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Les anciennes conversions de Street Fighter 2
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Round 1
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L'éditeur US Gold s'est presque toujours chargé de convertir les succès de Capcom sur les ordinateurs 8 et 16bits de l'époque, très souvent avec des résultats lamentables, même lorsque le jeu n'était pas trop compliqué. Alors SF2, vous pensez bien qu'on ne se faisait pas beaucoup d'illusions...
Quatre disquettes composent le jeu. Ça promet... On charge la première. Intro et écran titre comme pour l'original. Musicalement, le thème est repris mais en version ST, c'est atroce. On sait que cet ordinateur était faible musicalement mais là quand même, c'est exagéré. Je n'avais plus entendu une musique aussi pourrie sur ST depuis bien longtemps ! On se croirait vraiment sur Amstrad là.
Bref ! Sélection du personnage. Bon, ils sont tous là. Y'a pas les boss mais ça, c'était prévisible. Allez, je prends Ryu. Clic. Oh ! un beau " shoryuken ", digitalisé avec soin, sort des enceintes en guise de validation. Je suis agréablement surpris. Le reste suivra-t-il ? Premier combat, contre Zangief. Amène-toi Poutine, que je te ratatine !
Il m'a retourné... | Fais gaffe Guile, tu vas te faire attaquer en justice pour grossophobie... |
Qu'est-ce qu'on se marre quand même ! Pour ce combat, j'ai du changer deux fois de suite de disquette ! Enfin, c'est pas grave, les temps de chargement ne sont pas trop longs, c'est juste de la manipulation. Ah, le jeu commence. Mon dieu... Comment vous expliquer mon sentiment devant ce que je vois ? Non parce que le jeu est joli graphiquement pour du ST, notons même que les possesseurs de STE étaient gratifiés d'un rendu encore plus beau. Les sprites sont grands et gros. Mais alors l'animation... C'est saccadé à outrance. Le scrolling avance par bloc, ça vous casse les yeux.
L'animation des personnages n'est pas trop mauvaise en elle-même, c'est rapide et la plupart des mouvements légendaires sont là (bien que n'ayant pas les mêmes combinaisons pour les réaliser mais n'oublions pas que les jeux Atari ne bénéficiaient que d'un seul bouton sur la manette). Mais ça répond mal, le personnage n'obéit pas, on comprend rien, on ne sait pas si c'est lui qui bouge ou le scrolling. C'est un ratage complet cette conversion. Par contre, Zangief, lui, ne m'a pas raté ! Il m'a allongé en moins de 30 secondes. Et je n'étais qu'en mode " facile "...
Hadoken version ST... | Faut une culotte blindée pour résister à de tels mouvements... |
Et oui. La logique l'a une fois de plus emporté. Un jeu aussi complexe que SF2, misant tout sur une animation nickel et des graphismes léchés, porté sur un pauvre ordinateur 16bits qui commençait à avoir du plomb dans l'aile, c'était perdu d'avance. L'Atari ne méritait pas ça mais US Gold n'est pas tout blanc dans cette affaire non plus. A la casse !
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- " SF2 sur SMS ? Il se fout de nous lui ou quoi ? Je me désabonne de Planetemu ! "
Nan, restez, je suis très sérieux. Le jeu est bel et bien sorti, en 1997, pour étre précis et uniquement destiné au marché brésilien. Il faut savoir que la SMS a fait un véritable carton là-bas durant toutes les années 90 alors qu'elle était déjà enterrée par chez nous. Elle fut déclinée en plusieurs modèles, avec des traductions en portugais pour les jeux d'aventure les plus célèbres ainsi que pas mal d'inédits et non des moindres. SF2 en fit partie.
... ou alors pas de culotte du tout ! | Sagat Africa... |
Avec ses 800ko la cartouche est un monstre vu que les jeux sur SMS ne dépassaient jamais 512ko. On arrivera à 1mo avec Virtua Fighter Animation, une autre conversion fort amusante sur SMS et qui se permet d'être presque bonne, mais ce n'est pas le débat.
Le panneau de sélection des personnages nous montre qu'il y a eu de l'amputation. Huit personnages en tout. Les boulets style Honda, Dhalsim ou Zangief ont été sacrifiés, mais trois des quatre boss sont là, avec Michel Bison, Balrog et Sagat. Vega devait être trop complexe pour la console.
