Forgotten Worlds

(1/1)

 

 

 

Nom : Forgotten Worlds

Editeur : Capcom

Ordinateur : Atari ST

Année : 1989

Genre : gros neuneus en Ray Ban

 

 

 

A la fin des années 80, les jeux vidéos Capcom régnaient en maître dans les salles d'arcades du monde entier. Bien rares étaient les titres capables de rivaliser avec des monstres comme Strider, Ghouls 'n' Ghosts ou Black Tiger, à part peut-être d'autres monstres issus de l'écurie Sega, comme Shinobi ou Out Run. Street Fighter 2 enfoncera encore plus le clou au début des années 90.

 

Y'a du monde!

L'usine restera toujours un lieu de lutte permanente...

 

A cette époque, la tradition voulait que tout bon jeu d'arcade soit ensuite porté sur les ordinateurs domestiques. Evidemment, on ne retrouvait jamais vraiment les sensations de la machine du bar-tabac Le Balto du coin de la rue, où l'on se rendait à la sortie du collège pour claquer les quelques pièces que l'on avait honteusement volées dans le porte-monnaie de notre mère... Comment de pauvres sacs à puces 8 ou 16bits pouvaient rivaliser avec des bornes d'arcade conçues uniquement pour jouer ? Toujours est-il que lorsqu'une conversion tombait dans les pattes d'une bonne équipe de programmeurs, l'esprit du jeu pouvait être retranscrit avec brio.

 

La boutique, il était temps!

La maison ne fait pas crédit...

 

Les licences des jeux Capcom étaient achetées par la société US Gold, qui se chargeait ensuite des adaptations sur les différents ordinateurs. Généralement, les jeux souffraient énormément et étaient ratés. Les plus vieux se souviendront des massacres que furent sur Atari des légendes comme Out Run, Vigilante ou l'épouvantable Thunderblade. Par chance, certains s'en tirèrent un peu mieux. Forgotten Worlds fera partie des rares chanceux.

Pourtant hyper bourrin (on flingue tout ce qu'il y a sur l'écran), le jeu se distingua en arcade des autres par son aspect soigné et irréprochable. 6 niveaux, des décors somptueux, du rythme, des montagnes d'ennemis à massacrer et des tonnes de pièces dépensées... Inutile de s'attarder sur le scénario, il tiendrait sur un ticket de métro ! Sachez simplement qu'avec vos lunettes de soleil, votre flingue, vos bottes volantes et ce que vous avez dans le string, vous allez (encore) sauver le monde !...

 

Si tu le dis...

Puisqu'on vous le dit!

 

Après une intro rapide, et quelques écrans à l'anglais assez incompréhensible (automatiquement traduits du japonais ?), nous entrons de plein pied dans le jeu. Les graphismes sont très fins et dignes de l'Atari. Ici, pas de trucs « 8bités » moches et d'aplats uniformes, mais de chouettes dégradés. On pense aux graphismes des Bitmap Brothers, il y a du travail dessus, ça se sent. L'animation est rapide, ça tire vite et bien. Il fallait ça. Votre personnage vole dans les airs et peut tirer dans toutes les directions en tournant sur lui-même. Il vous faudra un léger entraînement pour maîtriser la technique.

 

Vos papiers!...

Des décors réussis.

 

Les ennemis s'enchaînent sans interruption. Devant, derrière, en bas, en haut. Pas le temps de s'ennuyer. En fait, le meilleur moyen de gagner sera de mémoriser ces vagues incessantes et de les anticiper. Capcom aime le capitalisme. Comme pour Black Tiger, la plupart des ennemis tués laissent des sous derrière eux, des Zenny. Les collecter vous permettra d'acheter des armes évolutives dans une petite boutique, que vous trouverez une fois dans chaque niveau, mais aussi des soins et vous en aurez salement besoin !

 

Le dieu de la guerre n'est pas content!

Même pas le temps de pisser dans ce jeu!

 

La version ST ne comprend que 4 niveaux sur les 6 originaux. Manque de place sur les disquettes ou flemme des programmeurs ? On note également des musiques très intéressantes, non pas sur le plan sonore (on connaît le mal qu'avait le ST là-dessus) mais mélodique. On se surprend à les fredonner ensuite. Comme quoi, même avec du mono trois voies, avec un peu de talent, on peut faire de belles choses.

Mis à part le tout dernier, les boss de fin sont très cons et faciles à dégommer. Bien souvent, il suffit juste de se mettre à côté d'eux et de tirer sans bouger sur leur point faible pour gagner. Forgotten Worlds un jeu facile alors ? Pas vraiment, parce que pour arriver jusqu'à eux, vous allez morfler ! En fait, les boss de fin permettent de se reposer des durs moments que l'on a passés précédemment !

 

Un boss réellement superbe!

Une fois son bras coupé et ses tripes à l'air, visez le coeur!

 

Un excellent jeu, très bien réalisé, une fidèle adaptation, une bonne durée de vie et en plus, comme sur la borne d'arcade, on peut jouer à deux en même temps ! Ne vous en privez surtout pas.

 

Note : 9/10


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Article rédigé par SM le 04/05/2006
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