Shadow of the Colossus
Machine : PS2
genre : Action/Aventure (si on veut)
Les muscles d'Agro, mon fidèle destrier roulent lentement sous mes jambes, avec la grâce et la puissance qui me sont si familières. Alors que nous nous dirigeons vers le Temple qui donne accès aux Terres Interdites, je sais que son esprit est uni au mien et qu'il sait, et approuve, ce que je m'apprête à faire. Je suis prêt à tout pour que le souffle de la vie revienne dans le corps de ma bien-aimée, injustement sacrifiée, de par son destin maudit. J'irai même jusqu'à défier les Dieux s'il le faut.
Alors que nous approchons du Temple, un paysage époustouflant s'offre à ma vue : franchissant un gouffre gigantesque, un pont majestueux, s'élevant à une hauteur à couper le souffle, lie la terre d'où je viens aux Terres Interdites où ma destinée m'attend. Sans hésitation, Agro et moi nous engageons sur ce pont, le franchissant avec calme, sentant que cette vision phénoménale n'est qu'un prémice à ce qui nous attend au delà du gouffre.
Arrivé de l'autre côté, je pénètre dans le Temple. Je viens de faire mon premier pas sur des terres que les humains n'ont pas foulées depuis des temps immémoriaux. Dans la salle principale, 16 statues colossales semblent suivre mon entrée de leur regard éteint. Je dépose le corps sans vie de mon aimée sur l'autel et bientôt la voix de Dormin, s'élève, à la fois mâle et femelle, et m'apprend quelle tâche je dois accomplir : si je veux que mon aimée revienne à la vie, je vais devoir détruire les 16 Colossi qui errent sur les Terres Interdites, afin que son pouvoir soit libéré.
Soit, je le ferai s'il n'y a pas d'autres solutions. Il est donc temps de passer à l'action. J'appelle Agro, grimpe sur sa selle, puis dirige ses pas vers la sortie du Temple.
Agro se dirige avec aisance, je n'ai qu'à agir sur les rennes et il se tourne dans la direction que je lui indique ou ralenti jusqu'à s'arrêter. A chaque fois que je l'éperonne, il prend un peu de vitesse jusqu'à s'élancer dans un rapide galop gracieux. Le seul soucis est qu'il a tendance à s'arrêter brutalement s'il se trouve face à un obstacle qu'il n'arrive pas à appréhender. Cependant, il arrive toujours à trouver son chemin vers moi lorsque nous sommes séparés, et je sais que je peux donc toujours, ou presque, compter sur sa présence quand j'en aurai besoin.
Dehors, la lumière du soleil m'aveugle un moment, après la semie pénombre régnant dans le Temple. Je suis les conseils de Dormin en levant mon Epée Ancienne au ciel pour qu'elle m'indique le chemin du premier Colosse. Alors que je la tiens comme un défi lancé aux Dieux, des traits de lumière s'en échappent qui se focalisent en un unique rayon lorsque je me tourne dans la bonne direction. J'éperonne alors Agro, battant ses flancs afin de prendre de la vitesse. Autour de moi, un paysage à la fois magnifique et désolé défile. Je me sens petit et insignifiant, oppressé par une sensation de faiblesse.
En quelques instants, nous atteignons quelques marches, restes d'un quelconque batiment aujourd'hui disparu derrière lesquels s'élèvent un mur raide. Je vérifie rapidement la direction que m'indique l'épée, mais il n'y a pas de doute. Mon adversaire m'attend au delà de ce mur et je n'ai d'autre choix que de l'escalader et d'abandonner Agro.
Heureusement, grimper au sommet de ce mur ne devrait pas me poser trop de problème et c'est l'occasion de dérouiller mes muscles et de m'exercer un peu. Je m'accroche à une tapisserie de lierres et entreprend l'ascension. Pour atteindre le sommet, je dois me démener comme un diable, on ne m'épargne rien : je saute au dessus de crevasses, je dois rouler sous des blocs qui me barrent la route, rester en suspension au dessus du vide à la force de mes bras et j'en passe. Heureusement je suis bien entrainé, j'ai pris des cours auprès du Prince de Perse, un bon ami, et il m'a glissé quelques tuyaux. J'aurai bien voulu qu'il m'apprenne à courir le long d'un mur, mais bon, je ferai sans.
Enfin, j'arrive en haut, et à peine ai-je le temps de me remettre que le sol se met à trembler. Un pied immense s'abat à quelques mètres de moi.
