L'histoire de Sega et ses consoles de jeu.

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Les consoles de jeux.




Les consoles de jeux.


Chez SEGA, le mot Consoles est commun avec le mot paradoxe. En effet, la firme du hérisson a alterné le succès et (hélas) les échecs. Ce contraste plongera la firme dans la difficulté et provoquera au grand désarroi de ses fans (dont moi), la fin d'une grande histoire pleine de passion.
Mais le combat n'a pas été vain car des millions de fans retiendront une chose: SEGA, c'est plus fort que toi ! 

Voyageons donc parmi le temps pour voir quels ont été les consoles qui ont conquis ce si grand public:




SG1000 et SK1100 ( 1981 )

Tout débute avec la SG1000. Cette première console de jeux est un clone de la Colecovision, console qui marche fort au USA.
Elle est munie d'une entrée cartouche afin d'y accueillir la centaine (un peu moins) de jeux disponibles sur ce support.
Elle est composée d'un microprocesseur Z80 à 3.58 MHz, une puce graphique Texas Instruments TI9918 (TI9929A en version Pal) capable d'une résolution de 256x192 et d'afficher 16 couleurs.
Associée à 16 Ko de mémoire vidéo, elle est capable d'afficher 32 sprites (en monochromes svp)
Une puce sonore émettant 3 voix permet de profiter des sons de l'époque.



Suite à son succès au Japon, SEGA sort la SK1100, c'est une autre version de la SG1000 mais avec un clavier qui permet de faite d'autres applications que le jeu vidéo.



SC3000 ( 1983 )

Console conçue sur les mêmes caractéristiques que la SG1000 mais relookée pour l'occasion, Elle est tout de même munie d'un petit surplus de mémoire qui atteint le 32Ko. (Voire 64Ko avec la cartouche de jeu) Elle est munie d'un port Sega Card Slot à sa droite (identique a la Master system)
Elle connaît une Version SC3000H avec un clavier de bien meilleure qualité.



SG1000 Mark II ( 1983 )

La SG 1000 Mark, II est une simple évolution de la SG1000. Elle garde son clavier et les jeux sont toujours sur port cartouche. Cette version est bien plus jolie et hérite de 2 manettes (avec 2 boutons) ce qui n'était pas le cas des précédentes consoles.




SG1000 Mark III ( 1984 )

Cette version Mark III a subi une évolution majeure, principalement du côté graphique avec une toute nouvelle carte mais n'affichant toujours que 16 couleurs (parmi 64) et un nombre de sprites affichables de 256 (max)
Son architecture vous dira peut être quelque chose car c'est en fait l'ancêtre d'une console que nous connaissons bien: la Master System.

Caractéristiques techniques:
Processeur principal: ZILOG Z80 8 bits cadencé à 3,6 Mhz.
Mémoire principale: 8Ko. Mémoire morte:128Ko RAM vidéo:16Ko
Processeur graphique:Texas instruments TMS9918 affichant 16 couleurs parmi 64 disponibles. Sa résolution est de 240 X 226 pixels
Processeur sonore:Texas instruments SN76489 4 canaux (mono)
1 port cartouche + le port Sega Card Slot.




Master System ( 1986 )

Basée sur l'architecture de la Mark III, c'est la première console (8bits) internationale de la société. Elle est bien entendu plus évoluée techniquement que sa concurrente directe, la NES, sortie quelques années auparavant. Elle possède en plus un péritel RVB qui permet de profiter de ses superbes graphismes. Sa faible mémoire vidéo l'empêchera toutefois de profiter pleinement de ses possibilités graphiques.
La MS dispose d'un port cartouche sur le dessus et d'un port Card Slot en façade. Deux manettes de qualité viennent se brancher en façade mais les touches Start et pause ce retrouvent sur la console, détail qui m'a toujours dérangé. Par exemple, le jeu Psycho Fox nous contraint régulièrement à utiliser cette touche, et donc, à nous lever.
La console est vendue avec Hang ON (en Europe en tout cas) ainsi qu'un jeu de labyrinthe caché (il faillait appuyer sur Gauche + les 2 boutons au démarrage de la console).