En y jouant, on se surprend à se dire que le jeu n'est pas si mauvais que ça. C'est quand même nettement plus jouable que sur ST mais ce n'était pas dur. L'animation des personnages est bonne, rapide et fidèle. Les sprites sont grands, le scrolling n'est pas trop moisi, il y a même quelques voix digitalisées en plus, un peu enrhumées les voix mais bon... ça se joue assez bien, il faut être honnête. La présence de deux boutons sur la manette de la SMS permet d'ajouter des mouvements et des combinaisons qui étaient impossibles sur ST. On notera que les personnages ne sont jamais sonnés.
Tatsu machin... | On dirait qu'ils flottent au-dessus du sol... |
La SMS est poussée à son maximum mais se permet le luxe de posséder une version de SF2 meilleure que sur ST et pour une 8bits, c'est la classe. Mais cela ne fait pas de SF2 un hit sur cette machine. Mention passable tout de même, les programmeurs s'en sont bien sortis vu le challenge. SF2 sur SMS, fallait oser quand même ! Mais cela n'est rien, vous devriez voir les trois Mortal Kombat sur cette même console !
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On continue notre tour d'horizon avec la plus faible des machines de cette page, mais pas la plus nulle, loin de là. Programmer une Game Boy, c'était montrer son talent. Les capacités étaient ultra limitées, le visuel n'en jetait jamais, quant au son, mieux vaut ne pas en parler. Alors il fallait tout miser sur la jouabilité, des idées et une animation irréprochable. Un Zelda classique sur Game Boy vaudra toujours mieux que les derniers Final Fantasy sur PS2 niveau intérêt.
Pouvoirs de làche... | Derrière, la case à Blanka... |
Quand une console planétaire croise un jeu du même genre, ça ne pouvait que donner une conversion obligatoire. Quand même, jouer à SF2 sur une portable monochrome, c'était limite. Néanmoins, Capcom s'acquitta de sa tâche du mieux possible et le résultat n'est pas mauvais. Comme pour la SMS, des personnages ont été scratchés, on en retrouve neuf tout de même, dont trois boss (les mêmes que sur SMS).
Ta gueule... Ta gueule... | Zangief soigne vos lumbagos rapidement... |
Bien que les graphismes aient été revus à la baisse, on retrouve les mêmes attitudes. On notera le même problème des sauts en hauteur que sur SMS. En effet, lorsque votre personnage saute, il disparaît de l'écran, il ne reste pas dans le cadre. C'est assez déroutant. Les coups spéciaux sont bien évidemment là et se déclenchent comme dans la version originale. On remarquera que les personnages utilisent les coups spéciaux de la version de Super Street Fighter 2 ; par exemple, lorsque Ken fait son shoryuken, il enflamme son adversaire.
Une petite mention particulière pour le son. Pas de voix digitalisées naturellement mais les thèmes des différents niveaux sont très bien reproduits, fidèles et entrainants. A noter que cette version fut adaptée pour être jouée sur le Super Game Boy pour la SNES, on a droit à quelques couleurs et des bordures reprenant les décors de la version SNES de SF2. Gadget...
Une conversion honnête, comme pour la SMS, mais il est bien difficile de retrouver les mêmes sensations de la borne d'arcade ou tout simplement de la SNES.
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SF2, premier du nom, déclencha sur Super Nintendo une véritable folie comme seuls les grands jeux très attendus peuvent en créer.
Nous étions en 1992. La console 16bits de Nintendo tardait à décoller niveau ventes, alors que la Megadrive naviguait dans les hautes sphères. La SNES avait beau en avoir plus dans le ventre que sa rivale de chez Sega, ce n'est pas ça qui fait vendre et ce hardware si fabuleux pour l'époque restait encore très inexploité, ou juste effleuré. Il fallait passer la vitesse supérieure avec un hit en puissance. SF2 s'en chargea.
Je déteste les mecs qui se battent en reculant ! | Riri a raté son shoryuken, la riposte de M.Bison va être terrible. |
Sorti durant l'été 92 au Japon, le jeu devint une sorte d'Arlésienne tant la demande était grande. Les ruptures de stocks furent immédiates. En France, la précieuse cartouche d'importation grimpa jusqu'à 900frs pièce. Amusant de constater que quelques années après, elle ne valait plus que 30 balles en occasion. Nintendo comprit de suite ce qu'il fallait faire afin de promouvoir sa console : vendre un pack spécial comprenant la SNES, une manette et le tant attendu jeu. On peut dire que Capcom a bien aidé Nintendo a imposer sa console dans le monde entier car le premier SF2 était véritablement un monstre.
