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Battle Mania
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1991, nous découvrions en France la Mega Drive depuis à peine un an mais la ludothèque était déjà conséquente puisque la console se vendait déjà depuis presque trois ans au Japon. SEGA avait eu à l'époque la bonne idée de ne pas zoner les softs et donc nous pouvions jouir librement de tout ce qui existait déjà au japon et outre-Atlantique. Battle Mania (Trouble Shooters aux USA) fait partie des ces jeux relativement connus des Megadrivistes et qui pourtant n'ont pas bénéficié de distribution officielle Européenne. Qu'à cela ne tienne, Battle Mania se trouvait malgré tout dans de très nombreux magasins en France dans sa version US ou plus rarement japonaise.
Hellooo tooo youuu Maaania! |
"Et en voiture Simone!" Et hop la légende ringarde de la semaine |
Comme annoncé plus haut Battle Mania est un Shmup, un genre très représenté sur Mega Drive et donc hautement concurrentiel. Qu'a donc à proposer ce jeu à scrolling horizontal pour se démarquer ? Des filles, des fiiiiiilles! Deux pour être exact, Mania et Maria, deux jeunes demoiselles qui trimballent tout un arsenal à base de lance-roquettes et de bazookas (ok c'est un peu la même chose) sur la plage arrière de leur Austin Mini décapotable. Les amateurs de japanimation auront tout de suite fait le rapprochement avec Dirty Pair, Dan et Danny chez nous, et ils auront eu raison car c'est assez difficile de ne pas parler de petite repompe. Mania et Maria donc, une blonde et une brune (enfin je dis brune parce que je ne connais pas le terme pour les cheveux bleus), contrairement à ce qu'on pourrait penser ne travaillent pas chez l'Oreal bien qu'elles le vaillent bien mais dans une sorte d'agence genre à la drôles de dames où elles remplissent des tas de missions périlleuses grâce à leurs talents de canardeuses, mitrailleuses ou encore de bazookateuses.
Oui car comme beaucoup de femmes, elles préfèrent les gros calibres, oui ça n'est pas très fin comme remarque mais rassurez vous ils y en aura d'autres du meme acabit(e), hoho qu'est-ce qu'on va rire dans ce test dites-moi. Et comme beaucoup d'hommes préfèrent les blondes c'est aux commandes de Mania, que nous place le jeu. Oh mais c'est donc pour ça, Battle... Mania. Hé Michel, hééé Micheeeel t'as entendu? C'est un jeu de mots! Battle Mania et Mania c'est le nom de l'héroïne! ... Ok on continue.
Mania a mis ses genouillères, comme ça elle aura beaucoup moins mal après deux bastos dans les rotules. |
Une blonde, une brune, un homme et une très grosse b...ombe |
Et comme bien souvent avec les femmes il y a tromperie sur la marchandise, en effet si le titre met en scène deux héroïnes il n'est possible de jouer qu'en solo et la charmante Maria est reléguée au rang de satellite gravitant à proximité de Mania telle une vulgaire option de tir secondaire, le double sens hautement graveleux de cette dernière comparaison étant bien sûr totalement fortuit... Non je suis un peu dur avec Maria car si effectivement on ne peut la diriger directement elle suit néanmoins fidèlement, un peu comme Lassie en moins poilue, chaque mouvement de sa compagne/concubine/ou tout simplement amie peut être et il est possible de choisir de la faire tirer vers l'avant et, puisque madame est ouverte d'esprit, vers l'arrière sur une simple pression du bouton C, ce qui est bien pratique pour dégommer ce qui vient de derrière ou alors bénéficier d'une puissance de tir maximale vers l'avant.
Mania quant à elle est le personnage directement jouable, elle ne peut se retourner (elle est blonde je vous rappelle) et c'est elle qui encaisse les tirs pour le duo, Maria passant tout simplement à travers les tirs, oui encore une nana impossible à tirer, oui une de plus ça commence à devenir frustrant ! Mais ça nous en avons l'habitude nous les geeks qui comme tout le monde le sait, sommes tous encore puçeaux à 35 ans, mais la bonne nouvelle est que si nos deux demoiselles étaient vulnérables la difficulté serait vraiment ingérable vu la place occupée à l'écran par le duo, et ne faites pas dire ce que je n'ai pas dit à propos d'une surcharge d'origine morphologique. Il est en outre possible de choisir en début de niveau un petit module qui viendra compléter l'armement en rajoutant une sorte de smart bomb rechargeable.
