, impossible de sauter. Aussi, la lenteur de Simon, déjà assez agaçante en temps normal, devient insupportable car il devient une proie facile pour tout ennemi volant. Ajoutez à cela le fait que pour descendre l’escalier il faille appuyer sur bas sous peine de chute (et parfois de mort quand l’escalier mène hors écran) et vous comprendrez pourquoi les Castlevania sont réputés pour leur difficulté.

 

Ces ennemis vous foncent dessus sans discontinuer. La montée d'un escalier en devient infernale!

 La traversée de ce pont vous procurera quelques sueurs froides!

 

Un coup de fouet pour la Nes!


Qu’à cela ne tienne! Ne vous y trompez pas : Castlevania est un chef-d’½uvre, très addictif, à la durée de vie plus que correcte grâce à (à cause de ?) sa difficulté. Le jeu est plus technique qu’il n’y paraît et vous n’en viendrez à bout qu’avec de bons réflexes et une bonne mémoire. Même après avoir perdu un nombre incalculable de vies, on y revient pour son challenge. Sachez aussi que quand vous aurez fini le jeu une première fois, vous pourrez faire un deuxième tour, plus difficile encore.

En bref, un jeu culte, un modèle du genre.

                                                           

 
Graphisme : 16/20
Animation : 12/20
Musique/Bruitage : 17/20
Jouabilité : 12/20
Intérêt: 15/20 
 
GENERAL : 16/20

Juste un mot sur les adaptations de cette perle sur les ordinateurs de l’époque :  Si leur qualité technique est discutable (Cependant, mention spéciale pour la version Amiga et ses graphismes retravaillés), leur jouabilité catastrophique les placent directement au rang de curiosité dont on peut se passer sans l’ombre d’un remord (même pour les fans de la série).
 

Comme je suis sympa, quelques screenshots et des conseils:
 

 

 

 Pour abattre cette chauve-souris, utilisez la hache.

 Contre Méduse, restez accroupi et frappez sans cesse.

 

 

 Restez accroupi et à bout portant près d'une momie et frappez. Détuisez les bandelettes que vous envoie la seconde, puis faites comme pour la première. 

 Seule le monstre de Frankenstein est vulnérable. Utilisez la hache dans une trajectoire qui permette de toucher le monstre et le petit "Igor" sautillant.

 

 

 Détruisez les faucilles que vous envoie la Mort avant de vous occuper d'elle.

 Avec le bon timing, sautez pour éviter les projectiles de Dracula et le frapper à la tête.

 

 

 Sous sa 2ème forme, Dracula essaiera de vous bloquer contre un mur ( en plus de cracher les projectiles). Passez lui dessous dès qu'il fait un grand bond.

 Lorsque vous aurez fini le jeu une première fois, un second tours s'offre à vous. C'est l'occasion de découvrir un bonus que les fans de "Gradius" reconnaîtront.

Article rédigé par DrBlackjack le 15/03/2006