Cette console se verra munir d'un excellent catalogue de jeux et de grands Hits, (souvent sortis de l'arcade) Out Run, Wonderboy, After burner, etc…
Elle rencontra un petit succès au Japon, moyen en Europe et fut un échec au USA (à cause de la Nes). Elle a en revanche bien marché au Brésil qui a bénéficié d'une MS spécial éditée par TecToy.
13 Millions de consoles se seront vendues à travers le monde.




Megadrive ( 1988 )

Malgré sa supériorité technique, la Master System est dominée par la NES de Nintendo et n'arrive pas à s'imposer. SEGA, fort de son succès en Arcade, décide de donc sortir une console surpuissante basée sur un microprocesseur Motorola 68000, celui utilisé par son System 16 (arcade). Sega prend ainsi de vitesse ses concurrentes en mettant sur le marché la première console 16 bits de l'histoire des jeux vidéos.

Le succès est alors immédiat et fait même de l'ombre à la PC Engine de NEC. Sega convertit ses grands hits arcade comme Shinobi, Space Harrier 2, Super Thunder Blade, Altered Beast ou Hang On. Des must qui ont pour but de rassembler le public le plus large possible. Coup payant car la MD se retrouve en tête des ventes.

Principalement pour contrer l'arrivé de la super Famicom, SEGA lance SONIC, un des plus grands jeux de plateforme jamais réalisés, son succès est mondial et le Hérisson bleu devient la mascotte de la firme.

Caractéristiques techniques:
Processeur: Motorola 68000 à 7.61 Mhz ainsi qu'un Co-Processeur Z80 à 4Mhz. L'ensemble permet d'une part d'afficher des graphismes splendides (320x224), mais surtout de gérer 80 sprites et d'un nombre impressionnant de scrollings.
Mémoire: 64 Ko de RAM principale, 64 Ko de RAM vidéo (VRAM) et 8 Ko de RAM sonore. Son 6 canaux stereo, Programmable Sound Generator TI 76489 ainsi qu'une Puce FM Yamaha YM 2612. Une référence sonore pour l'époque.

La Megadrive marchera fort aux USA et en Europe. Son succès au Japon fut un plus mitigé car la rivalité avec la PC-Engine et plus tard, la Super famicom, était très féroce.

La console se vendra à plus de 35 Millions d'unité à travers la monde, dont seulement 3,6 au Japon. (Le plus gros succès de la marque)




Master system II (1990)

C'est une version moins chère à produire de la MS. Après un relooking plus compact, elle perd son lecteur de Card Slot et son bouton Reset. Elle garde toutefois ses caractéristiques techniques. Elle se voit munie en interne du jeu Alex Kidd in Miracle World.





Teradrive ( 1991 )

Le Teradrive est un PC assez surprenant  basé sur composant de la Megadrive. C'est IBM qui l'a produit sur la demande de SEGA. Il utilise DosV comme interface.
Il est constitué d'un Intel 80286 10Mhz + Motorola MC68000 et du  Z80 de la MD. Ajoutons un DD de 30Mo, d'un lecteur de Disquette 3.5'' et un port cartouche en façade.
Un commutateur permet de passer du PC au mode console. Côté graphique, on peut passer de la résolution MD (320x224 en 64 couleur) à celle du PC qui est de 640x480 en 256 couleurs.

Je ne connais pas l'impact que ce PC a eu mais je ne crois pas qu'il eu un grand succès. J'ai eu la chance d'en voir un dans ma jeunesse, preuve qu'il y en avait en France.

Game Gear ( 1991 )

Le marché de la console portable se fait de plus en plus présent et 3 consoles ont déjà vu le jour : la mondialement connue GameBoy de Nintendo (1989), la Lynx d'Atari (1989) et la surprenante Nec Pc-engine GT (1990).
Cela donne donc des idées à la firme du hérisson qui sort en 91 son propre modèlé : la Game Gear.

Malgré le succès de la MD, c'est sur le modéle de la Master system que s'inspire cette portable. Pas très impressionnant donc, surtout face à sa concurrente de Nec, mais heureusement, son catalogue de jeu est de qualité.

Elle est dotée d'un écran LCD 160x146 affichant 32 couleurs sur une gamme de 4096. N'oubliez pas d'acheter des piles rechargeables car la console est très gourmande en énergie.
Un CPU Z80 8bit 3.58Mhz et les 16Ko de Ram font fonctionner la petite machine.
Un adaptateur pour cartouches Master System et un tuner NTCS (pour capter la télé) viendront s'ajouter à la machine.