Il semble que j'ai trouvé le premier colosse...
Je lève lentement les yeux pour contempler une créature bipède dont je peine à estimer la taille. Une chose est sûr, elle grande, très grande.
Bon sang, c'est donc ça que je dois tuer? Je suis tellement insignifiant qu'elle ne m'a même pas remarqué!
Pas la peine de tergiverser. Je possède un arc, mais je ne pense pas qu'il me sera utile contre ce monstre, j'empoigne donc mon épée et me dirige d'un pas presque assuré vers le colosse. Pour l'abattre, je vais devoir trouver un moyen d'atteindre ses points vitaux, que le pouvoir de mon épée illumine quand je m'en approche. Alors que je suis près de lui, il me repère enfin, son regard vide, presque triste se fixe sur moi et passe d'un bleu calme à un jaune menaçant. Plus question d'hésiter.
Alors que je cherche toujours un moyen de grimper dessus, il se contente d'essayer de me piétiner pour m'éliminer. Heureusement, je suis plus rapide que lui et je parviens à l'éviter. En me faufilant dans son dos, je remarque finalement une sorte de fourrure qui recouvre sa jambe gauche. Je devrai pouvoir m'y accrocher afin de monter le long du corps de la bête! D'un saut, je me saisis d'une touffe de poils, et alors que je m'y retiens d'une main, je plante mon épée dans la chair du monstre pour le faire plier un instant, me laissant le temps de grimper le long de sa cuisse et d'atteindre le bas de son dos. D'obstacle en obstacle, je me fraye ainsi un chemin, à la recherche du point sensible qui me permettra d'abattre le Colosse.
Durant cette épreuve de force et d'endurance, je ressens quelque chose de phénoménal, dans mon esprit une symphonie magistrale s'élève pour accompagner l'exploit que je suis en train d'accomplir, alors que les mouvements brutaux du Colosse qui tente de me destabiliser et de me faire tomber pendant que je m'accroche à lui de toutes mes forces me confèrent une conscience aigue de ce que je suis en train de faire. Mon esprit et mon corps ne font qu'un, totalement tendu dans le but de gravir mètre après mètre et d'atteindre le point vital. Et je le vois enfin. Sur le crane du Colosse. Mon sang ne fait qu'un tour et je m'accroche à cet endroit tant recherché, puis élève mon épée m'apprêtant à l'abattre de toutes mes forces. Mais il ne se laisse pas faire et ses efforts redoublent d'intensité pour me déstabiliser. Mais je m'accroche et tient bon durant cette épreuve de volonté, et enfin, alors qu'il se calme un instant, je peux planter mon épée. Un sang noir répugnant jaillit de la blessure, mais la créature vit encore. J'abat mon épée, encore, et encore jusqu'à ce qu'enfin, lentement, majestueusement, mon adversaire arrête de résister et s'affaisse, vaincu par l'humain insignifiant que je suis. Dans la confusion de la victoire, je sens quelque chose de répugnant pénétrer mon corps puis je perds conscience; et lorsque je m'éveille, la voix de Dormin s'élève à nouveau. Je suis de retour dans le Temple, et le chemin menant au prochain colosse m'est révélé.
Aucun répit ne m'est accordé, je dois partir à nouveau. Reprendre le même schéma d'actions : trouver la direction du colosse, l'atteindre, puis grimper dessus et l'abattre. Et je vais devoir faire cela encore 15 fois.
Pendant un instant, je me demande si je ne serai pas pris par une grande lassitude rapidement, mais au fond de moi je sais que ce ne sera pas le cas, car chaque affrontement promet d'être totalement différent des précédents, et chacun me mènera au milieu de paysages beaux à se damner.
Alors que je m'engage sur la route menant à mon prochain adversaire, je me demande également ce qui m'attend au bout du chemin, et une petite voix me souffle que, quoi qu'il s'agisse, je ne regretterai pas ce que je m'apprête à faire, que l'expérience dont je vais profiter restera gravée en moi à jamais, quelque soit mon destin, et qu'elle ne ressemblera à aucune autre.
Alors, je remonte sur la selle d'Agro, qui m'a rejoint dans le temple pendant mon inconscience, lève mon épée au ciel une nouvelle fois, et me décide à la laisser me guider sur les flots poétiques de l'atmosphère qui m'entoure, me complaisant totalement dans les chaînes dont le Destin m'a enserré.
