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Panzer Dragoon
(1/1)- Nom : Panzer Dragoon
- Editeur : Sega
- Console : Saturn
- Année : 1995
- Genre : Shoot'em up
Il y a des milliers d'années, la race humaine est passée tout près de l'extinction, menacée par ses propres créations, des créatures génétiquement modifiées. Les humains vivaient en permanence dans la peur, jusqu'à ce que les Imperials, un groupe de résistants, trouvent d'antiques armes dans La Tour, et commencent à reprendre le dessus. Mais cette nouvelle puissance réveilla leur soif de pouvoir, et ils commencèrent à vouloir dominer le reste du monde. Et ce fut le début d'une nouvelle série de guerres partout dans le monde. Mais heureusement, bien qu'ils puissent utiliser les armes et les équipements présents dans La Tour, il ne sont pas capables d'en exploiter toutes les ressources, et l'espoir demeure.
Vous êtes Kyle, un jeune villageois. Lors d'une partie de chasse avec des amis, vous découvrez l'entrée d'un bâtiment abandonné. Et alors que vous explorez l'endroit, vous êtes surpris de voir deux dragons s'affronter. Et c'est impuissant que vous assistez à la mort du pilote du dragon bleu, qui, dans un dernier souffle, vous demande par la pensée d'empêcher le Dragon Noir d'atteindre la tour. Au moment où le combattant rend son dernier souffle, et où son dragon pousse un cri de douleur déchirant, vous prenez votre décision : vous saisissez l'arme du combattant, enfourchez le Dragon Bleu....et prenez en main le destin de votre monde.
Ce dernier paragraphe n'est qu'un résumé succint de la longue introduction (NdBrice : 7 minutes !!!) de Panzer Dragoon, qui fut, rappelons-le, un des touts premiers jeux de la Saturn. Nous avons donc affaire à un Shoot'em Up "sur rail" selon l'expression consacrée, ce qui siginifie que vous ne contrôlez pas votre itinéraire et devez suivre un itinéraire prédéfini. Comme dans tout shoot, le principe est simple : vous devez abattre les ennemis qui se présenteront à vous. Pour cela, vous bénéficiez d'un tir classique en rafale, ainsi que d'un système de lock qui vous permet de tirer sur plusieurs ennemis à la fois.
L'originalité du gameplay de Panzer Dragoon réside dans la possibilité d'orienter votre point de vue à 360° afin de tirer dans toutes les directions. C'est ce qui fait tout le sel de l'action et la rend si trépidante. Les ennemis débarquent de tous les côtés, passant au dessus et au dessous de votre dragon, et vous devez les garder en permanence dans votre champ de tir en rotatant, sans oulier de garder un oeil sur le décor pour éviter de percuter un pilier. Dément.
Heureusement, afin de ne pas trop tourner en bourrique, vous diposez d'un radar qui vous indique la position des adversaires. Evidemment, lorsqu'il y en a une demi-douzaine de chaque côté, c'est à vous de choisir lesquels descendre en priorité...D'ailleurs il faut avouer qu'il n'est pas toujours aisé de viser correctement. Le réticule n'a pas un aspect des plus pratiques, et il faut un petit temps d'adaptation pour atteindre les ennemis à coup sûr, d'autant que l'action n'est pas toujours des plus lisibles (la faute à des graphismes qui manquent de netteté). Par contre, si le chemin emprunté est précalculé, il est quand même possible de diriger légèrement son dragon, en particulier pour éviter les projectiles ennemis. Il y a même 3 vues à disposition, qui éloignent plus ou moins notre point de vue du dragon (un peu à la manière de Daytona USA), pour s'adapter aux circonstances.