Je vais te renvoyer ces deux là dans leurs lampes magiques, ça va pas trainer |
Cette partie est en scrolling vertical, non il n'y a pas que de l'action horizontale bande d'obsédés |
Le sprite de Mania étant assez haut on pourrait penser que la surface de collision rend le jeu difficile mais il n'en est rien, les tirs ennemis ne sont pas spécialement rapides, ils sont en plus pour la plus part destructibles et de nombreuses vies supplémentaires parsèment les niveaux. Battle Mania est donc un jeu plutôt facile et ne posera réellement problème à personne, quelques parties suffiront pour en voir le bout. Il alterne des passages purement horizontaux classiques et quelques niveaux à défilement vertical. Graphiquement on a affaire à un jeu dans la bonne moyenne des productions de début de vie de la Mega Drive, rien de bien transcendant mais c'est tout à fait acceptable.
Le style est ouvertement manga, mignon et coloré. La qualité des décors est variable mais il sont plutôt détaillés dans l'ensemble. La variété de ceux-ci sans être follement originale reste appréciable on passera par la ville, la mer, les bases secrètes, les vaisseaux géants... Quant aux sprites ils sont assez jolis et nos deux héroïnes n'ont pas à se ruiner en produits de beauté qui tuent les petits lapins dans les labos de chez Gemey Maybelline. Les boss ne sont pas tous très impressionnants ni mêmes très dangereux mais pas ennuyeux non plus, c'est déjà ça.
Traduction: Ah, Ah, Ah! C'est vraiment trop facile le japonais |
L'energie du futur, des robots pédaleurs remplaceront les centrales nucléaires |
La partie sonore est sans histoires, c'est à dire sans grosse lacune et sans grandes qualités. Les compositions sont rythmées mais manquent de personnalité, difficile de garder un air particulier en tête après une partie. C'est une sorte de rock synthétique assez courant dans les jeux de début vie de la Mega Drive, et les bruitages sont assez passe-partout mis à part les petits cris des demoiselles lorsqu'elles se font toucher, oh oui, oooh ouiii... ah non ça c'est moi, pardon. Ceci dit ils participent tout de même un peu à l'ambiance décontractée et au ton très second degré du jeu, les niveaux sont entrecoupés de petites séquences scénarisées rigolotes, les ennemis ont tous des designs décalés, mention spéciale au boss cyborg sur son vélo d'appartement, au petit «*ouch*» qui apparaît dans une bulle façon BD à chaque tir encaissé, de même qu'au lancement du jeu les deux héroïnes renversent le logo SEGA avec leur Austin (femmes au volant).
Conclusion |
Bref Battle Mania n'est pas un chef d'œuvre, loin de rivaliser avec les ténors du genre il n'est pas pour autant dénué d'un certain charme qui fait qu'il se laisse jouer sans déplaisir comme ça occasionnellement. Les visuels sont agréables, le jeu est facile mais pas mou, et l'humour est omniprésent. Un titre sympathique et sans prétention, à ressortir de temps en temps, un peu comme un vieux numéro qui traine au fond d'un agenda en période de disette (c'est à dire le banal quotidien pour un gamer) ou pour réviser ses blagues sur les blondes ou encore cultiver sa misogynie latente... heu mais non, qu'est ce que je raconte moi... pour jouer à un petit shoot tranquille et pas crispant pour deux sous, voilà. Le jeu bénéficiera d'une suite, uniquement au Japon et supérieure sur tous les plans. Quant à moi je ne sors pas grandi par toutes ces bêtises, mais ça n'est pas grave je n'étais pas déjà bien grand au départ. Tip: au lancement du jeu maintenez le bouton C du second pad pour une surprise. |