Pulstar

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Nom:  PulStar - Année: 1995 - Support: AES et MVS - Joueur: 1 - Développeurs: Aicom

 

Pulstar  est un shoot horizontal dans la tradition de ce que propose la Neogeo dans ce domaine, c'est-à-dire un gameplay simple et une réalisation hors norme. Toutefois, le jeu s'inspire clairement de son ancêtre R-type, nous n'aurions d'ailleurs pas été choqués de voir ce nom sur la pochette du jeu. Il reprend de nombreux éléments graphiques ainsi que l'armement du modèle d'IREM. J'ai d'ailleurs lu quelque part que le jeu a été réalisé par des anciens d'IREM, je n'ai pas vérifié cette info, mais vu la réalisation, cela semble bien possible.

Ô joie, vous voilà donc aux commandes d'un vaisseau spatial prêt à mener seul une guerre sans merci dans des mondes d'une extrême dangerosité et face à une menace dès plus agressives.

Pour cela, un seul petit vaisseau ! Qui plus est équipé d'un simple tir qui peut se concentrer pour une puissance accrue. Mais rassurez-vous cette faiblesse est vite compensée par l'acquisition d'armement via des modules à détruire vous donnant les possibilités suivantes :
 

-  -  -  LES MISSILES ADDITIONNELS : -  -  -


[ B ] - Bomb Spread
Tir de missiles bombes  vers les diagonales.


[ H ] - Homing Missile
Ajoute des missiles à têtes chercheuses.


[ M ] - Missile Photon
Ajoute un missile à photon destructeur.

 

-  -  -  LES EQUIPEMENTS : -  -  -
 


[ S ] - Speed Up
Bien connu, ce module augmente la vitesse du vaisseau.


[ C ] - Charger
Permet à la barre de charge d'augmenter plus rapidement (voir plus bas)

 

-  -  -  LES ARMES ADDITIONNELLES : -  -  -


[ P ] - Flip Laser
L'arme la plus connue, tire un triple laser qui rebondit sur les éléments du décor.

 


[ P ] - Break Laser
Egalement sous la lettre P, cette arme très utile offre un bouclier d'énergie rose  protecteur. Assez rare dans le déroulement du jeu. Il s'utilise en "maltraitant" le bouton tir.

 


[ N ] - Spread Beam
Tir de couleur verte à forte portance, mais moyennement puissant. Très utile contre les petits ennemis en nombre.

 


[ R ] - Ring Laser
Laser bleu  puissant mais ayant une fine portance. Nécessite de bien viser.

 


[ T ] - Homing Laser
Tir automatique par l'arrière qui cible l'ennemi.


 

 -  -  -  LES SATELLITES : -  -  -

[ I ] - Satellites latéraux. IO

Petits, mais costauds, ces satellites qui s'acquièrent un à un, permettent de tirer dans la direction opposée à votre vaisseau. Ils peuvent également grâce au bouton B de la manette se figer et ne plus être sensibles aux déplacements. Très utiles donc, ils permettent de détruire les ennemis que votre tir principal ne peut atteindre.
 

[ Voyager ] - Satellite frontal


Sur le même principe que R-type, un satellite est à obtenir durant la partie en ramassant l'un des modules Armes. Ce module évolue en deux phases: la première qui protège simplement le vaisseau (sous une petite forme), puis la seconde qui est importante car seule cette forme permet d'utiliser le potentiel des armes ramassées (cité ci-dessus).


Une barre de charge est présente en bas de l'écran et se divise en deux parties: Max Shot et  Max charge. Celle de gauche se remplit en fonction de votre cadence de tir et une fois à son Max, décuple la portance de celui-ci. C'est assez rare et plutôt bien pensé et donne (enfin) une utilité au "bourrinage" de bouton. Celle de droite, plus commune, affiche la concentration de votre arme pour un tir plus puissant (façon Viewpoint). Ce tir peut -être lâché à tout moment avec une puissance qui dépend du temps d'accumulation en énergie.

Il est également possible de sacrifier votre satellite "Voyager" en l'utilisant comme Smartbomb (via A+B), mais cela vous rendra bien vulnérable par la suite.
 