Mais plus que son gameplay, ce qui a fait la réputation de Panzer Dragoon, c'est son ambiance indéfinissable. Le design du jeu, tout d'abord, a été réalisé en collaboration avec Moebius (excusez du peu). Alors forcément, on est loin des bases et autres vaisseaux spatiaux inhérents au genre. Les ennemis sont quasiment tous organiques, avec une gestuelle qui leur est propre, et surtout, les décors sont absolument enchanteurs. Au programme : survol d'un lac immense et lumineux, traversée du désert et de ses tempêtes de sable, ride au sein d'un temple inspiré des pyramides aztèques... On alterne phases en intérieur et en extérieur, et tous les niveaux ont cette touche "mystico-antique" qui fera par la suite la renommée de la série. Ajoutez à cela des musiques envoûtantes tout en restant dynamiques, et vous obtenez une ambiance autre, qui incite plus à la contemplation qu'au défouraillage forcené.
Mais l'heure n'est pas à la méditation, car les ennemis ne laissent aucun répit. Ils vous encreclent, vous poursuivent, vous obligeant à de multiples maneouvres. Le scrolling ralentit, accélère et s'arrête au gré des attaques et du rythme de la musique. Votre dragon fait des tonneaux et zigzague au milieu des tirs ennemis...On ne s'ennuie pas un instant, et parfois on regrette de ne pas pouvoir admirer davantage les décors...avant de se rendre compte que si, on peut, et on met le jeu en pause pour souffler un peu (ah, le niveau 4) et admirer le paysage.
La difficulté est quant à elle assez bien dosée, et les trois niveaux de difficulté permettent à tout un chacun de trouver un challenge qui lui convient. Cependant la durée de vie n'est pas énorme ; une fois le jeu terminé, et bien, il n'y a plus grand chose à faire, à part recommencer au niveau de difficulté supérieur. Pas de bonus, rien à débloquer...juste le plaisir de se refaire une petite promenade au milieu de paysages idylliques.
Panzer Dragoon jouit d'un statut particulier dans le coeur des joueurs. Certains le préfèrent même à sa suite, malgré son infériorité technique (mais Panzer Dragoon Zwei déchire les tripes de la Saturn). Ce n'est pas mon cas, car j'adhère davantage à l'atmosphère de ce dernier, mais il n'empêche que parce que le gameplay est innovant, et parce qu'il a bénéficié d'un véritable projet artistique, Panzer Dragoon a bien mieux vieilli que nombre de "vitrines technologiques" sorties au même moment. Un jeu perfectible sur plusieurs points (sa suite l'a prouvé), mais néanmoins singulier. Un de ces jeux qui forgent l'identité d'une console, en un mot : un jeu unique.
Vous êtes Kyle, un jeune villageois. Lors d'une partie de chasse avec des amis, vous découvrez l'entrée d'un bâtiment abandonné. Et alors que vous explorez l'endroit, vous êtes surpris de voir deux dragons s'affronter. Et c'est impuissant que vous assistez à la mort du pilote du dragon bleu, qui, dans un dernier souffle, vous demande par la pensée d'empêcher le Dragon Noir d'atteindre la tour. Au moment où le combattant rend son dernier souffle, et où son dragon pousse un cri de douleur déchirant, vous prenez votre décision : vous saisissez l'arme du combattant, enfourchez le Dragon Bleu....et prenez en main le destin de votre monde.
Ce dernier paragraphe n'est qu'un résumé succint de la longue introduction (NdBrice : 7 minutes !!!) de Panzer Dragoon, qui fut, rappelons-le, un des touts premiers jeux de la Saturn. Nous avons donc affaire à un Shoot'em Up "sur rail" selon l'expression consacrée, ce qui siginifie que vous ne contrôlez pas votre itinéraire et devez suivre un itinéraire prédéfini. Comme dans tout shoot, le principe est simple : vous devez abattre les ennemis qui se présenteront à vous. Pour cela, vous bénéficiez d'un tir classique en rafale, ainsi que d'un système de lock qui vous permet de tirer sur plusieurs ennemis à la fois.
