3D grand prix

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3D grand prix

Jeu: 3D Grand Prix - Année: 1985 - Editeur:  Amsoft  Développeur: Exopal


Je parle souvent d’usure du lecteur de disquette de l’Amstrad 6128, mais celui-ci ne supportait pas les nombreux chargements de disquette à cause de sa petite et fragile courroie qui avait tendance à lâcher continuellement. Et mes jeux favoris étaient de parfaits coupages tant les disquettes ont été utilisées.

3D Grand Prix faisait lui aussi parti des (nombreux) élus et squattait le lecteur. Mais un jeu de Formule 1 sur un support aussi modeste pouvait-il être un bon jeu ? La réponse tout de suite.
 

Moi j’ai une Ferrari.

Vous voilà donc aux commandes d’une F1 dans un championnat constitué de 8 circuits que sont : Zandvoort, Silverstone, Anderstorp, Jarama, Roeun, Brands Hatch, Kyalami et Mosport. Chacun des circuits est à boucler en 3 tours, que vous devrez finir au minimum dans le top 3 pour passer au circuit suivant. Un peu court à première vue, mais nous sommes en 1985.
 

Arcade ou simulation ?

Un peu des deux en fait. Le jeu en lui-même est simple et n’offre que peu de choix. Pas de configuration, de choix de voiture ou pilote. Une pression sur le bouton et on démarre le championnat. Par contre dans la course l’équipe d’Amsoft a réussi l’exploit de produire la finesse d’une simulation de F1, avec en plus un gameplay élémentaire.

La difficulté augmente au fur et à mesure des circuits. Zandvoort se terminera sans problème, mais les derniers ne laisseront aucune part à l’erreur. C’est-à-dire comme dans la réalité : aucune sortie de virage, aucun choc avec un concurrent, et une gestion impeccable des accélérations / décélérations et des virages.

D’ailleurs doubler un rival deviendra aussi difficile et les possibilités seront minces, il faudra exploiter le potentiel de votre véhicule afin de grignoter de la distance et préparer au mieux un dépassement. La voiture sur ce point n’est pas très réactive et les décalages se font de manières progressives, il faut donc anticiper le dépassement sinon c’est la pénalisante queue de poisson. Dans les premiers circuits votre voiture est plus puissante que les rivaux et il est facile de doubler, mais cet avantage s’estompe avec la progression et il faudra jouer avec précision.

Vous pouvez d’ailleurs vous-même empêcher un poursuivant de passer grâce à des efficaces rétroviseurs qui indiquent si une F1 veut vous dépasser à gauche ou à droite.
 

Plutôt Jean ou Michael ?

Si vous pilotez comme Jean Alesi, c’est à dire à fond à fond à fond, vous finirez comme lui dans le terre-plein, et les premiers tours peuvent devenir frustrants. L’inertie de la voiture est effectivement pénalisante lors des virages, mais il suffit en fait de bien gérer sa vitesse pour passer sans encombre. En fait la dynamique est assez bien respectée, les accélérations se font bien sentir, l’adhérence de la voiture se ressent grâce au bruitage progressif du dérapage, mais avec l’habitude on sait déjà si on va aller ou non dans le décor.

On arrive ainsi à bien ressentir et à gérer la voiture dans les virages, notamment dans les phases d’accélérations et de décélérations. Une épingle ne se prendra pas comme un large virage, et on y trouve un réel plaisir à faire de belles sorties de courbe.

Un truc toutefois bien pénible, les queues de poisson ou les sorties sont pénalisantes et frustrantes car elles stoppent sec votre F1.

La F1 accélère avec la touche HAUT et freine avec la touche BAS, les vitesses se passent avec le bouton FEU de la manette (+ haut et bas). Voilà comment offrir une boîte manuelle, un accélérateur et un frein avec un seul bouton. Un peu perturbant au début mais redoutable de simplicité.
 

Réalisation.

L’équipe de Amsoft a réalisé un vrai travail de qualité, et pour de l’Amstrad ce jeu de F1 regorge de qualités. D’une part graphiquement c’est superbement rendu avec des F1 crédibles. Les machines concourantes de loin comme de près ressemblent à des F1. Les décors sont assez vides, mais bénéficient de petits détails comme des pancartes ou un scrolling pour les décors du fond.

Mais le plus gros du travail se situe sur votre F1, surtout dans l’animation. Car en effet les éléments animés sont importants : compte tours, compteurs de vitesse, rétroviseurs qui indiquent la F1 derrière vous, volant qui tourne, jauge, indicateurs de vitesse, mais surtout les roues qui pivotent en tournant, et dont la rotation donne une vraie impression de rapidité.

La sensation de vitesse du circuit est du même niveau avec un défilement rapide, et réellement progressif en fonction de votre vitesse. Le rendu est incontestablement bon.

Coté audio, 3DGP s’en sort remarquablement avec pour qualité principale une gestion sonore des tours et des rapports de vitesse vraisemblables. J’insiste la dessus car le rendu est vraiment bon et participe à la crédibilité de la F1. Les bruits de dérapages (moins plausibles cette fois) sont également progressifs en fonction de l’adhérence de la voiture. Pas de musique par contre.
 

Conclusion.

3D Grand Prix fut un très bon jeu de F1. Une réalisation soignée et un gameplay efficace font presque de lui un extraterrestre vu le faible potentiel technique de l’Amstrad. Moi j’ai adoré, et même en y rejouant aujourd’hui je l’ai trouvé très bon. N’hésitez pas !

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Configurer simplement Caprice32 (Emulateur Amstrad)

Bon jeu ;-)

 

 

Article rédigé par Zapier le 28/12/2012