Breath of Fire 2

(1/1)
Nom : Breath of Fire 2
Editeur : Capcom
Console : Super Nintendo
Année : 1994
Genre : RPG

Traduction : Non officielle
Langue : Fr depuis Us
Qualité Trad : 4.5/5

Rom : Télécharger

Breath of Fire 2 c'est un peu comme la Flammenküche, c'est super bon mais on sait jamais trop comment le prononcer. Enfin à la différence que la Flammenküche c'est quand même bien dégueu.

Breath of Fire.. Un titre lyrique mais pénible à prononcer pour nous autres, pauvres francophones... Voilà toute la cruelle injustice de la tour de Babel. Ah ça, pour faire les malins à construire une ziggourat de sept étages y a du monde mais pour prononcer Breath of Fire après avoir fait ses petites conneries... Bref, pour simplifier, je vous propose par exemple de le prononcer Brice offe fyreuh. C'est n'importe quoi et ça a une sonorité vaguement gay je vous l'accorde mais au moins on risque pas de se comprendre entre indigènes et de vexer une quelconque divinité boudeuse...

Bref, c'est bidon cette intro, on va réessayer.

Vous êtes Ryu, un gamin de sept ou huit ans et vous vivez tranquille avec votre père et votre petite sœur. Un jour, votre père vous envoie chercher celle-ci qui a, une fois de plus, disparu. Après quelques recherches, vous la retrouvez à glander dans la forêt près du dragon protecteur. Ce dragon apparu pour sauver le village lors de la dernière attaque des démons pendant laquelle de nombreux villageois disparurent y compris votre propre mère...
Et voilà toute la cruelle injustice de la famille nucléaire. Ah ça, pour faire les malins à construire une famille de.... Rah et merde.

La narration est agréable. Elle permet aussi de voir l'excellent travail fait sur la traduction L'ennemi est un prêtre, une religion ou un dieu ? Ça reste mystérieux assez longtemps
Une de perdue, Brice de retrouvé

Bon, concentrons-nous. Donc tout se passe plutôt bien d'autant plus que depuis que le dragon protège le coin y a plus grand monde qui débaroule pour attaquer. Mais lorsque Ryu retourne à son village après avoir récupéré sa sœur, plus personne ne le reconnait ! Il finit par s'exiler avec Bow, compagnon de route fraichement rencontré. Ils ne font pas beaucoup de chemin : un orage éclate et ils foncent vers une grotte pour s'abriter. A leur arrivée, ils remarquent un élément étrange qui se déplace lentement et en le suivant finissent par tomber sur un terrible démon.
Une introduction très bien écrite (à défaut d'être bien calligraphiée) plus tard, on retrouve Ryu avec dix ans de plus. Bow et lui sont devenus "Rangers" dans une autre ville. Les rangers sont un peu des Tony Micelli, ils s'occupent des missions armées mais aussi de nettoyage etc... Malheureusement lors d'une de leurs missions Bow se verra accuser de vol et pendant qu'il se cachera, Ryu passera environ un tiers de l'aventure à chercher un moyen de prouver son innocence.

Evidemment le scénario va bien au-delà de ça, rapidement une religion va apparaitre et inquiéter. Jusqu'à la toute fin du jeu, la véritable menace sera ambigüe, affronte-t-on un haut prêtre, un dieu ou une religion, reflet de notre faiblesse d'âme ? L'intrigue, si on y prête l'attention qu'elle mérite, est excellente et vaut celle de Final Fantasy 6, pas moins !

Une architecture possible pour votre ville Un exemple de fusion, ici Spar
Brice à Brac

Si le scénario est d'un très haut niveau, le déroulement en lui-même est également excellent.. Dans la tradition des RPG d'époque, on progresse par bonds qui sont généralement représentés par les villes qu'on peut atteindre une par une. Ici, si la recette reste la même, elle est autrement plus savoureuse. On se retrouvera pèle-mèle à participer à des combats truqués en arène, sauver un prince grenouille en affrontant les ingrédients qu'il souhaite utiliser pour un concours gastronomique, débarrasser une baleine d'une relique maudite qu'elle a avalé... Sans compter les personnages ! Katt, la guerrière féline du colisée. Nina, princesse déchue. Sten, homme singe apparemment saltimbanque peu sérieux mais avec de sérieuses dispositions au combat.
Et que dire de la maîtrise du ton ? Il sera tour à tour souriant, triste ou carrément décalé. La performance est surprenante, bien que certains passages, surtout au début du jeu, soient vaguement énervants à cause d'un coté naïf/enfantin un peu prononcé, les choses s'arrangent très vite et on arrive donc à cette maitrise qui nous fera sourire devant cet ahuri de prince grenouille ou nous plongera dans l'histoire de Nina et des siens.

