Sur ce coup la, Bandaï se l'es joué a la façon d'un peintre miséreux contraint a remplir ses toiles au fin-fond d'une cave. Un type qui n'a que quelques couleurs sur sa palette crasseuse et qui peine a voir l'inspiration faire le travail a sa place, mais qui une fois venue, s'est servie du pinceau plus rapidement que l'esprit du peintre. En a résulté une première toile trés médiocre, qui se veut complète, mais qui ne l'es pas, qui se veut être un chef-d'oeuvre, mais qui en est loin. On ne pourra même pas dire de cette première toile que le peintre s'est hissé sur des épaules de génie, car le résultat obtenu se trouve être en-dessous de toutes les espérances placées en elle, infligeant au passage une sévère correction aux fans qui en attendaient bien plus. Réfléchissant alors sur lui-même, il décide de reprendre son torchon et de revoir les choses a la hausse. Mais repartir du même travail a zéro s'annonçait visiblement bien au-dessus de ses forces. Remplissant ses poumons d'une dernière bouffée d'air poussiéreuse de sa cave, il reprit alors ses derniers traits de la toile originale, bien décidé ce coup-ci a faire quelque chose de ses doigts plein de pinceaux. Didiou... qu'Athéna guide ses pas vers la gloire !
Titre : Saint Seiya 2 : Le Sanctuaire
Console : Nes
Année : 1988
Genre : Action
Editeur : Bandaï (eh oui encore eux...)
On prend les mêmes et on recommence ! Seiya et ses compagnons vont de nouveau se retrouver en première page dans leur lutte contre les forces du mal... sauf que cette fois, point de suite logique comme le veut la tradition vidéoludique. Il serait infiniement normal qu'aprés leur bataille au Sanctuaire, on retrouve nos chevaliers préférés dans les immenses contrées enneigées d'Asgard, avec leurs titanesques secondes armures de bronze contre les chevaliers divins. Au lieu de ça, on va retrouver dans ce second volet des aventures de nos héros une nouvelle fois dans la saga du Sanctuaire. A la différence de son petit frère parut l'année d'avant sur la Nes, est que sa suite ne va uniquement se concentrée sur le combat contre les 12 chevaliers d'or. La encore, un bien dans un mal ou un mal dans un bien ?
La partie commence lorsque que Saori (la réincarnation d'Athéna, la déesse de la Guerre) et ses compagnons de bronze débarquent au Sanctuaire. Alors que les chevaliers commencent leur route vers la première maison du zodiaque, Ptolémy, le dernier chevalier d'argent, celui de la Flèche, décoche une flèche d'or qui vint se planter en plein coeur de la princesse, qui s'effondre a terre. Seiya arrive alors sur les lieux, élimine ce vil gredin et trouve sa protégée allongée. Cette dernière lui annonce que le seul moyen pour retirer cette flèche magique est de parcourir les 12 maisons du zodiaque et de vaincre en combat singulier les chevaliers d'or qui sont les gardiens de ces maisons. Leur chef, le Grand Pope, est a leur tête, et il va falloir arriver jusqu'a lui, et bien sur le vaincre également, pour accéder a la statue d'Athéna, dont seul son pouvoir peut retirer la flèche encrée dans la chair de la princesse. La tache s'annonce donc ardie, d'autant plus que l'armure de bronze de Seiya et de ses compagnons sont en bien piteuses état, du fait de moultes batailles d'un passé tout proche. Mais l'heure n'est pas a la réflexion. Il reste désormais moins de douze heures a notre bande de joyeux fanfarons pour dénicher les 12 chevaliers d'or et les vaincre. Et le sablier ne n'arrêtera pas de s'écouler...
Voici qui annonce une durée de vie bien courte pour un jeu. Si son petit frère sortit un an plus tôt avait tout les défauts du monde, la seule chose qu'il avait pour lui était sa fidélité au déroulement de la série, dans lequel on y retrouvait un certain nombre de chevaliers. Mais la, pour un jeu du même nom, peut-on parler de suite ? Oui et non. En tout cas pas d'une suite logique, mais plutôt d'un remaniement des troupes. Bandaï ici aura voulu se concentrer uniquement sur la cloture de la saga du Sanctuaire, ce qui lui laisse l'opportunité, en l'espace de juste douze combats réels, de donner un coup de fouet sur les graphismes, la bande sonore, la gestion des collisions... vous savez, les trucs qui font qu'un jeu est un jeu quoi. Ce qui n'était malheureusement pas le cas du premier opus. Mission : faire mieux. Bah ici c'est pas dur... mais vous savez, Bandaï et les jeux a plusieurs volumes, c'est un peu comme un match de foot. Lorsque le joueur rate magistralement le premier match et qu'il a la chance d'en jouer un second pour redorer son blason. Il se retrouve seul devant les buts, esquive le gardien, et alors qu'il a toutes les chances de marquer... bin y rate. Une taupe sûrement... alors dans ce cas, les studios de Bandaï en sont infestés. A noter également que cette "suite" n'a vu le jour uniquement qu'au pays du soleil levant. Mais quand on voit la qualité de la tradution apportée sur ce qu'on a eu dans l'hexagone, on se dit que c'est pas plus mal de pas comprendre le japonnais.
