Winter Heat

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Ecran titre
  • Nom : Winter Heat
  • Editeur : Sega
  • Support : Arcade / Saturn
  • Année : 1997/1998
  • Genre : Sports d'hiver

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Decathlete (connu chez nous sous le nom de Athlete Kings), qui permettait de reproduire 10 épreuves d'athlétisme, fut une bonne surprise, et apporta un peu de fraicheur et de spectaculaire à un genre qui se contentait en général du strict minimum au niveau technique. Quoi de plus logique alors de continuer dans cette voie, et d'explorer l'autre versant des jeux olympiques (mais sans la licence, ça coûte trop cher) : les jeux d'hiver.

Winter Heat est sorti d'abord en arcade avant d'être converti sur Saturn. C'est de cette version dont il est question ici.

Le jeu reprend beaucoup des recettes de son prédécesseur : on a le choix entre 8 personnages spécialisés dans une certaine catégorie (ski alpin, combiné nordique, patins) pour effectuer 11 épreuves de sports d'hiver. 6 des 8 personnages disponibles étaient déjà présent dans Athlete Kings. Seuls manquent à l'appel le Britannique et la Jamaïcaine, qui ne devaient pas avoir le bon phénotype. Ils sont remplacés par un autre Britannique et un Norvégien à la couleur de peau certainement plus adaptée aux sports d'hiver...

Alors oui, lui, il est noir, mais il est américain, alors il a le droit. Le tuto (désactivable) est toujours présent et toujours aussi bien fait.


Plusieurs modes de jeux sont à notre disposition :

  • Arcade Mode, dans lequel on enchaîne les épreuves dans l'odre de notre choix, avec à chaque fois une performance minimale à atteindre. Plus l'épreuve est passée tardivement, plus les performances sont difficiles à réaliser. En cas d'échec, on est libre de recommencer, et la difficulté est diminuée.
  • 11 Event Mode : l'équivalent du mode Decathlon de Athlete Kings. On enchaîne les 11 épreuves dans un ordre prédéfini, sans impératif de résultat.
  • Individual Match : comme son nom l'indique, ce mode permet de prendre part à une seule épreuve de son choix.
  • Custom Heat : permet de choisir un certain nombres d'épreuves et de se faire son tournoi personnalisé.

On regrettera l'absence d'un mode Entrainement, le mode Individual Match ne permettant pas de répéter une épreuve à volonté (il faut repasser par le menu). L'inverse de ce que proposait Athlete Kings, en somme.

Les épreuves sont donc au nombre de 11:

  • Le ski de vitesse : il s'agit de l'équivalent du 100m. Du bourrinage de bouton tout ce qu'il y a de plus basique.
  • Le saut à ski : l'équivalent du saut en longueur. Prenez le plus de vitesse possible, et élancez vous en choisissant le bon angle d'attaque. N'oubliez pas la réception.
  • La descente : On bourrine pour prendre la vitesse, et on se laisse porter. Il suffit ensuite de garder la bonne trajectoire et de sauter au bon moment. Enfin, quand je dis il suffit... La vitesse peut très vite monter, et prendre les bonnes trajectoires sans se cogner partout est assez délicat.
  • Le short-track : une course de vitesse sur patins à glace, dans lequel on dirige son patineur.
La descente est la première épreuve. Pas besoin de tuto, on bourrine et c'est tout ! Ohlala, regardez-moi cette prestance (même si je vais me vautrer à l'atterrissage).
La descente est rapide, très rapide ! En short-track, il vaut mieux se caler un peu en arrière pour profiter de l'aspiration.
  • Le skeleton : cette épreuve de ouf-malade où on est le menton à 2cm du sol demande juste de diriger son coureur pour ne pas trop taper les parois.
  • Le slalom : ressemble un peu au 110m haies sur le principe. Il faut bourriner pour aller vite, tout en prenant les portes avec le bon timing.
  • Le saut acrobatique : choisissez une difficulté pour la figure, bourrinez assez pour atteindre la bonne vitesse, et lancez-vous ! Plus la figure est difficile, plus vous remportez de points.Assurément l'épreuve la plus délicate à appréhender.
  • Le bobsleigh : exactement la même chose que le skeleton.
En théorie il vaut mieux éviter de se frotter aux bords. En pratique... Se manger une porte en pleine figure, ça ne fait pas du bien.
Je ne vous cache pas que je ne maîtrise pas encore l'art subtil du saut acrobatique... La patinage de vitesse est moyennement intéressant.
  • Le patinage de vitesse : ressemble beaucoup au short track, à ceci près qu'on ne contrôle pas la trajectoire de son patineur. Il faut aller le plus vite possible en ligne droite, mais réduire sa vitesse dans les virages pour conserver sa trajectoire.
  • Le snowboard : prenez de la vitesse et slalomez sans rater les portes, sous peine d'avoir des pénalités.
  • Le ski de fond : vous vous souvenez du 1500 m de Athlete Kings ? Et bien c'est pareil, si ce n'est qu'il faut prendre en compte le relief de la piste pour gérer son effort.

Comme vous pouvez le constater, les épreuves ne brillent pas franchement par leur variété, que ce soit au niveau de la discipline ou même des commandes. Sega aurait pu profiter du changement de compétition pour apporter du sang neuf et changer les contrôles du tout au tout, mais s'est contenté de se baser sur une valeur sûre : le bourrinage de boutons. Pire encore, certaines épreuves qui ne sont pas basées là-dessus sont franchement soporifiques : le skeleton et le bobsleigh se jouent de la même manière et ne sont pas du tout techniques, et le patinage de vitesse est vite maîtrisé.
Il est évidemment possible de jouer à 2, de façon simultanée ou en alternance selon l'épreuve, et même à 3 ou 4 selon le manuel (mais je n'ai pas testé cette possibilité).
 

Le snowboard est plutôt fun. Dommage qu'il n'y ait pas d'épreuve artistique. Le ski de fond est sujet à pas mal de retournements de situations.

Techniquement il n'y a pas de différence notable par rapport au premier épisode. C'est assez joli, la neige est bien blanche, le ciel est bien bleu, et euh... les combinaisons sont chamarrées. L'animation est toujours aussi soignée, et l'ambiance sonore est toujours aussi discrète.


Même si les épreuves ne sont pas bien originales, la prise en main est immédiate (sauf pour le saut acrobatique, j'ai mis un bout de temps à comprendre comment ça marchait), et si certains records tombent rapidement (en particulier le bob et le skeleton), d'autres demanderont de l'acharnement.

Winter Heat est au final inférieur à son grand frère, la faute à un choix d'épreuves un peu discutable. Cela n'empêche pas de s'amuser, mais on est quand même moins disposé à lancer le mode 11 Event en sachant qu'un bon tiers des disciplines n'est guère passionnant, car on y est beaucoup trop passif. Malgré tout le soft reste sympathique, mais plus pour une partie de temps en temps que dans une vraie quête de performance.

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Article rédigé par Shenron le 24/02/2010