D'une capacité de 2Mo, SF2 nous en met plein la vue et les oreilles et l'on retrouve immédiatement les sensations de l'arcade. Les graphismes, l'animation, le son, tout est là. Et à volonté ! Enfin ! Terminées les pièces de 10frs que l'on glissait à la suite dans la borne jusqu'à épuisement de nos poches ! Terminée cette frustration de devoir quitter le jeu faute de crédits après s'être fait étendre par Guile. Attention, jeu dangereux, le temps disparaît et les parties s'enchaînent jusqu'à très tard dans la nuit, ou tôt le matin selon... A deux, c'est pire.
Explose-moi ce merdeux Chouchun ! | Blanka paie très cher en éco-taxe !... |
Le niveau de difficulté est très élevé contrairement aux versions qui suivront. Battre Marc Bison ici démontrera tout votre talent. Les " coups magiques " ne vous seront pas épargnés, et il n'y aura aucune pitié. Comme pour la première version arcade, jouer avec les boss est impossible mais grâce à une manipulation, on peut jouer contre son clone.
Une véritable légende du jeu vidéo et une conversion magistrale. Le règne de la SNES commençait.
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SF2 Turbo sortit à la fin de l'année 1993 en France. Beaucoup, dont votre serviteur, ne purent s'empêcher d'acheter le jeu, en grommelant tout de même vu qu'on pensait que la seule nouveauté serait de jouer avec les boss. Grave erreur ! Capcom a peaufiné sa conversion, la faisant passer de 2mo à 2,50mo.
La taille de Sagat est son point fort et faible en même temps... | Viens, je t'attends ! |
SF2 Turbo est la conversion de Street Fighter 2' Hyperfighting en arcade. Alors que Ken et Ryu ne se démarquaient dans la première version que par la couleur de leurs kimonos et leurs tignasses, là, les deux personnages ont leurs propres coups bien à eux, créant ainsi des clans parmi les joueurs. On appréciera le tatsu-machin-bidule de Ken, véritable distributeur de gnons à la chaîne, ainsi que son shoryuken, qui se déplace en diagonale. Ryu lui, enchaîne les hadoken plus rapidement qu'avant. Chun Li balance une sorte de gelée d'énergie, Dhalsim se téléporte, Honda et Blanka sautent à la verticale pour vous retomber dessus etc. Chaque perso a pris du galon et fait son auto-critique.
Les défauts graphiques ont été gommés. Le bras levé de la victoire chez Ken et Ryu ressemble enfin à un vrai bras et non à une cuisse de poulet avariée comme dans le World Warrior... Notons également les changements de couleurs sur les costumes, ou la peau directement, mais aussi les portraits des combattants, comme dans la version d'arcade et pas toujours avec réussite pour ce dernier (Chun Li ou Guile sont défigurés à mon sens !)
Catfighting ! | C'est le pied ! |
Enfin, il y a le turbo bien évidemment. Quatre niveaux de vitesse sont proposés dès le début mais un cheat code permet d'en avoir jusqu'à 10. Inutile de dire que jouer à cette vitesse n'a aucun intérêt, à moins d'apprécier Benny Hill ; d'autant plus que cela faussera votre jugement par la suite sur d'autres jeux. Vous les trouverez tous immanquablement lents alors qu'ils ne le sont pas. On le voyait dans les magazines de jeux vidéo de l'époque, avec des critiques concernant la vitesse des jeux de baston, toujours jugés trop lents. Forcément, ils jouaient tous en vitesse maximale sur SF2 !
Pour beaucoup d'utilisateurs, SF2 Turbo est le meilleur de la série sur SNES, combinant tous les plus qui manquaient tant à la version World Warrior. Et en parlant d'elle, sachez que si vous l'aviez vendue pour vous payer ce turbo, Capcom avait pensé à vous en l'incluant dans cette cartouche. Une digne et indispensable suite.
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Adapter Street Fighter 2 pouvait sembler être un pari audacieux. Après tout la MD n'est pas une carte CPS1, et les bons jeux de baston ne se bousculent alors pas au portillon. D'autant plus qu'après avoir accueilli la première adaptation console de SF2, la Super Nintendo va obtenir l'exclusivité de Street Fighter 2 Turbo Hyper Fighting. J'entends encore les Nintendomaniaques ricaner face aux pooooovres possesseurs de la 16 bits de Sega.