Bon aller. Il est temps de rendre a César ce qui est a César. Dans tout les mauvais points qu'on pourra lui reprocher, (notamment l'introduction du jeu, qui est restée identique a celle de son frangin) on pourra tout aussi bien remarquer ses bons points, essentiellement des ingrédients qui brillaient par leur absence dans le premier volume. Déjà, il est possible d'incarner les quatre principaux chevaliers de bronze, donc Seiya, Shiryu, Hyoga et Shun, avec pour chacun d'eux une barre de vie et de cosmos qui leur seront propre. Enfin a nous la joie de sauter d'un perso a l'autre en cas de coup dur, ou encore de savater du chevalier d'or avec son bronze préféré. Il est a noter l'absence d'Ikki, le chavelier du Phoenix, qui nous fera l'honneur d'une brève apparition lors du dernier combat contre Arlès le Pope, intervention qui va s'avérer certes capitale pour la victoire des bronzes, mais disposer de ce chevalier comme d'un personnage jouable au même titre que les autres n'auraient pas été de trop. Chaque protagoniste commence la partie avec 99 points de vie et de cosmos. Il va bien sur de soi que ces nombres augmenteront trés sensiblement a force de combats. Pour ce faire, fini le système de points d'expérience et de distribution de points de caractéristiques déjà vu sur son petit frère. En guise de barre d'expérience, on aura droit a la place une barre appelée "Septième Sens", qui se remplira petit-à-petit lors du parcours des niveaux, en battant les nombreux gardes du Sanctuaire qui ne manqueront pas d'essayer de vous barrer la route. Lors des combats comtre les boss, alias les chevaliers d'or, les gains pour cette barre du septième sens se verront bien plus grands que ceux des simples gardes, normal. S'en suivront naturellement une augmentation de vos points de vie ainsi que ceux de cosmos. La barre du 7eme sens se verra capitale durant l'aventure, non en servant de barre d'expérience traditionnelle, elle vous sevira en quelque sorte de réserve de vie. Car dans ce jeu, encore une fois, point d'objet pour récupérer sa vie. C'est donc dans cette barre de qu'il va falloir puiser des points pour les transférer dans vos barres de vie et et cosmos afin de les remonter aprés un combat. Comme cité quelques lignes plus haut, pour la remplir, il va falloir éliminer beaucoup de gardes du Sanctuaire, sans parler bien sur des combats contre les chevaliers d'or. Pour ce faire, n'hésitez donc pas a faire plusieurs allers-retours dans le même niveau pour profiter de la réapparition des ennemis, et ainsi les tuer a volonter, votre barre de 7eme sens ne s'en portera que mieux... Tout en prenant soin de ne pas se faire allumer soi-même. C'est la que la magie de Bandaï va une nouvelle fois nous sauter aux yeux, ou devrais-je dire... nous bruler les ailes.
