Aladdin

(1/1)
Nom :  Disney's Aladdin
Editeur : Capcom
Console : Super Nintendo
Année : 1993
Genre : Plateforme / Aventure
Nombre de joueurs: 1
 
A peu près au même moment que la Megadrive, la Super Nintendo a elle aussi eu droit à son adaptation du long métrage de Disney. Mais cette fois ci, c'est Capcom qui s'y colle. Le résultat sera-t'il à la hauteur du jeu Virgin ?
 
Une petite intro joliment illustrée nous remémore l'histoire : Jafar tente de faire pénétrer un voleur dans la caverne aux merveilles, afin de récupérer la lampe magique, mais seule une personne "tel un diamant brut" peut y pénétrer, et notre voleur se fait ensevelir. Jafar part donc en quête de ce diamant. Déjà, le jeu est en français, les anglophobes seront donc ravis. Ensuite, pas de niveau de difficulté dans les options, mais on remarque la présence de mots de passe, ce qui présage d'une bonne durée de vie.
 
 Vous devrez gagner ces étapes bonus durant le jeu
 Le jeu est entrecoupé de scènes intermédiaires
 
Nous avons affaire à un jeu de plateforme classique. Vous dirigez évidemment Aladdin dans des niveaux qui suivent à la lettre  (à l'exception du niveau de la pyramide) le scenario du film. Mais là où le jeu MD était orienté action, celui-ci est purement plateforme. Point de sabre, pour vous débarasser de vos ennemis, vous devrez sauter dessus. Vous disposez également de pommes pour les assomer un moment. De plus, pour progresser, vous devrez rebondir sur des plots, vous propulser grâce à des éléments du décor et vous accrocher à des plateformes. Vous pouvez également courir et planer quelques instants en déployant un parachute de fortune.
 
Au cours de votre progression, il est possible - et même recommandé - de ramasser des joyaux verts et rouges. Au bout de 100 joyaux verts, vous gagnez un point de vie supplémentaire. La collecte de 70 joyaux rouges permet elle d'obtenir une fin différente. Ceux qui seront tentés de traverser les niveaux sans chercher les joyaux en seront donc pour leurs frais, puisqu'ils riqueront d'aborder les derniers stages avec peu de points de vie. L'aspect exploration est donc très important, et les multiples acrobaties d'Aladdin vous seront d'une grande utilité.
 
La vue depuis la corde à linge est plutôt sympa
 Le niveau du génie est vraiment délirant
 
Les graphismes du jeu sont chatoyants et agréables à l'oeil. Les tons pastels employés flattent la rétine, et les sprites et les décors sont détaillés. Les éléments du décor après lesquels vous pouvez vous accrocher sont bien repérables, sans trop trancher avec le reste. L'animation n'est pas en reste, et Aladdin a de faux air d'un certain prince de perse. Les mouvements du héros sont nombreux et détaillés; aucun souci de ce côté là, Capcom a fait du bon travail. Les musiques sont bien évidemment tirées du dessin animé, et sont bien orchestrées. Par contre les bruitages sont vraiment quelconques et donc très oubliables.
 
Accrochez-vous aux lampes pour éviter les flammes
 Apu ne vous sera d'aucune aide dans votre tâche
 
La jouabilité est très bonne. Aladdin réagit au doigt et à l'oeil, s'accroche et rebondit avec aisance. Un bémol cependant : il vous faudra être très précis dans vos manoeuvres, le fait d'attraper une plateforme ou pas se jouant à une poignée de pixels. Il vous arrivera donc au début de rater une corniche sans trop savoir pourquoi. Mais pas de panique, après une ou deux chutes, vous serez habitué à la précision requise par le soft. Cet aspect plateforme est la principale difficulté du jeu, car les ennemis ne sont pour la plupart pas très agressifs. La difficulté du jeu est en fait plutôt bien dosée, et si on doit parfois s'y reprendre à plusieurs fois pour passer un niveau, on ne bute jamais très longtemps. La durée de vie est elle assurée par la quête des joyaux.
 
  Vous aurez droit à deux passages en tapis volant : un niveau bonus et une échappée dans la caverne
 
Technique exemplaire, très bonne jouabilité, durée de vie correcte, Aladdin est donc un très bon jeu. Il manque juste un élément : le jeu manque de personnalité, surtout si on le compare à son homonyme sur Megadrive. Si ce dernier était une vraie adaptation du film, dans le sens où on avait l'impression de "jouer à un dessin animé", ce n'est pas vraiment le cas pour la version de Capcom. En fait, Aladdin version SNIN aurait très bien pu s'appeler autrement, cela n'aurait fait aucune différence. Il n'en reste pas moins un excellent jeu, duquel il serait dommage de passer à côté.
 
Note : 16/20
Article rédigé par Shenron le 31/01/2006