Ce quoi à quoi je répondis d'un franc MOUAHAHAHAHAH lorsqu'il s'avéra que non seulement la MD aurait son SF2, mais qu'il y aurait SF2' et SF2Turbo !!! Et vous savez quoi ? La conversion est excellente. La palette de couleurs de la MD est bien exploitée, l'animation est très bonne, et bien que la version SNES soit plus belle, seul le son souffre vraiment de la comparaison avec sa concurrente.
Argh, ce n'est pas passé loin ! | Une seconde, je me débarrasse des piafs et je suis à toi ! |
Cette version est même plus fidèle que la version Super NES, puisqu'elle reprend l'intro originale (sauf que l'homme qui se fait frapper n'est plus noir mais blanc, foutu P.C.), et les couleurs des décors arcade. De plus, le joueur dispose d'entrée d'options accessibles avec un code sur la 16 Bits de Nintendo, comme entre autres le mode turbo en 10 étoiles. Seul bémol, les 3 boutons du pad de base de la MD obligeaient à switcher entre les poings et les pieds avec Start. Mais il suffisait d'acheter un des pads 6 boutons créés pour l'occasion. Sans aucun doute la conversion avec la meilleure valeur ajoutée.
Quoi de plus beau qu'un saut périlleux au clair de lune... | Malgré sa toute nouvelle boule de feu, Chun Li est facile à battre. |
Notez qu'à l'époque le jeu ne s'est pas vendu plus cher que la normale, puisque je me souviens l'avoir acheté 549 F avec un pad 6 boutons.
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Ouch, je viens de me faire un tour de rein ! | Juste. Trop. Facile. |
Une conversion inattendue, mais ô combien surprenante, et ce à tous les niveaux. Contrairement à la version MD, on n'a droit qu'à SF2'. Mais on s'en fout, tant le travail de Capcom frise la perfection. Difficile de croire qu'on est sur une PC Engine, et donc soi-disant une console 8 bits, au vu d'une telle qualité. Les graphismes sont fins et les couleurs choisies avec goût, les musiques, bien qu'un peu plus aiguës qu'en arcade, sont très harmonieuses, et les voix digits (voix digits !!!) sont excellentes. L'animation, extrêmement fluide, ne souffre d'aucun reproche, et on retrouve même les parallaxes sur le sol.
Et un méchoui pour la une, un ! | Crève, pourriture communiste ! |
Comparé à la version MD (et arcade), il ne manque qu'un bonus stage, et toujours quelques éléphants et palmiers par-ci par-là, mais cela n'a aucune espèce d'importance. Car cette adaptation n'est pas excellente pour une PC Engine, elle est excellente tout court ! Un tout petit peu moins jolie que la version Super Nes, mais bien meilleure du point de vue du rapport qualité/hardware. Et j'aurais presque envie de dire que cette conversion est la meilleure toutes consoles confondues.
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Alors là, ça commence à sentir mauvais. Nous sortions d'une version extrêmement réussie de SF2 sur SNES et voilà qu'on nous en balance une nouvelle moins d'un an plus tard en arcade et, forcément, sa conversion allait suivre.
Pompeusement intitulé " Super Street Fighter 2 ", et passant à 4Mo, le jeu n'a rien de super. Pourtant, de gros moyens furent mis à contribution. L'intro déjà, ne laisse pas indifférent, avec un Ryu énorme vous balançant dans la tronche son hadoken, comme dans la version arcade.
Balèze pour un mec de 45kg tout mouillé... | On ne frappe pas les femmes |
Sous-titré " The New Challengers ", cela indiquait donc aux moins malins d'entre nous que de nouveaux personnages seraient de la partie. Quatre pour être précis. Chouette ! Des sensations nouvelles ? Mon cul ! Ce ne sont que des clones de ceux qui existent déjà. T-Hawk, c'est Zangief avec des plumes; Deejay, c'est un Guile basané. Quant à Cammy, ils ont voulu faire du Chun Li en version militaire, et Feilong, avec sa guibole en feu et sa posture grotesque de mec mega constipé et qui pousse comme un malade lorsqu'il gagne, n'a aucun intérêt vu qu'il y avait déjà assez de karatékas comme ça dans le jeu. Ces personnages ne sont pas à la même échelle que les anciens, on les croirait sortis d'un autre jeu qui n'avait rien à voir !!!
Graphiquement, énormément de retouches ont été faites, pas toujours avec soin. Les mouvements rajoutés font tàche, on dirait qu'ils n'ont pas été crées par le màme graphiste (voir pour Vega par exemple, avec ses coups de pieds hauts). On notera aussi le manque de goût pour certaines couleurs de costume. Alors que le Guile version gay (quasiment tout en rose) fera sourire, on ne comprend pas bien comment on peut affubler Ken ou Ryu de kimonos vert pomme ou jaune poussin.