Le gameplay de cette suite se voit relativement identique a celui de son prédécesseur. Lors des niveaux menants a l'une des 12 maisons du zodiaque, représentés sous forme d'action 2d classique, vous dirigez votre sprite et vous vous ferez harceler par les gardes de tous types. On trouvera des décors trés similaires d'un niveau a l'autre, juste plus durs et plus longs au fil de la partie, avec des fois un changement de couleur en arrière-plan. C'est pas aussi moche que sur son petit frère, et ça se rapproche un peu plus de la Nes, même si cette dernière est loin d'être poussée a bout niveau graphismes. Côté sprites, on notera un semblant d'effort concernant nos héros de bronze, où ils ressemblent un peu plus a des chevaliers qu'a des tas de pixels sur le premier du nom. Côté enemis, simples soldats, archers etc seront de mise et tenteront tout ce qui est en leur pouvoir pour vous empêcher de passer, notamment vous attendant de pied ferme sur des colonnes lors de passages de plate-forme où ne pas se faire toucher pourra parfois relever du miracle. Ou du bug. Une petite nouveauté dans l'attaque des chevaliers de bronze va nous sauter aux yeux, et cette fois dans le bon sens. La où dans le permier opus, un coup de poing donnait lieu a un "simple coup de poing", bin la on aura en plus droit a la petite boule de feu qui va avec. Au début de la partie, la portée de cette dernière ne dépassera pas celle du bout de votre nez, pour dans les derniers niveaux, évoluer jusqu'a parcourir un bon bout de l'écran. Particulièrement utile contre des gardes postés en hauteur qui n'attendent que votre passage sous leur position pour fondre sur vous, où il vous suffira simplement de les allumer a distance. Mais ces gardes ne seront pas les seuls ennemis a vous faire perdre vos points de vie ! Des météorites s'inviteront a la fête de façon inopinée, a vous donc de savoir les éviter a leur approche. A noter que si vous restez trop longtemps sur une seule et même position, une météorite viendra vous percuter avec une précision chirurgicale. Si ce n'est pas la météorite qui vous touche, alors ce sont ses éclats aprés impact qui vont s'en charger. Ensuite, vous vous attendez a une action fluide et précise ? Avec une gestion des collisions digne de ce nom ? Biiiip... biiiip... bonjour, vous êtes bien sur le répondeur de la gestion des collisions de Saint Seiya II sur Nes, je ne suis pas la pour le moment, mais laissez un message. Eh oui ! La encore, des fois ça touche, et des fois bin ça touche pas. Et rien ne sers de s'acharner sur le paddle, et hurler sa rage dans son salon ne fera pas fuir les gardes. Mais il y a une justice. Enfin... si on peut appeler ça une justice. La gestion des collisions est exactement la même pour vous, mais aussi pour vos adversaires. Y a des fois où y vous toucheront, et des fois où non, alors que ce dernier est juste en face de vous et qu'il vous aura quelques secondes plus tôt, décocher une belle flèche en bois en plein buffet. Mais c'est quand même pas aussi catastrophique que dans son premier volet, maigre lot de consolation...
Mais se concentrer sur une seule et même partie d'une série comme Saint Seiya ne serait évidemment pas sans un minimum de résultat, résultat que l'on va découvrir au fur et a mesure dans la meilleure partie du jeu, celle en fait sur laquelle repose cette suite : les combats contre les chevaliers d'or. Lorsqu'un combat commence, on va retrouver plus ou moins les mêmes ingrédients que dans sur son frangin. Le chevalier de bronze est en premier plan, alors que l'adversaire vous fait face. A la différence cette fois-ci que le bronze que vous incarnez sera visible de dos. Un net effort de réalisme vis-à-vis des chevaliers d'or aura ici été fournis. Sans dire non plus qu'on a affaire a une image de synthèse capturée sur la série, on pourra par exemple être capable de dire qu'intel est le chevalier de tel signe sans trop difficulté, ce qui va nous changer du sprite jaune avec marquer dessus le nom du chevalier. Quatre options vont s'offrir a vous. "Parole", "Changer", "Combat" et "7eme sens". Parler consistera a echanger quelques menus potins avec votre adversaire. Ne sous-estimez pas l'importance de cette option, car avant d'engager le combat proprement dit, avec certains chevaliers il sera nécessaire de taper la discute pour entre autre faire découvrir aux bronzes de nouvelles attaques. Si vous engagez le combat sans avoir parler a votre adversaire au préalable, il y a de fortes chances que vos attaques se montrent inefficaces. Au passage, les maigres phrases échangées entre deux chevaliers reprendront trait pour trait celles de la série. A vous ensuite de vous amuser a respecter la chronologie de la série, a savoir prendre Seiya contre le Taureau, Hyoga contre le Verseau, Shun contre le Poisson etc... Changer vous permettra tout simplement de changer votre combattant de bronze au cours d'un combat. Utile lorsque vous incarnez par exemple Pégase et que vous êtes en train de vous faire démonter pièce par pièce, bin remplacez-le alors par un autre avec une barre de vie toute neuve. Combat... bin comme son nom l'indique, vous aurez le choix de l'attaque a utiliser pour monter au crénau contre votre adversaire d'or. Et ensuite 7eme sens, qui vous donnera accés a votre barre du même nom pour y prendre des points afin de les redistribuer dans vos barres respectives de vie et de cosmos. Des petits détails forts agréables que ces combats, puisqu'ils auront le mérite de respecter au plus au point ceux de la série. A la fin du combat contre Aldebaran du Taurean, ce dernier va y laisser une corne par exemple. Ou encore l'armure des Gémaux, qui va sagement retourner sur son porte-armure a l'issue du combat. Sans compter que la plupart des chevaliers d'or prendront des poses identiques à celles de la série lorsqu'ils vous attaqueront ... Et ces ch'tites innovations ne s'arrêtent pas la ! Avec lors de ces combats, la possibilité d'esquiver les attaques de vos ennemis en appuyant sur gauche ou droite lorsque ce dernier vous lance une attaque. Mais ce avec une réussite bien sur trés aléatoire... Mais bon... pour une fois, Bandaï aura bien fait les choses. On trouvera se phénomène particulièrement interessant sur principalement deux combats, celui contre le Gémaux et contre le Cancer. La encore, on applaudira l'étroite relation entre la série et cette suite. Je m'explique : dans la série, le chevalier du Gémaux utilise son attaque spéciale qui envoie son adversaire dans une autre dimension. Bin la, c'est pareil. Votre chevalier de bronze va se retrouver dans une autre dimension qui prendra la forme d'un nouveau niveau. Un niveau dans le niveau, reprennant l'action 2d, avec des graphismes qui lui seront propres. Il vous appartiendra alors de parcourir le niveau pour arriver a son terme, retrouver le chevalier d'or pour un ultime affrontement. Idem pour le chevalier du Cancer, qui vous projettera dans le Royaume des Morts. Un aspect vraiment original auquel fallait penser.
