Captain Commando

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Ecran titre
  • Nom : Captain Commando
  • Editeur : Capcom
  • Support : Arcade
  • Année : 1991
  • Genre : Beat'em all
  • Joueurs : 1-4 (simultanés)














Parfois je me demande s'il n'y a pas des facs qui forment exclusivement des wanna-be maîtres du monde. Après tout, dans l'histoire des jeux video, combien sont apparus ? Bah, autant ne pas compter, c'est trop déprimant. Toujours est-il qu'un nouveau vilain menace la planète, et qu'il a engagé une bonne partie de la pègre pour l'aider dans son plan diabolique.

Heureusement, pour chaque super méchant apparaît toujours une équipe de héros qui sont forts, beaux et sentent bon l'eau de cologne, et le jeu ne déroge pas à la règle.

Captain Commando : C'est le chef de l'équipe. Héros typique de comics de science-fiction à la Flash Gordon, c'est un personnage équilibré.
Ginzu : Un ninja dans la plus pure tradition du genre. Pas du genre à couper les cheveux en quatre, mais plutôt à trancher ses adversaires en deux.
Mack : Une momie peu puissante mais qui possède une bonne allonge. Ses couteaux réduisent les ennemis en bouillie.
Baby Head : lui sent plus le talc que l'eau de cologne, puisqu'il s'agit d'un bébé aux commandes d'un mecha. Très lent, mais à l'allonge aérienne impressionnante.


Malgré le succès de Final Fight, Capcom a su résister à la tentation d'en produire une pâle copie carbone (ce qui ne sera pas toujours le cas). Alors que le premier s'inscrivait dans un registre urbain relativement réaliste, Captain Commando tape dans le registre de la science-fiction et du cartoon, avec des environnements bien plus variés et colorés ; par exemple, vous aurez l'occasion de traverser un musée de paléontologie ou une base spatiale ce qui, vous en conviendrez, change agréablement du métro.

Hop hop hop, debout, ce n'est pas le moment de s'assoupir ! CPS-boutique vous présente : le barbecue portable. Léger et pratique, rien de tel pour enflammer vos soirées !

Le jeu permettait, sur certaines bornes, de jouer jusqu'à quatre joueurs simultanément, bien que je doute que nous, pauvres petits Français, aient pu en profiter. Mais la plus grosse différence vient du gameplay, puisque Captain Commando élargit considérablement l'éventail de coups disponibles en ajoutant des coups en courant, un super coup sauté ou encore la possibilité de monter à bord de robots.
 
Niveau technique, on est également bien loin de Final Fight ; pas au niveau de la qualité, mais du contenu. Si les sprites sont bien plus petits, ils semblent également mieux animés, et parfois très nombreux, sans pour autant que l'action ne ralentisse ou ne devienne confuse. Amélioration de taille, les ennemis sont assez variés, avec entre autres des hommes des cavernes ou des ninjas. Les décors sont également originaux, puisque vous traverserez un cirque, un musée d'histoire naturelle ou une maison japonaise sans souci aucun souci de cohérence, mais bah, on n'est pas à ça près.
Un soin tout particulier a été apporté à l'animation, qui compte moult détails sympathiques, comme le sang qui gicle quand vous touchez un ennemi, ou les corps de ceux-ci qui fondent au contact des lames de Mack. Sympatoche je vous dis.

Toujours penser à manger un chili bien épicé avant de partir en mission. Les jeux du cirque ont bien changé....

Par contre en ce qui concerne les musiques, on reste dans la même veine que l'aîné de la famille avec des instrumentations très métalliques. Pas désagréable, mais pas mémorable non plus, à part peut être le thème du premier stage. Mais c'est certainement parce que c'est celui auquel on joue le plus souvent.

La palette de coups des persos est bien conçue ; le fait de pouvoir courir horizontalement comme verticalement permet de se dépêtrer des situations difficiles, et le coup associé fait le ménage sans être trop puissant. Le coup sauté en courant est également très efficace dans ce registre, mais vous rend vulnérable aux attaques des ennemis proches, ce qui dissuade d'en abuser. Il est de plus évidemment possible de ramasser des armes, et quelles armes ! Fusils automatiques, rayons laser ou encore lance-roquettes, tout est bon pour faire régner la justice.
Les vagues ennemies arrivent de façon très régulière, de telle façon qu'on ne soit jamais ni seul, ni complètement submergé.  Le jeu n'est d'ailleurs pas très difficile, à l'exception du dernier boss qui vous fera dépenser à lui seul un quart de vos piécettes.

Il y a cependant moyen de bien s'amuser à pas cher avant d'en arriver là ; il est facile d'arriver à ce fameux boss en une douzaine de crédits sans se forcer du tout, ce qui permet de jouer 3 bons quarts d'heure sans se ruiner.
Quoi ?! Sans se ruiner, disent les petits jeunes qui nous lisent !! à 2€ le crédit !!
Minute, papillon. En 1991, le crédit revenait entre 2 et 3 Francs, soit entre 30 et 45 centimes d'euro. Ça laisse rêveur, non ?

On fait moins les malins, maintenant, hein ? Captain Commando, le premier jeu où le dernier Boss est méchamment constipé.

Objectivement, mis à part son dernier boss horripilant et sa répétitivité, il y a peu de choses à reprocher à Captain Commando. Beaucoup trouvent qu'il a mal vieilli, ce n'est pas mon cas. S'il n'est pas aussi riche que ses successeurs, comme The Punisher ou Cadillacs and Dinosaurs, il reste une valeur sûre, plus fun que Final Fight à mon avis, même s'il est indéniable qu'il n'en possède pas l'aura.

Article rédigé par Shenron le 18/07/2007