Machine : PS2
genre : Action/Aventure (si on veut)
Les muscles d'Agro, mon fidèle destrier roulent lentement sous mes jambes, avec la grâce et la puissance qui me sont si familières. Alors que nous nous dirigeons vers le Temple qui donne accès aux Terres Interdites, je sais que son esprit est uni au mien et qu'il sait, et approuve, ce que je m'apprête à faire. Je suis prêt à tout pour que le souffle de la vie revienne dans le corps de ma bien-aimée, injustement sacrifiée, de par son destin maudit. J'irai même jusqu'à défier les Dieux s'il le faut.
Alors que nous approchons du Temple, un paysage époustouflant s'offre à ma vue : franchissant un gouffre gigantesque, un pont majestueux, s'élevant à une hauteur à couper le souffle, lie la terre d'où je viens aux Terres Interdites où ma destinée m'attend. Sans hésitation, Agro et moi nous engageons sur ce pont, le franchissant avec calme, sentant que cette vision phénoménale n'est qu'un prémice à ce qui nous attend au delà du gouffre.
Arrivé de l'autre côté, je pénètre dans le Temple. Je viens de faire mon premier pas sur des terres que les humains n'ont pas foulées depuis des temps immémoriaux. Dans la salle principale, 16 statues colossales semblent suivre mon entrée de leur regard éteint. Je dépose le corps sans vie de mon aimée sur l'autel et bientôt la voix de Dormin, s'élève, à la fois mâle et femelle, et m'apprend quelle tâche je dois accomplir : si je veux que mon aimée revienne à la vie, je vais devoir détruire les 16 Colossi qui errent sur les Terres Interdites, afin que son pouvoir soit libéré.
Soit, je le ferai s'il n'y a pas d'autres solutions. Il est donc temps de passer à l'action. J'appelle Agro, grimpe sur sa selle, puis dirige ses pas vers la sortie du Temple.
Agro se dirige avec aisance, je n'ai qu'à agir sur les rennes et il se tourne dans la direction que je lui indique ou ralenti jusqu'à s'arrêter. A chaque fois que je l'éperonne, il prend un peu de vitesse jusqu'à s'élancer dans un rapide galop gracieux. Le seul soucis est qu'il a tendance à s'arrêter brutalement s'il se trouve face à un obstacle qu'il n'arrive pas à appréhender. Cependant, il arrive toujours à trouver son chemin vers moi lorsque nous sommes séparés, et je sais que je peux donc toujours, ou presque, compter sur sa présence quand j'en aurai besoin.
Dehors, la lumière du soleil m'aveugle un moment, après la semie pénombre régnant dans le Temple. Je suis les conseils de Dormin en levant mon Epée Ancienne au ciel pour qu'elle m'indique le chemin du premier Colosse. Alors que je la tiens comme un défi lancé aux Dieux, des traits de lumière s'en échappent qui se focalisent en un unique rayon lorsque je me tourne dans la bonne direction. J'éperonne alors Agro, battant ses flancs afin de prendre de la vitesse. Autour de moi, un paysage à la fois magnifique et désolé défile. Je me sens petit et insignifiant, oppressé par une sensation de faiblesse.
En quelques instants, nous atteignons quelques marches, restes d'un quelconque batiment aujourd'hui disparu derrière lesquels s'élèvent un mur raide. Je vérifie rapidement la direction que m'indique l'épée, mais il n'y a pas de doute. Mon adversaire m'attend au delà de ce mur et je n'ai d'autre choix que de l'escalader et d'abandonner Agro.
Heureusement, grimper au sommet de ce mur ne devrait pas me poser trop de problème et c'est l'occasion de dérouiller mes muscles et de m'exercer un peu. Je m'accroche à une tapisserie de lierres et entreprend l'ascension. Pour atteindre le sommet, je dois me démener comme un diable, on ne m'épargne rien : je saute au dessus de crevasses, je dois rouler sous des blocs qui me barrent la route, rester en suspension au dessus du vide à la force de mes bras et j'en passe. Heureusement je suis bien entrainé, j'ai pris des cours auprès du Prince de Perse, un bon ami, et il m'a glissé quelques tuyaux. J'aurai bien voulu qu'il m'apprenne à courir le long d'un mur, mais bon, je ferai sans.
Enfin, j'arrive en haut, et à peine ai-je le temps de me remettre que le sol se met à trembler. Un pied immense s'abat à quelques mètres de moi.