Si du fait que votre barre de 7eme sens vous sera utile pour remonter vos barres diminuées par vos combats rend ce jeu nettement plus abordable que son prédécesseur, il n'en reste pas pour autant une difficulté qui pourra en rebuter plus d'un. La gestion des collisions contre les gardes notamment où vous y laisserez des points de vie injustement perdus, où encore les attaques des chevaliers d'or qui se montreront particulièrement dévastatrices. Et il ne sera pas rare de voir son chevalier tomber au combat. La encore, un nouveau pti coup de pouce du destin sera susceptible de vous sortir d'affaire. Et ce une nouvelle fois, dans un sublime respect de la série. Lorsque vous incarnez Seiya, et que vos points de vie tombent a zéro, au lieu de retourner sur la page de choix du prochain chevalier a envoyer au charbon, vous verrez apparaître le visage de Marine, qui passé un serment chevalresque du genre "Courage Seiya, relève-toi, on compte sur toi..." etc, ce dernier va se relever et voir ses barres remonter a leur maximum de leurs points. Pour Shiryu, c'est son Grand-Maître des 5 pics qui interviendra pour lui secouer les puces... Debout, féniasse !! J'ai pas perdu mon temps a t'entrainer pour que tu t'la coules douce, hein... !
LES NOTES :
- les graphismes : 13,5/20
Un ensemble de graphismes qui restent relativement pauvres en détails, avec une profondeur inexistante et un beau noir en guide de décor dans les combats contre les chevaliers d'or. Un ensemble graphique qui ne vaut sûrement pas les 14, mais qui les frôle tout de même, car on pourra noter un effort de la part de Bandaï, qui se fait particulièrement sentir au niveau des sprites. Avec ceci-dit des chevaliers d'or trés réussis.
- la bande son : 14/20
Si Bandaï aura fait un petit effort sur les graphismes, il en aura fait un gros sur les musiques ! On aura droit ici a une gamme de thèmes beaucoup plus variée, avec une utilisation des capacités de la console beaucoup plus exploitées que dans le premier opus. Si les pistes de cette suite ne resteront bien sur pas dans les mémoires, on pourra se satisfaire d'avoir des musiques plutôt sympas qui rendront le jeu bien plus attrayant que ce qu'on avait pu voir avec les chevaliers premier du nom. Avec comme musique pour l'écran titre, le trés célèbre thème "Pegasus Fantasy" façon Nes, qui n'est autre que le générique de la série en version japonnaise.
- durée de vie : 13/20
On se retrouve avec un jeu beaucoup plus intéressant que le premier (ce qui était vraiment pas dur a réaliser...) qui voit sa longévité sacrément raccourcie du fait de ne faire uniquement que les 12 maisons du zodiaque du début a la fin de la partie, mais aggrémentée par les niveaux entre les maisons bien sur, ainsi que par les mini-niveaux comme l'autre dimension et le royaume des morts.
- maniabilité : 13/20
Ici en revanche, on ne pourra pas vraiment parler d'un quelconque effort. Une gestion des collisions a peine moins hasardeuse et des chevaliers a peine moins lourds a déplacer. Il ne sera pas anodain de tomber dans un trou a cause d'un saut foireux par exemple, ce qui aura pour effet de nous renvoyer directos au début du niveau avec quelques points de vie en moins...