L'originalité du gameplay de Panzer Dragoon réside dans la possibilité d'orienter votre point de vue à 360° afin de tirer dans toutes les directions. C'est ce qui fait tout le sel de l'action et la rend si trépidante. Les ennemis débarquent de tous les côtés, passant au dessus et au dessous de votre dragon, et vous devez les garder en permanence dans votre champ de tir en rotatant, sans oulier de garder un oeil sur le décor pour éviter de percuter un pilier. Dément.
Heureusement, afin de ne pas trop tourner en bourrique, vous diposez d'un radar qui vous indique la position des adversaires. Evidemment, lorsqu'il y en a une demi-douzaine de chaque côté, c'est à vous de choisir lesquels descendre en priorité...D'ailleurs il faut avouer qu'il n'est pas toujours aisé de viser correctement. Le réticule n'a pas un aspect des plus pratiques, et il faut un petit temps d'adaptation pour atteindre les ennemis à coup sûr, d'autant que l'action n'est pas toujours des plus lisibles (la faute à des graphismes qui manquent de netteté). Par contre, si le chemin emprunté est précalculé, il est quand même possible de diriger légèrement son dragon, en particulier pour éviter les projectiles ennemis. Il y a même 3 vues à disposition, qui éloignent plus ou moins notre point de vue du dragon (un peu à la manière de Daytona USA), pour s'adapter aux circonstances.
Mais plus que son gameplay, ce qui a fait la réputation de Panzer Dragoon, c'est son ambiance indéfinissable. Le design du jeu, tout d'abord, a été réalisé en collaboration avec Moebius (excusez du peu). Alors forcément, on est loin des bases et autres vaisseaux spatiaux inhérents au genre. Les ennemis sont quasiment tous organiques, avec une gestuelle qui leur est propre, et surtout, les décors sont absolument enchanteurs. Au programme : survol d'un lac immense et lumineux, traversée du désert et de ses tempêtes de sable, ride au sein d'un temple inspiré des pyramides aztèques... On alterne phases en intérieur et en extérieur, et tous les niveaux ont cette touche "mystico-antique" qui fera par la suite la renommée de la série. Ajoutez à cela des musiques envoûtantes tout en restant dynamiques, et vous obtenez une ambiance autre, qui incite plus à la contemplation qu'au défouraillage forcené.
Mais l'heure n'est pas à la méditation, car les ennemis ne laissent aucun répit. Ils vous encreclent, vous poursuivent, vous obligeant à de multiples maneouvres. Le scrolling ralentit, accélère et s'arrête au gré des attaques et du rythme de la musique. Votre dragon fait des tonneaux et zigzague au milieu des tirs ennemis...On ne s'ennuie pas un instant, et parfois on regrette de ne pas pouvoir admirer davantage les décors...avant de se rendre compte que si, on peut, et on met le jeu en pause pour souffler un peu (ah, le niveau 4) et admirer le paysage.
La difficulté est quant à elle assez bien dosée, et les trois niveaux de difficulté permettent à tout un chacun de trouver un challenge qui lui convient. Cependant la durée de vie n'est pas énorme ; une fois le jeu terminé, et bien, il n'y a plus grand chose à faire, à part recommencer au niveau de difficulté supérieur. Pas de bonus, rien à débloquer...juste le plaisir de se refaire une petite promenade au milieu de paysages idylliques.
Panzer Dragoon jouit d'un statut particulier dans le coeur des joueurs. Certains le préfèrent même à sa suite, malgré son infériorité technique (mais Panzer Dragoon Zwei déchire les tripes de la Saturn). Ce n'est pas mon cas, car j'adhère davantage à l'atmosphère de ce dernier, mais il n'empêche que parce que le gameplay est innovant, et parce qu'il a bénéficié d'un véritable projet artistique, Panzer Dragoon a bien mieux vieilli que nombre de "vitrines technologiques" sorties au même moment. Un jeu perfectible sur plusieurs points (sa suite l'a prouvé), mais néanmoins singulier. Un de ces jeux qui forgent l'identité d'une console, en un mot : un jeu unique.