Spiderman and Venom - Separation Anxiety

(1/1)

Nom :
Spiderman and Venom :
Separation Anxiety
Editeur :
Acclaim
Développeur :
Software Creations
Console :
Super Nintendo
Année :
1995
Genre :
Beat'em all

Roms :

- Version européenne
Langue :
US
 
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Spiderman and Venom : Maximum Carnage s'est bien vendu et a même eu l'heur de plaire aux testeurs... Alors suite. Mais attention, on met le paquet : on comble tous les défauts, mode 2 joueurs, ennemis relookés et réanimés, système de mot de passe... Et après ? Ben après, on s'en tape.

Intro

Ce jeu suit directement Maximum Carnage dans l'histoire du développeur (hyperactif) SoftWare Creations et la surprise est d'autant plus grande : là où leur plus grosse faiblesse a presque toujours été la partie graphique et son animation, ici les sprites sont excellents et leur animation à l'avenant ! Mieux, le jeu reprend des sprites de Maximum Carnage pour les redessiner avec, le plus souvent, un résultat spectaculaire malgré une taille réduite !

De là à penser qu'il y a eu du mouvement dans l'équipe graphique, il n'y a qu'un pas... Difficile à franchir car, même s'il y a bien un mouvement certain dans l'équipe de développement entre Maximum Carnage et Separation Anxiety avec notamment l'équipe graphique qui passe de 6 à 13 artistes, à chaque jeu l'équipe bouge beaucoup, trahissant un studio plus gros qu'il n'en avait l'air à première vue.

Après l'excellente narration de Maximum Carnage, revenir à de simples textes peu inspirés fait mal
Dans cet épisode, Spiderman marche comme Mike Haggar (et ça fait rire tout le monde alors il s'énerve et cogne ceux qu'il croise)
Histoire

Spiderman and Venom : Maximum Carnage couvrait la série de Comics "Maximum Carnage". Jusque là, tout va bien. Donc Spiderman and Venom : Separation Anxiety couvre la série de comics "Separation Anxiety". Logique.
Et pourtant, après avoir trouvé et lu cette série, j'ai eu quelques doutes : elle nous parle bien de Venom contre cinq symbiotes, ceux qu'on voit dans le jeu, mais rien d'autre ne collait puisqu'on y suit un Venom privé de son symbiote (d'où le titre) et fait prisonnier par ses cinq rejetons... Alors reconnaissons-le, un beat'em up avec un seul héros sur deux et, qui plus est, privé de ses pouvoirs, ne serait pas le jeu le plus nerveux du siècle. Je m'apprêtais donc à marquer dans le test qu'il n'y avait rien à voir et que le jeu amenait un nouveau scénario lorsque, en fouillant par acquis de conscience, j'ai fini par dénicher une autre série de comics correspondant au scénario du jeu !

Ce petit traitre de Separation Anxiety ne parle donc absolument pas de la série "Separation Anxiety" mais de "Lethal Protector" ! C'est pas très sympa, tout ça pour me faire rater mon test...

Sortie en 1993, elle nous montre une agence gouvernementale secrète capturer Venom (après avoir passé deux volumes entiers à essayer sans réussir... sur un total de 6 volumes) grâce aux Jury (un groupe d'anciens collègues d'un gardien de prison tué par Venom lors de son évasion) puis extraire un peu de son symbiote pour en créer de nouveaux afin d'observer leur viabilité en tant que super-soldat. Ils en produiront cinq différents qui n'opposeront pas une énorme résistance face à Spiderman et Venom, moins forts et moins nombreux mais bien plus rodés et expérimentés... (avec une série qui pionce pendant deux volumes avant de démarrer, ça risquait pas de s'éterniser)

La série n'est pas fabuleuse et ne tient pas la comparaison avec Maximum Carnage mais après tout, l'histoire ne fait pas un beat'em up, l'énorme majorité d'entre eux se contentant juste d'aller chercher des filles de maire, des copines de héros voire le crystal de Zok...

Les ravages de l'alcool dans le game design : après chaque boss, on se fait choper et enfermer dans la même prison à traverser avant de passer au niveau suivant...
Bon quand je dis que les sprites en jettent, j'essaie de pas trop penser aux Jury, vagues cosplay bedonnants de Tron matinés de teletubbies
Gameplay / Graphismes

C'est reparti... Après Spiderman and Venom : Maximum Carnage, ce n'est pas sans appréhension qu'on pose le pied dans les rues de New York. Début du jeu et une bonne nouvelle, le choix à l'écran titre amène deux nouveautés particulièrement sympathiques, un mode deux joueurs et un système de mot de passe ! Un bon point donc vu que l'absence de mode deux joueurs était une des nombreuses faiblesses de son ainé.
Bon, le jeu démarre et là encore surprise, même si je vous l'ai éventée au début du test, le sprite du héros est à la fois plus petit et plus classe, avec un effet de rendu 3D ! Là, je vous sens trépigner et commencer à vous déplacer pour voir les ennemis... Et là, le drame. Si vous avez choisi Venom, vous le voyez bouger avec la démarche d'Aldo Maccione (je vous jure que je n'exagère pas) ou si vous avez pris Spiderman, c'est avec tout le style de Mike Haggar collé sur le super-héros connu pour être l'un des plus grands poids plume de l'univers Marvel !! En toute franchise, je ne sais pas lequel est le plus ridicule mais c'est vraiment complètement ahurissant d'avoir pensé à faire un truc pareil...