- au final : 13,5/20
Une suite qui n'en est pas une, qui raviera principalement les fans de la série du fait de la fidélité de ce titre avec cette dernière. Un titre qui pourra plus être considéré comme un "special dedicace aux fans" ? Il est clair qu'on est pas en précense d'un jeu a part entière, mais les améliorations données a cette suite font que les innombrables carences dont souffraient son frangin se voient corrigés, un peu a la machette puisqu'ici, focaliser sur la bataille contre les chevaliers d'or. Un titre qui s'adresse principalement aux fans, et qui pourra plaire aux inconditionnels d'aventures avides de découvertes 8-bits.
Titre : Saint Seiya 2 : Le Sanctuaire
Console : Nes
Année : 1988
Genre : Action
Editeur : Bandaï (eh oui encore eux...)
On prend les mêmes et on recommence ! Seiya et ses compagnons vont de nouveau se retrouver en première page dans leur lutte contre les forces du mal... sauf que cette fois, point de suite logique comme le veut la tradition vidéoludique. Il serait infiniement normal qu'aprés leur bataille au Sanctuaire, on retrouve nos chevaliers préférés dans les immenses contrées enneigées d'Asgard, avec leurs titanesques secondes armures de bronze contre les chevaliers divins. Au lieu de ça, on va retrouver dans ce second volet des aventures de nos héros une nouvelle fois dans la saga du Sanctuaire. A la différence de son petit frère parut l'année d'avant sur la Nes, est que sa suite ne va uniquement se concentrée sur le combat contre les 12 chevaliers d'or. La encore, un bien dans un mal ou un mal dans un bien ?
La partie commence lorsque que Saori (la réincarnation d'Athéna, la déesse de la Guerre) et ses compagnons de bronze débarquent au Sanctuaire. Alors que les chevaliers commencent leur route vers la première maison du zodiaque, Ptolémy, le dernier chevalier d'argent, celui de la Flèche, décoche une flèche d'or qui vint se planter en plein coeur de la princesse, qui s'effondre a terre. Seiya arrive alors sur les lieux, élimine ce vil gredin et trouve sa protégée allongée. Cette dernière lui annonce que le seul moyen pour retirer cette flèche magique est de parcourir les 12 maisons du zodiaque et de vaincre en combat singulier les chevaliers d'or qui sont les gardiens de ces maisons. Leur chef, le Grand Pope, est a leur tête, et il va falloir arriver jusqu'a lui, et bien sur le vaincre également, pour accéder a la statue d'Athéna, dont seul son pouvoir peut retirer la flèche encrée dans la chair de la princesse. La tache s'annonce donc ardie, d'autant plus que l'armure de bronze de Seiya et de ses compagnons sont en bien piteuses état, du fait de moultes batailles d'un passé tout proche. Mais l'heure n'est pas a la réflexion. Il reste désormais moins de douze heures a notre bande de joyeux fanfarons pour dénicher les 12 chevaliers d'or et les vaincre. Et le sablier ne n'arrêtera pas de s'écouler...
Voici qui annonce une durée de vie bien courte pour un jeu. Si son petit frère sortit un an plus tôt avait tout les défauts du monde, la seule chose qu'il avait pour lui était sa fidélité au déroulement de la série, dans lequel on y retrouvait un certain nombre de chevaliers. Mais la, pour un jeu du même nom, peut-on parler de suite ? Oui et non. En tout cas pas d'une suite logique, mais plutôt d'un remaniement des troupes. Bandaï ici aura voulu se concentrer uniquement sur la cloture de la saga du Sanctuaire, ce qui lui laisse l'opportunité, en l'espace de juste douze combats réels, de donner un coup de fouet sur les graphismes, la bande sonore, la gestion des collisions... vous savez, les trucs qui font qu'un jeu est un jeu quoi. Ce qui n'était malheureusement pas le cas du premier opus. Mission : faire mieux. Bah ici c'est pas dur... mais vous savez, Bandaï et les jeux a plusieurs volumes, c'est un peu comme un match de foot. Lorsque le joueur rate magistralement le premier match et qu'il a la chance d'en jouer un second pour redorer son blason. Il se retrouve seul devant les buts, esquive le gardien, et alors qu'il a toutes les chances de marquer... bin y rate. Une taupe sûrement... alors dans ce cas, les studios de Bandaï en sont infestés. A noter également que cette "suite" n'a vu le jour uniquement qu'au pays du soleil levant. Mais quand on voit la qualité de la tradution apportée sur ce qu'on a eu dans l'hexagone, on se dit que c'est pas plus mal de pas comprendre le japonnais.