La console sera vendue chère (1000F en France, ce qui est beaucoup pour l'époque).
Elle n'a hélas pas tenu le rythme de ses concurrentes, surtout face à la GameBoy.




Mega CD ( 1992 )

Pour concurrencer la super Famicom aux capacités si impressionnantes, SEGA lance le MEGA CD, une extension lisant les CD qui se branche sous la MD. Il gonfle un tantinet les capacités de la MD en y couplant un autre processeur à 12Mhz et un peu plus de Ram.
Le prix de l'appareil est (encore une fois) assez élevé.

Un grand nombre de très bons titres font leur apparition, comme: Sonic CD, Ecco, Shining force CD de la marque SEGA, mais aussi d'autres éditeurs embalés par le support (Heart of the alien, Lords of Thunder, Road rash, Silpheed, etc) On y voit aussi beaucoup (voire énormément) de jeux du type film interactif du plus grand effet (Dragon's lair, Mad dog Mac Cree, Road Avender, etc)

Multimega ( 1992 )

SEGA surprend en sortant cette très compacte Multiméga qui est une fusion entre une MD et un MCD, Il peut s'utiliser comme baladeur CD. Elle est bien évidemment vendu très chère. Autre nom: Sega Mega LD (Japon) et (CDX au USA)



Megadrive II ( 1993 )

Aucune évolution n'est à constater par rapport à notre première si ce n'est qu'elle est moins chère à produire. Elle reste assez belle et devient par la même occasion moins encombrante.

Mega CD II ( 1993 )

Même bilan pour cette version 2 du MCD qui est moins chère à produire. Celui-ci se place dorénavant sur le côté droit de la MD. Malgré ça, il reste onéreux à l'achat.

Wondermega ( 1993 )

Esthétiquement réussie, cette console est la fusion entre le MD et le MCD. Elle ne sera vendue qu'au Japon.

Megajet ( 1993 )

La Magajet est une MD transportable à l'intérêt discutable vu le nombre de versions de MD disponibles. Cela dit, sa petite taille vous permet de la transporter facilement même s'il vous faut transporter toute la connectique. Mais il existe une house facilitant le transport.




32X ( 1994 )

SEGA est le roi de l'extension et le prouve une fois de plus avec le 32X.
Cet étrange champignon se place sur le port cartouche et gonfle les capacités de la MD à l'aide de 2 co-processeurs SH2 32 Bits Risc (ceux que l'on trouvera plus tard dans la Saturn mais en moins puissant)

La MD peut ainsi se permettre d'afficher près de 50.000 polygones secondes.
Un véritable plus technique qui pourrait donner de l'air face à l'écrasante Super Nes. Mais SEGA vend une fois de plus ce support bien trop cher.


On y voit tout de même arriver des titres comme Virtua Fighter, Virtua Racing deluxe ou Knuckle Chaotix qui démontrent sa puissance. Mais comment forcer  les éditeurs à investir dans un support à la si courte durée de vie (la Saturn arrive prochainement) Ainsi avec à peine une quarantaine de jeux disponible, ce support est hélas un échec.

N'oublions pas que la 3DO (32bits) de Panasonic et la Jaguar (première 64bits) d'Atari, étaient déjà présentes sur le marché et lui étaient techniquement supérieures (en 3D), cela ne l'a sûrement pas aidé.

Je me suis procuré la 32X en 95 et j'ai constaté une certaine (et énervante) incompatibilité avec la Megadrive première version.




Nomad ( 1995 )

Enfin la Megadrive sort en version portable. D'un gabarit a peu près égal à la Game Gear, elle possède un écran LCD de 320x224 pixel de 32 couleurs (parmis 512), mais cet écran à comme la Game Gear un petit problème de flou.



La console possède plusieurs sorties: un port joystick MD, une sortie pour se connecter au téléviseur et une autre pour le casque audio.

Le gros avantage de la console est bien entendu, sa compatibilité (ou presque) avec toute la gamme des jeux MD. De quoi passer de bons moments.
Petit détail, elle pèse près d'un demi kilo. Attention aux poches.

Les possesseurs du tuner TV de la Game Gear sont heureux de pouvoir le réutiliser via la Nomad.