Bref, donc les premiers ennemis arrivent et là, comme je le disais plus haut, on retrouve les mêmes personnages que dans Maximum Carnage mais redessinés. Ils sont vraiment excellents, le mec en short à casquette se promène désormais avec une démarche rythmée assez hip hop dans l'esprit pendant que celui en imper reste en garde de boxe et bouge par petits pas précis. C'est frappant de voir comme un graphisme inspiré, même pas forcément techniquement mais artistiquement, peut changer du tout au tout un jeu. Ca nous fait sauter des personnages qui paraissaient limite prédécoupés et glissant sur l'écran de Maximum Carnage à ces beaux sprites plein de charisme, c'est une leçon de vie vidéoludique que nous offre cette première partie de Separation Anxiety...

C'est là que confiant, dopé à l'endorphine, vous vous dites que face à un Maximum Carnage 2.0 aussi classe, on peut d'ores et déjà essayer les coups dispos pour en trouver des dizaines... Mais non. C'est les mêmes. Donc je vous redonne la liste : un coup de poing qu'on triple en enchainant, la chope qui est toujours trop lente pour être utilisable, la toile et la possibilité de grimper aux murs qui servent à rien... C'est vraiment trop laid d'avoir tout amélioré sauf le plus important dans un beat'em up mais on va essayer de faire avec... (saloperie de test à faire)

Un exemple de sprite redessiné : ici un petit sauvageon dans l'opus précédent, Maximum Carnage
Le même redessiné ici avec un certain talent (et très bien animé)
Technique

Une partie de beat'em up restant une partie de beat'em up, passons la laborieuse heure et demi à traverser le jeu pour discuter un peu de technique. Commençons par la durée de cet éprouvant voyage, elle est sensiblement la même que Maximum Carnage et s'inscrit dans la moyenne du genre. Cependant, la construction du jeu est assez singulière : après chaque niveau, un Jury (Sentry, celui qui ressemble vaguement à Iron Man) apparait et emporte avec lui notre malheureux super-héros jusque dans une prison (toujours la même) d'où il devra sortir avant de passer au niveau suivant ! Si vous vous posez la question, cet ennemi apparait bien dans le comics mais il ne pose aucun problème particulier à personne et, d'ailleurs, si Venom se fait bien emprisonner au début, une fois évadé, il n'y retournera plus... On peut donc se dire que cette construction est la petite contribution du jeu au scénario... Brillant...
A part ça et pour boucler le sujet, le temps vous paraitra très long puisque les ennemis sont mais alors très peu variés ! C'est assez dingue en fait : les ennemis redessinés qui impressionnent ne sont présents que dans le premier niveau, ensuite l'adversité est presque exclusivement composée de garde de sécurité en armure copié-collé ! Je pense qu'à ce niveau, c'est LE beat'em up le moins varié auquel j'ai eu la joie de jouer, devant Alien vs Predator, une très sérieuse performance !
Enfin, pour vous récompenser d'avoir fini le jeu en repoussant héroïquement les limites humaines de la résistance à l'assoupissement, vous aurez droit à la même fin pour les deux personnages : une image... (je suis un grand philanthrope n'aimant pas voir les souffrances inutiles tourmenter mes semblables alors je vous l'ai mise en screenshot, forcément)

A part ça, je vous parle pas de la musique, tout aussi oubliable que celles de Maximum Carnage. A la rigueur, un mot sur la difficulté qui est légèrement supérieure à la moyenne avec des ennemis plutôt agressifs et qui ont vite fait de vous encercler. Vous inquiétez pas, rien d'insurmontable ni même d'électrisant, c'est votre cardiologue qui sera content.

Ces relookings concernent surtout les ennemis des rues mais quelques héros secondaires y ont droit aussi... (ici Maximum Carnage)
... Avec un peu moins de bonheur... (ici Separate Anxiety, on le reconnait à la classe de Venom)
Les quelques images présentes dans le jeu sont exceptionnelles graphiquement
Tellement exceptionnelle qu'il y en a juste une en guise de fin...
Note : 10/20 pour les fans, 06/20 pour les autres

Etes-vous adepte du sucré-salé ? mélange de saveurs opposées et top de la mode y a dix ans mais moins hype aujourd'hui que la cuisine moléculaire... Enfin bref, Separation Anxiety est un peu dans l'idée, on commence par du sucré : mode 2 joueurs qui apparait, système de mots de passe, les ennemis redessinés avec talent...
Puis on change complètement de saveur : après le premier niveau, les beaux ennemis disparaissent pour laisser la place à un seul sprite d'ennemi (moyen en plus) copié-collé pour servir à faire presque tous les adversaires, l'obligation de se retrouver à traverser la même prison entre les niveaux, une fin identique pour les deux personnages et se résumant à une simple image...
Vous le savez si vous êtes fan, le sucré salé ne fonctionne que si le contraste est subtil alors que penser de cette salière vidée dans une canette de Coca et vendue 400 F ?

Impossible de recommander ce jeu, manifestement alimentaire. On peut lui laisser le bénéfice du doute et se dire que les bonnes surprises du début trahissent une ambition plus grande que ce qu'il nous offre mais si ça a pu être le cas, alors d'énormes coupes ont été faite par la suite délestant le jeu de tout intérêt sur la longueur.


Les plus

- Spidey, Venom ! (et un peu Carnage)
- Sprites très beaux
- Bonne animation
- Mode 2 joueurs !
- Boss mieux exploités que dans l'opus précédent

Les moins

- Choix du perso au début du jeu (et plus à chaque niveau comme avant)
- La narration en BD de Maximum Carnage devient ici de simples textes...
- Non mais la démarche de Venom !
- Heu... Non mais la démarche de Spiderman !!
- Très peu de coups différents
- Système de chope mal pensé
- Toile à peu près inutile
- La possibilité de grimper aux murs aussi
- TRES peu d'ennemis différents
- Fin identique pour les deux persos
- Une fin qui est une simple image...

 
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Article rédigé par Shinobi le 14/09/2011