A coté de ça, on a également droit à 3 concepts bien particuliers et très accrocheurs qui apparaissent presque simultanément au tiers du jeu. Le premier provient de la force du dragon, cachée en Ryu. Grâce à elle, il est capable de se transformer en dragon pour affronter ses ennemis. De nouvelles formes s'ajouteront au fil de l'aventure pour finir avec huit dragons différents.
Vient ensuite le système de fusion. Disséminées dans tout l'espace de jeu, des "Shamans" vous permettront d'augmenter significativement la puissance de vos personnages à condition que vous les trouviez. La fusion est simple et se passe d'une danse ridicule : il suffit juste de choisir le personnage puis le ou les shamans à y ajouter et la fusion s'effectuera. Suivant les affinités de chaque personnage, le plus judicieux sera de trouver le ou les shamans précis qu'il lui faut. Dans les meilleures fusions sa forme physique sera radicalement transformée et ses stats monteront en flèche.

La dernière et pas la moindre reste la possibilité de créer sa ville ! C'est pas Simcity bien entendu mais c'est très bien pensé !
Toujours au tiers du jeu, on croisera 3 charpentiers avec un style d'architecture bien particulier. La première étape sera donc de choisir le type de bâtiment qu'on veut. Ce choix n'est qu'esthétique. Après avoir avancé dans le jeu, une petite séquence nous annonce qu'il a terminé et nous voilà avec trois maisons vides. C'est là qu'il faudra bien penser à ses choix : il y a autour une vingtaine de personnages qu'on peut croiser dans le jeu et qui cherchent une maison pour diverses raisons. Ils peuvent juste venir squatter, ouvrir un magasin d'armes, un hôtel, un comptoir de chasse etc... On peut ainsi se constituer une ville sur mesure en fonction de ce qu'on souhaite y trouver. Dès qu'on aura trouvé 3 locataires pour les maisons, il suffira de retourner voir le charpentier afin qu'il finisse le village en en construisant trois de plus. Il y a même une possibilité de faire voler la ville et se déplacer sur la carte avec comme un vulgaire bateau volant...

On va voir si ça va se passer comme la première fois... Un autre concept de la série : la transformation en dragon
Bricekrieg

Finissons avec l'habituel paragraphe sur la technique du jeu. Ça va pas être long : tout est excellent... Les graphismes parlent d'eux-même sur les screenshots. Le design des personnages est des plus réussis et leurs deux ou trois formes différentes suivant les fusions apportent une variété tout à fait appréciable. La musique est magique, point. L'animation ne souffre pas de défaut particuliers. La durée de vie approche celle de Final Fantasy 6, référence en la matière. La jouabilité est très bonne. On a droit à plein de petits détails. Un bouton auto dans les combats pour qu'ils se terminent tout seul ou un choix switch dans les magasins d'armes qui permet d'échanger son arme pour celle vendue, ce qui aura pour résultat, en plus d'afficher la différence de puissance, de revendre l'ancienne et d'équiper la nouvelle à la place.. Gain de temps plutôt bien pensé.

Au delà de ça, il faut voir que le plaisir de jeu reste toujours au top pour une bonne raison : on peut faire plein de choses ! Le déroulement tant par le contenu que par le rythme est excellent mais même si on bloque quelque part et que ça saoule, on peut toujours aller peaufiner ses fusions ou chercher des personnages à mettre dans sa ville..

En gros, comme le titre débile du paragraphe l'évoque, l'énorme majorité des RPG qu'on pourrait lui opposer se ferait démonter en deux secondes, il n'y a guère qu'une énorme pointure comme FF6 qui tiendrait la comparaison...

Un boss mauvais perdant Ouais ? Qu'est ce qui vous étonne ?
Note : 16/20

Breath of fire 2, au delà de sa prononciation, me donne envie de hurler. De hurler ma joie, mon amour, ma passion, mon attirance... Heu si vous pouviez me laisser un peu seul d'ailleurs là, je dirais pas non.

Bref, déconnez pas : si vous aimez les RPG, vous aimez Breath of fire 2 ! Et si vous aimez les RPG et que vous n'y avez encore jamais joué, vous êtes bien des veinards ! Dépêchez-vous de l'essayer, on ne peut pas avoir une chance pareille et ne pas l'utiliser ! Ce serait purement et simplement de l'indécence.


Les plus
Les moins

+ Intrigue du scénario
+ Graphismes
+ Durée de vie
+ Créer sa ville
+ Système de fusion
+ Ton décalé par moment

- Heuuu... Levelling à la rigueur


Rom utilisée pour le test : Rom us traduite totalement en fr par Final
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Article rédigé par Shinobi le 05/12/2007