Il semble que j'ai trouvé le premier colosse...
Je lève lentement les yeux pour contempler une créature bipède dont je peine à estimer la taille. Une chose est sûr, elle grande, très grande.
Bon sang, c'est donc ça que je dois tuer? Je suis tellement insignifiant qu'elle ne m'a même pas remarqué!
Pas la peine de tergiverser. Je possède un arc, mais je ne pense pas qu'il me sera utile contre ce monstre, j'empoigne donc mon épée et me dirige d'un pas presque assuré vers le colosse. Pour l'abattre, je vais devoir trouver un moyen d'atteindre ses points vitaux, que le pouvoir de mon épée illumine quand je m'en approche. Alors que je suis près de lui, il me repère enfin, son regard vide, presque triste se fixe sur moi et passe d'un bleu calme à un jaune menaçant. Plus question d'hésiter.
Alors que je cherche toujours un moyen de grimper dessus, il se contente d'essayer de me piétiner pour m'éliminer. Heureusement, je suis plus rapide que lui et je parviens à l'éviter. En me faufilant dans son dos, je remarque finalement une sorte de fourrure qui recouvre sa jambe gauche. Je devrai pouvoir m'y accrocher afin de monter le long du corps de la bête! D'un saut, je me saisis d'une touffe de poils, et alors que je m'y retiens d'une main, je plante mon épée dans la chair du monstre pour le faire plier un instant, me laissant le temps de grimper le long de sa cuisse et d'atteindre le bas de son dos. D'obstacle en obstacle, je me fraye ainsi un chemin, à la recherche du point sensible qui me permettra d'abattre le Colosse.
Durant cette épreuve de force et d'endurance, je ressens quelque chose de phénoménal, dans mon esprit une symphonie magistrale s'élève pour accompagner l'exploit que je suis en train d'accomplir, alors que les mouvements brutaux du Colosse qui tente de me destabiliser et de me faire tomber pendant que je m'accroche à lui de toutes mes forces me confèrent une conscience aigue de ce que je suis en train de faire. Mon esprit et mon corps ne font qu'un, totalement tendu dans le but de gravir mètre après mètre et d'atteindre le point vital. Et je le vois enfin. Sur le crane du Colosse. Mon sang ne fait qu'un tour et je m'accroche à cet endroit tant recherché, puis élève mon épée m'apprêtant à l'abattre de toutes mes forces. Mais il ne se laisse pas faire et ses efforts redoublent d'intensité pour me déstabiliser. Mais je m'accroche et tient bon durant cette épreuve de volonté, et enfin, alors qu'il se calme un instant, je peux planter mon épée. Un sang noir répugnant jaillit de la blessure, mais la créature vit encore. J'abat mon épée, encore, et encore jusqu'à ce qu'enfin, lentement, majestueusement, mon adversaire arrête de résister et s'affaisse, vaincu par l'humain insignifiant que je suis. Dans la confusion de la victoire, je sens quelque chose de répugnant pénétrer mon corps puis je perds conscience; et lorsque je m'éveille, la voix de Dormin s'élève à nouveau. Je suis de retour dans le Temple, et le chemin menant au prochain colosse m'est révélé.
Aucun répit ne m'est accordé, je dois partir à nouveau. Reprendre le même schéma d'actions : trouver la direction du colosse, l'atteindre, puis grimper dessus et l'abattre. Et je vais devoir faire cela encore 15 fois.
Pendant un instant, je me demande si je ne serai pas pris par une grande lassitude rapidement, mais au fond de moi je sais que ce ne sera pas le cas, car chaque affrontement promet d'être totalement différent des précédents, et chacun me mènera au milieu de paysages beaux à se damner.
Alors que je m'engage sur la route menant à mon prochain adversaire, je me demande également ce qui m'attend au bout du chemin, et une petite voix me souffle que, quoi qu'il s'agisse, je ne regretterai pas ce que je m'apprête à faire, que l'expérience dont je vais profiter restera gravée en moi à jamais, quelque soit mon destin, et qu'elle ne ressemblera à aucune autre.
Alors, je remonte sur la selle d'Agro, qui m'a rejoint dans le temple pendant mon inconscience, lève mon épée au ciel une nouvelle fois, et me décide à la laisser me guider sur les flots poétiques de l'atmosphère qui m'entoure, me complaisant totalement dans les chaînes dont le Destin m'a enserré.
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