Bon aller. Il est temps de rendre a César ce qui est a César. Dans tout les mauvais points qu'on pourra lui reprocher, (notamment l'introduction du jeu, qui est restée identique a celle de son frangin) on pourra tout aussi bien remarquer ses bons points, essentiellement des ingrédients qui brillaient par leur absence dans le premier volume. Déjà, il est possible d'incarner les quatre principaux chevaliers de bronze, donc Seiya, Shiryu, Hyoga et Shun, avec pour chacun d'eux une barre de vie et de cosmos qui leur seront propre. Enfin a nous la joie de sauter d'un perso a l'autre en cas de coup dur, ou encore de savater du chevalier d'or avec son bronze préféré. Il est a noter l'absence d'Ikki, le chavelier du Phoenix, qui nous fera l'honneur d'une brève apparition lors du dernier combat contre Arlès le Pope, intervention qui va s'avérer certes capitale pour la victoire des bronzes, mais disposer de ce chevalier comme d'un personnage jouable au même titre que les autres n'auraient pas été de trop. Chaque protagoniste commence la partie avec 99 points de vie et de cosmos. Il va bien sur de soi que ces nombres augmenteront trés sensiblement a force de combats. Pour ce faire, fini le système de points d'expérience et de distribution de points de caractéristiques déjà vu sur son petit frère. En guise de barre d'expérience, on aura droit a la place une barre appelée "Septième Sens", qui se remplira petit-à-petit lors du parcours des niveaux, en battant les nombreux gardes du Sanctuaire qui ne manqueront pas d'essayer de vous barrer la route. Lors des combats comtre les boss, alias les chevaliers d'or, les gains pour cette barre du septième sens se verront bien plus grands que ceux des simples gardes, normal. S'en suivront naturellement une augmentation de vos points de vie ainsi que ceux de cosmos. La barre du 7eme sens se verra capitale durant l'aventure, non en servant de barre d'expérience traditionnelle, elle vous sevira en quelque sorte de réserve de vie. Car dans ce jeu, encore une fois, point d'objet pour récupérer sa vie. C'est donc dans cette barre de qu'il va falloir puiser des points pour les transférer dans vos barres de vie et et cosmos afin de les remonter aprés un combat. Comme cité quelques lignes plus haut, pour la remplir, il va falloir éliminer beaucoup de gardes du Sanctuaire, sans parler bien sur des combats contre les chevaliers d'or. Pour ce faire, n'hésitez donc pas a faire plusieurs allers-retours dans le même niveau pour profiter de la réapparition des ennemis, et ainsi les tuer a volonter, votre barre de 7eme sens ne s'en portera que mieux... Tout en prenant soin de ne pas se faire allumer soi-même. C'est la que la magie de Bandaï va une nouvelle fois nous sauter aux yeux, ou devrais-je dire... nous bruler les ailes.
Le gameplay de cette suite se voit relativement identique a celui de son prédécesseur. Lors des niveaux menants a l'une des 12 maisons du zodiaque, représentés sous forme d'action 2d classique, vous dirigez votre sprite et vous vous ferez harceler par les gardes de tous types. On trouvera des décors trés similaires d'un niveau a l'autre, juste plus durs et plus longs au fil de la partie, avec des fois un changement de couleur en arrière-plan. C'est pas aussi moche que sur son petit frère, et ça se rapproche un peu plus de la Nes, même si cette dernière est loin d'être poussée a bout niveau graphismes. Côté sprites, on notera un semblant d'effort concernant nos héros de bronze, où ils ressemblent un peu plus a des chevaliers qu'a des tas de pixels sur le premier du nom. Côté enemis, simples soldats, archers etc seront de mise et tenteront tout ce qui est en leur pouvoir pour vous empêcher de passer, notamment vous attendant de pied ferme sur des colonnes lors de passages de plate-forme où ne pas se faire toucher pourra parfois relever du miracle. Ou du bug. Une petite nouveauté dans l'attaque des chevaliers de bronze va nous sauter aux yeux, et cette fois dans le bon sens. La où dans le permier opus, un coup de poing donnait lieu a un "simple coup de poing", bin la on aura en plus droit a la petite boule de feu qui va avec. Au début de la partie, la portée de cette dernière ne dépassera pas celle du bout de votre nez, pour dans les derniers niveaux, évoluer jusqu'a parcourir un bon bout de l'écran. Particulièrement utile contre des gardes postés en hauteur qui n'attendent que votre passage sous leur position pour fondre sur vous, où il vous suffira simplement de les allumer a distance. Mais ces gardes ne seront pas les seuls ennemis a vous faire perdre vos points de vie ! Des météorites s'inviteront a la fête de façon inopinée, a vous donc de savoir les éviter a leur approche. A noter que si vous restez trop longtemps sur une seule et même position, une météorite viendra vous percuter avec une précision chirurgicale. Si ce n'est pas la météorite qui vous touche, alors ce sont ses éclats aprés impact qui vont s'en charger. Ensuite, vous vous attendez a une action fluide et précise ? Avec une gestion des collisions digne de ce nom ? Biiiip... biiiip... bonjour, vous êtes bien sur le répondeur de la gestion des collisions de Saint Seiya II sur Nes, je ne suis pas la pour le moment, mais laissez un message. Eh oui ! La encore, des fois ça touche, et des fois bin ça touche pas. Et rien ne sers de s'acharner sur le paddle, et hurler sa rage dans son salon ne fera pas fuir les gardes. Mais il y a une justice. Enfin... si on peut appeler ça une justice. La gestion des collisions est exactement la même pour vous, mais aussi pour vos adversaires. Y a des fois où y vous toucheront, et des fois où non, alors que ce dernier est juste en face de vous et qu'il vous aura quelques secondes plus tôt, décocher une belle flèche en bois en plein buffet. Mais c'est quand même pas aussi catastrophique que dans son premier volet, maigre lot de consolation...