Voila, comme vous le constatez il y a de quoi vous défendre.  Il n'est pas très aisé de s'y retrouver lors des premières parties,  mais avec l'entrainenemt on s'y fait.  Ces armes et équipements  de surpuissance ont toutefois un côté pervers, ils sont essentiels à votre survie. Les modules ne sont d'ailleurs pas forcément bien nombreux ce qui est délicat lorsque vous perdez une vie et recommencez à vide. Vous trouverez quand même de quoi vous équiper au fur et à mesure, mais mieux vaut être bien armé.

 

Les mondes.

8 niveaux seront à franchir pour venir à bout du jeu (et de vos nerfs). Le voyage est  total,  vous naviguerez à travers des mondes à la difficulté croissante mais plus  généralement insurmontable.

 
STAGE 1 :
Ce début de parcours vous met dès les premiers instants dans l'ambiance de cette station mécanique futuriste. Permet de prendre en main le vaisseau et ses nombreux équipements.


 

STAGE 2 :
Monde semi organique et aquatique imposant des bestioles parfois répugnantes. Passage à la douche obligatoire.


 

STAGE 3 :  The fire prominence.
Les deux premiers niveaux ne vous ont pas assez donné de suées, voilà de quoi vous réchauffer. Sur ce lieu ressemblant aux tourments du soleil, il vous faut combattre un vaisseau organique au regard perturbant et assassin.


 

STAGE 4 : Attack on space station.
Il vous faut ici affronter un gigantesque vaisseau spatial sur fond de planète bleue. Votre vaisseau faisant le tour, vos attaques doivent ici être dirigées dans plusieurs directions.


 

STAGE 5 : The dangerous forest.
Obstacles divers et faune sauvage sont le menu de ce niveau. Un niveau visuellement très réussi proposant des passages aquatiques.


 

STAGE 6 : The terminators.
Si vous avez trouvé les mondes précédents difficiles, prenez immédiatement vos antidépresseurs. Passages étroits et bestioles agressives sont de rigueur. Toutefois plus facile avec  un armement conséquent.


 

STAGE 7 : Darkness Nebura.
L'un des plus beaux mondes, mélange de lunes géantes sur fond planétoïde de couleurs chaudes. L'ennemi fêtera votre arrivée en famille avec tout le dispositif approprié.


FINAL STAGE : Life or Death.
Dernier stage, bien entendu redoutable de difficultés et parcours du combattant dans un monde effrayant et gluant. Egalement très réussi visuellement.

 

Boss de fin.

Comme dans tout grand Shoot (piqué à la testostérone) qui se respecte , les boss de fin de niveau sont (comme vous vous en doutez) présents et forcément (sur Neogeo) d'une taille gigantesque. Ils ont une présence étrange et évoluent en forme et attaques en fonction des dégâts subis. Le stage 3 toutefois ne possède pas réellement de boss et celui du stage 6 est .... (mais ils pensaient à quoi les programmeurs là?)

 

Travailler plus, pour gagner plus

Cette expression bien connue sur notre hexagone peut en fait s'appliquer ici. Pour finir Pulstar, il vous faudra de l'huile de coude et une sacrée dose de patience. Le jeu est d'une difficulté redoutable, D'une part à cause de l'obligation de recommencer le niveau à chaque perte d'une vie, mais également à cause de l'agressivité de l'attaque ennemis. Ennemis qui n'hésiteront pas à vous bombarder d'une multitude de projectiles prenant parfois tout l'écran. Sans compter que les mondes eux-mêmes sont parfois vicieux avec des pièges divers et  également à cause de leurs structures. En somme, il vous faudra de l'entraînement pour acquérir un sens affûté de l'anticipation .

 

MAX 330 MEGA.