Tous les sons ont été refaits et là, c'est atroce. Les bruits de coups, méchants et virils auparavant, évoquent désormais un claquement de doigts... Comment bien apprécier les torgnoles que l'on distribue (ou reçoit...) avec des bruitages aussi médiocres ? Quant aux musiques, elles semblent sortir d'un Bontempi.
Un classique de SF2, la radiographie... | Allô les pompiers ?... |
Les coups supplémentaires des combattants n'apportent rien. Ken enflamme ses ennemis avec son shoryuken, Ryu a passé son BEP " hadoken " avec succès et peut en lancer une plus grosse, Zangief fait des attaques qui, logiquement, devraient lui faire encore plus mal qu'à ses adversaires... C'est du réchauffé ! Nous voyons également débarquer l'idée des combos, ces enchaînements de coups à la suite, donnant des points supplémentaires. On peut toucher un adversaire jusqu'à 6 fois de suite avec des résultats dévastateurs.
SSF2 n'aurait pas dû naître. Cette suite pue le commercial à plein nez et fut maladroitement camouflée pour la faire passer pour la version ultime. Mais non ! Elle ne le fut pas, bien au contraire ! Même la première version de SF2, la World Warrior, se permet d'être meilleure. A éviter.
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Après la très bonne conversion de SF2', on pouvait s'attendre à nouveau à un travail de qualité pour sa suite. Déception : malgré le pompeux "40 Mega" affiché sur la boîte, le jeu est tout pourri. Pas dans l'absolu bien sûr, car le résultat est, disons honnête et qu'un SF2 reste un SF2. Non, tout pourri parce que bien inférieur au jeu précédent.
Le décor de T-Hawk est plus "compressé" qu'en Arcade | L'Histoire se répéte... |
Une génération de cartes CPS sépare SF2 de SSF2, et, en arcade, ça se voit. Sur MD aussi, mais dans l'autre sens, car les programmeurs ont voulu trop en faire. Il voulaient faire des décors plus détaillés, avec plus de dégradés : il sont pixellisés et les couleurs baveuses. Ils ont voulu remixer les musiques et les voix : les deux, juste passables dans SF2', sont maintenant absolument médiocres (la musique du stage de T-Hawk est un supplice). Ajoutez à cela que le jeu est d'une lenteur affligeante, et vous aurez trois bonnes raisons de préférer SF2'. Et ce ne sont pas les nouveaux modes de jeu (Tournoi, Group Battle et Score/Time Attack) qui vont changer grand chose.
Vous aurez remarqué en lisant cet article que le Dragon Punch est toujours aussi efficace. | La version Japonaise est légèrement meilleure. |
Il convient cependant de tempérer légèrement ce jugement ; la version japonaise, comme toujours plus rapide, est bien plus jouable, et le son passe bien mieux sur le support original qu'en émulation. Mais combien d'entre vous ont l'original japonais de SSF2 ?
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Un grand merci à Carcharodon pour son avis éclairé sur ce jeu !
N.B : ne prêtez pas attention à la médiocrités des screenshots, ils ont été réalisés à partir d'une vidéo du jeu, le seul émulateur 3DO ne possédant pas cette fonction. Croyez-moi, en vrai, c'est beau.
Et oui, la console de Panasonic avait quelques bons jeux. Certes ils se comptaient sur les doigts d'une main, et la plupart n'étaient que des conversions, mais tout de même. Pensez aux pauvres possesseurs de la bécane, raillés par leurs camarades plus patients qui avaient opté pour une PSX ou une Saturn. Pensez à la lueur dans leur regard, à leur fierté lorsqu'ils annoncèrent à ces derniers qu'ils possédaient le tout dernier épisode de Street Fighter 2, en exclusivité console s'il vous plaît (si on exclut l'Amiga CD32, mais ce n'est pas vraiment une console, n'est-ce pas ?). Evidemment, 1 an et des brouettes plus tard la Saturn accueillait Street Fighter Alpha, mais qu'importe ! Ces moments-là n'ont pas de prix.
Qui va l'emporter, l'original ou l'imitation ? | Et pan ! |
Encore une bonne conversion donc, pour un jeu qui, s'il n'a pas plus à tout le monde (bien qu'il soit encore présent dans les tournois au Japon), a eu le mérite d'affiner encore un peu plus le gameplay de la série, et de différencier vraiment Ryu et Ken.
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