Mais se concentrer sur une seule et même partie d'une série comme Saint Seiya ne serait évidemment pas sans un minimum de résultat, résultat que l'on va découvrir au fur et a mesure dans la meilleure partie du jeu, celle en fait sur laquelle repose cette suite : les combats contre les chevaliers d'or. Lorsqu'un combat commence, on va retrouver plus ou moins les mêmes ingrédients que dans sur son frangin. Le chevalier de bronze est en premier plan, alors que l'adversaire vous fait face. A la différence cette fois-ci que le bronze que vous incarnez sera visible de dos. Un net effort de réalisme vis-à-vis des chevaliers d'or aura ici été fournis. Sans dire non plus qu'on a affaire a une image de synthèse capturée sur la série, on pourra par exemple être capable de dire qu'intel est le chevalier de tel signe sans trop difficulté, ce qui va nous changer du sprite jaune avec marquer dessus le nom du chevalier. Quatre options vont s'offrir a vous. "Parole", "Changer", "Combat" et "7eme sens". Parler consistera a echanger quelques menus potins avec votre adversaire. Ne sous-estimez pas l'importance de cette option, car avant d'engager le combat proprement dit, avec certains chevaliers il sera nécessaire de taper la discute pour entre autre faire découvrir aux bronzes de nouvelles attaques. Si vous engagez le combat sans avoir parler a votre adversaire au préalable, il y a de fortes chances que vos attaques se montrent inefficaces. Au passage, les maigres phrases échangées entre deux chevaliers reprendront trait pour trait celles de la série. A vous ensuite de vous amuser a respecter la chronologie de la série, a savoir prendre Seiya contre le Taureau, Hyoga contre le Verseau, Shun contre le Poisson etc... Changer vous permettra tout simplement de changer votre combattant de bronze au cours d'un combat. Utile lorsque vous incarnez par exemple Pégase et que vous êtes en train de vous faire démonter pièce par pièce, bin remplacez-le alors par un autre avec une barre de vie toute neuve. Combat... bin comme son nom l'indique, vous aurez le choix de l'attaque a utiliser pour monter au crénau contre votre adversaire d'or. Et ensuite 7eme sens, qui vous donnera accés a votre barre du même nom pour y prendre des points afin de les redistribuer dans vos barres respectives de vie et de cosmos. Des petits détails forts agréables que ces combats, puisqu'ils auront le mérite de respecter au plus au point ceux de la série. A la fin du combat contre Aldebaran du Taurean, ce dernier va y laisser une corne par exemple. Ou encore l'armure des Gémaux, qui va sagement retourner sur son porte-armure a l'issue du combat. Sans compter que la plupart des chevaliers d'or prendront des poses identiques à celles de la série lorsqu'ils vous attaqueront ... Et ces ch'tites innovations ne s'arrêtent pas la ! Avec lors de ces combats, la possibilité d'esquiver les attaques de vos ennemis en appuyant sur gauche ou droite lorsque ce dernier vous lance une attaque. Mais ce avec une réussite bien sur trés aléatoire... Mais bon... pour une fois, Bandaï aura bien fait les choses. On trouvera se phénomène particulièrement interessant sur principalement deux combats, celui contre le Gémaux et contre le Cancer. La encore, on applaudira l'étroite relation entre la série et cette suite. Je m'explique : dans la série, le chevalier du Gémaux utilise son attaque spéciale qui envoie son adversaire dans une autre dimension. Bin la, c'est pareil. Votre chevalier de bronze va se retrouver dans une autre dimension qui prendra la forme d'un nouveau niveau. Un niveau dans le niveau, reprennant l'action 2d, avec des graphismes qui lui seront propres. Il vous appartiendra alors de parcourir le niveau pour arriver a son terme, retrouver le chevalier d'or pour un ultime affrontement. Idem pour le chevalier du Cancer, qui vous projettera dans le Royaume des Morts. Un aspect vraiment original auquel fallait penser.