Je ne vais pas vous surprendre en disant que Pulstar est un jeu magnifique. C'est une bête féroce exploitant la Neogeo comme il se doit. Les sprites sont gros voire énormes pour certains vaisseaux ou éléments du décor et cette remarque s'applique également pour les boss de fin qui frôlent le gigantesque. Bien des machines auraient plié face à cette réalisation. Les scrollings bien que parfois simples sont bien étudiés et les détails sont nombreux. La 3D est également présente sur de nombreux éléments et donne un aspect et une décomposition de mouvement surprenante. Pulstar bénéficie en plus d'un aspect propre à lui (façon digitalisée) qui le distingue clairement des autres réalisations. L'ensemble regorge d'éléments visuels (flammes, explosions, éclairs, tirs, plasma...) à vous en affoler la rétine.   Superbe ! oui, mais cette avalanche visuelle a toutefois un revers: on ne sait parfois plus ou l'on est et il est difficile à certain moment de distinguer les nombreuses attaques ennemis du reste des éléments. A noter  tout de même quelques ralentissements parfois bien utiles lors d'écran très encombré.

L'opposition a également bénéficié d'un gros travail et la team d'Aicom ne s'est pas contenté de copie à chaque niveau, mais propose une palette d'ennemis variés et  fascinants à la fois, tant pas leurs formes que par leurs attaques.  Le jeu bénéficie également de petites   animations entre les scènes de combat, dont une animation au départ du jeu de type manga assez sympa,  il faut le dire. Les autres petits grigris sont en 3D, mais d'un goût assez douteux façon image de synthèse d'une autre époque.

A noter également que Pulstar possède de nombreux éléments graphiques qui sont directement inspirés du titre d'IREM.

Le satellite Voyager change de forme en fonction de l'arme utilisée, détail assez sympa, surtout qu'il est bien animé avec des "tentacules" qui bougent en fonction des déplacements du vaisseau et donnent ainsi une réelle impression de vie à ce satellite.

Côté audio par contre, c'est ... normal. Pas mauvais, ni extraordinaire, les musiques ne m'ont pas emballé ni entrainé dans le rythme qu'impose la réalisation graphique. Malgré toutes ces vies perdues et niveaux perpétuellement recommencés, je n'ai toujours pas une de ces musiques en tête. Côté bruitage c'est clairement au-dessus, ils sont  nombreux et adaptés aux besoins, de plus malgré leurs nombres, on ne se sent pas abruti par le bruit.

 

Jouabilité

Le jeu ne pose pas de difficulté particulière. Le vaisseau répond bien aux commandes. La zone de collision prend la totalité du vaisseau ce qui rend difficile les manœuvres dans  l'incessant brouillard de tirs ennemis. Frustrant quand on sait que ce shoot  tient plus du Manic que du shoot placé à la Thunderforce.

2 boutons sont utilisés, un pour le tir, l'autre pour figer ou libérer les satellites IO. Finalement, on peut en réaliser  des actions avec si peu de boutons.

Comme vu ci-dessus, seul le satellite Voyager permet d'utiliser les armes additionnelles. Cela donne un gameplay en deux temps (avec ou sans) et rend ce satellite presque vital pour la survie, autant d'ailleurs par l'utilisation des armes que pour sa protection indispensable. L'utilisation de l'arme classique se fait toujours via le "bourrinage" du bouton tir et les armes additionnelles s'utilisent via la concentration.

J'en reviens encore au satellite Voyager. Dans un premier temps, j'ai été un peu gêné sur le fait que celui-ci reste perpétuellement accroché à votre vaisseau. Avant de me mettre à cet article, je m'étais précédemment amusé à jouer au Frisbee avec l'efficace module détachable de Last Ressort, ce qui a eu pour conséquence une fois sur Pulstar , d'avoir cette sensation de chewing-gum accroché à la chaussure. Mais j'ai par la suite et après de longs combats, compris que ce principe ne serai pas du tout adapté au gameplay de Pulstar qui est beaucoup plus agressif, basé sur le duel la force de frappe. Nous pourrions confondre ces deux jeux, mais dans le fond ils ne proposent vraiment pas la même chose.

 

En conclusion.

Il y a ceux qui ont le pistolet chargé et ceux qui creusent...  Voila une réplique qui peut tenir sa place ici.  Pulstar est un shoot brutal regorgeant de  puissance. Sa réalisation met une gifle à la concurrence et impose le respect, même aujourd'hui. Si vous appréciez les beaux graphismes, les duels et que vous êtes persévérant, ce jeu vous comblera de bonheur.

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Article rédigé par Zapier le 23/02/2011