Les consoles portables

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Débuts explosifs

 

Introduction


Les consoles portables ont souvent été  bien moins puissantes que les machines de salon, leur plus grand atout est la portabilité, ce qui est tout le principe d'une console portable. À partir des années 1970, l'idée de créer des jeux portables germe chez certains constructeurs tels que Coleco et leurs deux gammes de jeux portables. Les "Head to Head", des jeux électroniques étant des simulations de sports, et les "mini-arcade" qui sont en quelque sorte des bornes d'arcade portable. Ce sont les prémices du jeu portable, même si ce ne sont tout même que des "jeux électroniques".


Une tentative encourageante


Sortie en 1979, la Microvision de Milton Bradley Company (MB) est considérée comme la première console portable dû à sa capacité de changer de jeu, ses cartouches contiennent les données du jeu et, quelque chose de moins commun, son processeur. Elle possède un écran de 16x16 pixels affichant des images en noir et blanc. Son poids est de 450g, à titre de comparaison le poids d'une manette DualShock 4 est de 183 grammes et le poids d'une Game Boy est de 220g; cette console est donc nettement plus lourde que des appareils plus modernes. En termes de vente, sa première année la fit vendre à 8 millions d'exemplaires. La ludothèque de la Microvision est composé de 12 jeux dont Block-Buster, un clone de Breakout. 

La Microvision

 

 

Passage éclair

 

La Select-A-Games d'Entex fût une console portable à la durée de vie extrêmement courte. Elle déboula dans les magasins en 1981 et sa production se termina en 1982. Elle eue tout de même droit à 6 jeux, soit des jeux de sports ou des adaptations de jeux d'arcades (déguisés en suite par le rajout d'un "2").

 

 

Fantaisie de Big N, l'originale machine de Bandai et première console avec affichage 3D


L'histoire des Game & Watch est plutôt connue, Gunpei Yokoi en voyage dans l'équivalent japonais du TGV remarque un homme d'affaires jouant sur sa calculatrice pour passer le temps, il pense alors à créer une montre (Watch en anglais) qui permettrait de jouer à un jeu (Game en anglais). Cela entraînera la création du premier Game & Watch, "Ball" qui entraînera la production de 60 modèles différents à travers le temps. 


En 1982, la société Bandai commercialise le LCD Solarpower, console alimentée par le photovoltaïsme.


En 1983, Takara Tomy sort la "Tomytronic 3d", permettant de simuler un effet 3D en juxtaposant deux dalles LCD éclairées par l'extérieur, à travers une fenêtre située sur le haut de la console.

Game & Watch LCD Solarpower Tommytronic 3D

 

Très grosse déception

 

 

La société Epoch décide en 1984 de sortir la Game Pocket Computer, au Japon. La console passa inaperçu, seulement 5 jeux sortiront dessus (7 en comptant les deux jeux inégrés) et elle ne quitta pas les terres nipponnes

 

 

 

La conquête de Nintendo.


En 1989, Gunpei Yokoi a créé la Game Boy lui attribuant une des inventions des Game & Watch, le D-Pad. Cette console possède les capacités d'une NES mais son écran monochrome fit considérablement baisser le prix de la console ainsi que sa consommation de pile. La portable de Nintendo est livrée avec le célèbre Tetris, un portage du jeu d'Alexey Pajitnov. Contrairement aux éditions futures, la Game Boy avait besoin de 4 piles pour fonctionner, lui donnant une autonomie de 30 heures. Elle eut droit à deux autres versions qui sont la Game Boy Pocket, légèrement plus petite que l'originale, et la Game Boy Light sortie uniquement au japon et ajoutant le rétro éclairage à la Game Boy Pocket. La console fut un immense succès étant donné qu'elle se vendit à 118,69 millions d'exemplaires de 1989 à 2003 (fin de production).

 

Une Game Boy Pocket

 

Cette console a bien évidemment eu de la concurrence, en commençant par…


L'Atari Lynx


La Lynx d'Atari est elle aussi sortie en 1989, elle avait quelques fonctionnalités de plus par rapport à la Game Boy : Un écran couleur et rétro-éclairé, la possibilité de jouer horizontalement ou verticalement, des capacités 3D et la possibilité d'adapter la console pour les gauchers en changeant l'orientation de l'affichage. La Lynx n'a pas été créée par Atari, car c'est la société Epyx qui la développera, sous le nom de Handy. En 1987 Atari rachètera les droits de la console, changera le haut-parleur interne et supprimera le stick du pad. La Lynx sortira 2 ans plus tard, quelques mois après la Game Boy à un prix de 179,99 $ tandis que la console de Big N se vendait à seulement 89,99 $. En 1991, Atari sorti une version remaniée de la Lynx nommée Lynx II (2) qui possédait une fonction de mise en veille, un écran de meilleure qualité ainsi que des grips pour ne pas voir la console glisser de ses mains en direction... du sol. Les erreurs marketing, le manque de jeux, le prix et l'importante consommation de piles eurent raison de la Lynx. Toutefois elle n'est pas tombée dans l'oubli étant donné qu'aujourd'hui de nombreux homebrews sortent sur la console, que vous pourrez tester en obtenant un des émulateurs de cette dernière disponibles sur Planet Emu.


La Lynx

 


Maître Sega ne maîtrise pas


En 1991, Sega, alors en pleine guerre contre Nintendo sur le terrain des jeux vidéos, sort la Game Gear. Une console ayant les mêmes capacités que la Master System, un écran couleur rétro éclairé et un besoin de 6 piles pour 4 heures d'autonomie… Oui, malgré tout ses beaux avantages, la Game Gear consomme beaucoup trop d'énergie lui donnant une médiocre autonomie, ce qui n'est pas très pratique pour une console portable.

Ne comptez pas trop sur l'adaptateur secteur, situé sur la Game Gear et qui se révèle être très fragile. Vous êtes donc condamnés à nourrir l'industrie des piles. L'écran de cette console à engendré un prix de 990 Francs (148€) à termes de comparaison avec les prix en US Dollars donnés plus haut, 149,99$ la plaçant moins cher que l'Atari Lynx mais 69$ plus cher que la Game Boy de Nintendo. Même si l'autonomie laisse à désirer, le catalogue de jeu ne démérite pas : la console était livrée avec Columns, un jeu semblable à Dr. Mario. Deux autres jeux étaient aussi proposés au lancement, Monaco GP (Un jeu de course) et Pengo (se déroulant dans un labyrinthe).

 

Bien sûr cette année là, Sonic s'invitera à la fête avec un "Sonic The Hedgehog" complètement réimaginé pour la Game Gear et la Master System. En effet, les deux consoles avaient un nombre conséquent de jeux de Megadrive adaptés pour leur catalogue. En parlant de catalogue, la Game Gear possédait un accessoire permettant de lire les cartouches Master System et profiter des jeux exclusifs à la Master System de partout (en théorie, souvenez vous de sa ridicule autonomie).

 

 

 

Cette console s'est vendue à 10,62 millions d'exemplaires dans le monde soit 108,7 millions d'exemplaires d'écart avec la Game Boy. Ce fut donc un échec de la firme du hérisson bleu. Bien que la production officielle de la Game Gear prit fin en 1997, la société Majesco (notamment derrière Cooking Mama) acheta les droits de production en 2001 et relança, bien que discrètement, la Game Gear. elle avait aussi créé la "Genesis 3" qui n'est autre qu'une Megadrive sortie en 1998 à très bas prix (29,99$).