Si du fait que votre barre de 7eme sens vous sera utile pour remonter vos barres diminuées par vos combats rend ce jeu nettement plus abordable que son prédécesseur, il n'en reste pas pour autant une difficulté qui pourra en rebuter plus d'un. La gestion des collisions contre les gardes notamment où vous y laisserez des points de vie injustement perdus, où encore les attaques des chevaliers d'or qui se montreront particulièrement dévastatrices. Et il ne sera pas rare de voir son chevalier tomber au combat. La encore, un nouveau pti coup de pouce du destin sera susceptible de vous sortir d'affaire. Et ce une nouvelle fois, dans un sublime respect de la série. Lorsque vous incarnez Seiya, et que vos points de vie tombent a zéro, au lieu de retourner sur la page de choix du prochain chevalier a envoyer au charbon, vous verrez apparaître le visage de Marine, qui passé un serment chevalresque du genre "Courage Seiya, relève-toi, on compte sur toi..." etc, ce dernier va se relever et voir ses barres remonter a leur maximum de leurs points. Pour Shiryu, c'est son Grand-Maître des 5 pics qui interviendra pour lui secouer les puces... Debout, féniasse !! J'ai pas perdu mon temps a t'entrainer pour que tu t'la coules douce, hein... !
LES NOTES :
- les graphismes : 13,5/20
Un ensemble de graphismes qui restent relativement pauvres en détails, avec une profondeur inexistante et un beau noir en guide de décor dans les combats contre les chevaliers d'or. Un ensemble graphique qui ne vaut sûrement pas les 14, mais qui les frôle tout de même, car on pourra noter un effort de la part de Bandaï, qui se fait particulièrement sentir au niveau des sprites. Avec ceci-dit des chevaliers d'or trés réussis.
- la bande son : 14/20
Si Bandaï aura fait un petit effort sur les graphismes, il en aura fait un gros sur les musiques ! On aura droit ici a une gamme de thèmes beaucoup plus variée, avec une utilisation des capacités de la console beaucoup plus exploitées que dans le premier opus. Si les pistes de cette suite ne resteront bien sur pas dans les mémoires, on pourra se satisfaire d'avoir des musiques plutôt sympas qui rendront le jeu bien plus attrayant que ce qu'on avait pu voir avec les chevaliers premier du nom. Avec comme musique pour l'écran titre, le trés célèbre thème "Pegasus Fantasy" façon Nes, qui n'est autre que le générique de la série en version japonnaise.
- durée de vie : 13/20
On se retrouve avec un jeu beaucoup plus intéressant que le premier (ce qui était vraiment pas dur a réaliser...) qui voit sa longévité sacrément raccourcie du fait de ne faire uniquement que les 12 maisons du zodiaque du début a la fin de la partie, mais aggrémentée par les niveaux entre les maisons bien sur, ainsi que par les mini-niveaux comme l'autre dimension et le royaume des morts.
- maniabilité : 13/20
Ici en revanche, on ne pourra pas vraiment parler d'un quelconque effort. Une gestion des collisions a peine moins hasardeuse et des chevaliers a peine moins lourds a déplacer. Il ne sera pas anodain de tomber dans un trou a cause d'un saut foireux par exemple, ce qui aura pour effet de nous renvoyer directos au début du niveau avec quelques points de vie en moins...
- au final : 13,5/20
Une suite qui n'en est pas une, qui raviera principalement les fans de la série du fait de la fidélité de ce titre avec cette dernière. Un titre qui pourra plus être considéré comme un "special dedicace aux fans" ? Il est clair qu'on est pas en précense d'un jeu a part entière, mais les améliorations données a cette suite font que les innombrables carences dont souffraient son frangin se voient corrigés, un peu a la machette puisqu'ici, focaliser sur la bataille contre les chevaliers d'or. Un titre qui s'adresse principalement aux fans, et qui pourra plaire aux inconditionnels d'aventures avides de découvertes 8-bits.
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