Neptune :    pas de sortie ( 1994-1995 )

Cette console est la fusion entre la MD et la 32X. Mais celle-ci n'a pas vu le jour suite à l'arrivé imminente de la Saturn. SEGA a pensé fort judicieusement (cette fois ?) que les consommateurs ne seraient pas intéressés. Le projet a ainsi été annulé.



Les bruits courent que quelques prototypes sont tout de même sortis, mais la console reste très rare. Si vous en trouvez une un jour, jetez-vous dessus.


Saturn ( 1995 )

La Saturn arrive donc en 1995. Mais dans des conditions un peu particulière.
La console est conçue à l'origine pour être une bombe en terme de capacité 2D mais l'arrivée surprise de la Playstation oblige SEGA à revoir sa copie. En effet, la Play est une console ultra performante aux capacités supérieures aux cartes d'arcades Model 1. SEGA n'en revient pas. La société change précipitamment la configuration de sa SATURN en y remplacant le processeur NEC V60 par un bi-processeurs Hitachi SH2.

La Saturn se voit donc capable de gérer efficacement la 3D sans toutefois rivaliser à la console de SONY.
Ce changement rendra la Saturn très difficile à programmer, exploiter son potentiel n'est pas une mince affaire et rendra réticents certains éditeurs (surtout au début).

La console sera vendue avec le très célèbre Virtua fighter. Mais tout cela ne pourra pas contrer le surpuissant marketing de SONY qui en plus, vendra sa machine moins chère que la console de SEGA.

La Saturn c'est tout de même vendue à plus de 10 millions d'unités.

De grands jeux feront le bonheur des fidèles: Virtua Fighter 2, Sega Rally, Panzer dragoon, Nights (NdS : sans oublier le mythique Dragon Force), mais pour une fois, pas de Sonic valable.




Genesis III ( 1997 )

Vendue exclusivement aux USA par Majesco Sales pour un prix de 50$, cette console se sera tout de même vendue à 2,5 millions d'exemplaires. La production et la vente de cette troisième version furent stoppées quand les stocks de cartouches furent épuisées.




Dreamcast ( 1998 )

Cette console est la preuve que la fin d'un règne peut se terminer par le plus beau des chefs-d'oeuvre. La Dreamcast n'est pas que la première console 128 bits du marché, c'est aussi une perle technologique. D'où son nom: " Diffuseur de rêve ".


La Dreamcast est le résultat d'un assemblement de plusieurs constructeurs Japonais: Hitachi pour le processeur Risc (un SH-4 à 200 MHz), Yamaha pour la partie sonore (64 voix) et le lecteur de GDROM (1.2 Go), Nec se charge du processeur graphique, un Power VR2 (affichant plus de 3 Millions de polygones)

La console s'installera sans réelle concurrence pendant plus d'un an et beaucoup de très bon titres furent leurs apparition. Malgré ça, SEGA est fébrile financièrement, surtout depuis l'échec de la Saturn. La sociéte (sous la pression) refusera le combat contre ses concurrentes, la PS2 et la futur GameCube de nintendo.




Megadrive Play Tv ou
Plug'n play ( 2004 )

Une Megadrive comme porte clefs? C'était prèsque fait avec cette MegaDrive Play TV. Ce petit accessoire est une mini Mega Drive contenant six jeux et se branchant directement sur la télé. Il n'y a pas de port cartouche car les 6 jeux disponibles ( Sonic, Golden Axe, Flicky, Dr Robotnik's, Altered beast et Kid chaméléon ) sont  présents dans la console. Celle-ci fonctionne avec 4 piles ou par branchement d'un transfo 6V (non inclus).

Quelques défauts sont tout de même à souligner, comme l'absence cruelle d'une seconde manette qui empèche de jouer à 2. D'ailleurs la qualité de celle-ci est visiblement inférieure à la manette d'origine.
Notons aussi une qualité d'image moyenne et un son grésillant.

Une version 2 est aussi diponible contenant les jeux: Sonic2, Ecco the dolphin, Alex kid, Gain ground, The Ooze et Columns.



Pas de nouveauté matérièle depuis lors. Mais espérons que cela changera un jour. Qui sait, peut être qu'avec l'évolution constante et la baisse des prix des matériaux, on vera un jour une Dreamcast portable à un prix raisonnable ^^.

Merci d'avoir consacré du temps à cet article. J'espère que vous l'avez apprecié.

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Zapier.

Article rédigé par Zapier le 28/05/2007