3 Count Bout

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Sortie: 1993   -   Éditeur: SNK   -   Système: AES et MSV   -   Genre: Catch - Vs Fighting 

 

Pour bien juger 3 COUNT BOUT, il faut se placer dans le contexte de 1993. Les consoles 16bits s'affrontent dans un marché ultra compétitif dominé par SEGA et NINTENDO. Les jeux 16bits à nos yeux étaient absolument magnifiques et les premiers scrolings nous mettaient dans tous nos états. Dans cette bataille, une console fait son bout de chemin, la NEOGEO, considérée comme la "Rolls Royce" des consoles, tant par son prix que par sa qualité.

J'ai eu la chance à l'époque, d'avoir passé le cap des consoles dites du peuple. J'ai pu me procurer une NEOGEO (la classe). Quelle joie c'était de jouer à Fatal Fuy 2 à la maison, le même que l'arcade, je flambais devant les copains. Les jeux étaient malheureusement très chers, entre 1000 et 1500F (le SMIC net était de 4900F ^^) et difficile à se procurer (les supermarchés ne vendaient pas de jeux Neogeo, il n'y avait pas d'Internet et les boutiques se faisaient rare) le choix était par conséquent difficile. Il fallait donc s'informer pertinemment.

Je scrutais régulièrement les magazines de jeux vidéo du moment à la recherche d'une nouvelle perle vidéoludique.  En feuilletant les pages, mon regard dévia : Tiens ? C'est quoi ce jeu ? Un jeu de catch ? Sur la console de SNK ? Fichtrement bien noté. Ça me plaît ! Son nom : 3 COUNT BOUT (Le jeu est aussi connu sous le nom de "Fire Suplex").

Les images parlaient d'elles-mêmes, avec des sprites monstrueux (bien au delà de ce qu'affichait une MD ou une Super Nes), et des graphismes magnifiques. Très bonnes critiques ... Mes pupilles sont dilatées, je suis conquis.

Le destin m'aida à cette union, J'ai en effet eu un gros coup de chance puisque que j'ai réussi à me procurer le jeu pour 700F tout rond, une bonne affaire je vous le dis!
La grosse boîte de jeu dans les mains me faisait l'effet (comment expliquer ça ?) de posséder le Graal. J'insère le jeu avec grand respect dans la fente de la Neogeo, Woooaa.. J'active l'allumage de la console, c'est parti !

 


L'imposante cartouche Neogeo.


L'intro :

Pas de chichis de ce côté la. Après la petite (et merveilleuse) présentation NEOGEO de 100 Méga Shock, j'arrive sur l'introduction qui se limite à une présentation des coups de base et des différents mouvements des personnages. Simple, mais en fin de compte, c'est pratique.

Une fois le bouton appuyé, on arrive sur un écran titre, sombre et simple aussi, nous proposant les options de base, c'est-à-dire trois modes Versus :
  • 1P VS COM : Vous contre l'ordinateur
  • P1 VS P2 :  Vous contre votre ami.
  • P1. P2 VS COM : Vous et votre ami contre l'ordinateur (mais en alternance).

 


Les différents univers du mode deux joueurs

 

Trois modes qui paraissent simple, mais pas tant que ça car le mode 2 joueurs (une fois sélectionné) est divisé en 4 niveaux.



Les personnages :


La rentré des classe.

 

Un Top-Ten est à notre disposition. Le choix est large (on est en 93), surtout que les personnages, il faut bien l'avouer, ont de la gueule. Vite, présentations :


Terry Rogers : C'est le beau gosse de la sélection, pas évident de jouer avec lui car la jalousie des concurrents développe leur force et rend la tâche plus difficile.

Roy Wilson : Mon perso préféré avec son style Rasta et ses singeries. Grand, fort au corps à corps mais un peu lent pour compenser ses avantages (il faut bien).

Leo Bradlay : Un vrai casse-bonbons avec sa chaîne, il est rapide et son côté voyou à la Mel Gibson dans Madmax fait peur. 

The Red Dragon : Ce fan de Anthony  Hopkins n'a rien à envier à ses adversaires, de catégorie moyenne, il se révèle assez habile.

Gandhara : Cet adepte du bouddhisme maîtrise l'art du feu, c'est incontestablement un fan de Dhalsim.

Master Barnes : Une grosse brute qui relègue Schwarzenegger au rend de frêle enfant, il vous en mettra plein la tête. Evidemment fort au corps à corps.

Blues Habblam et Blubber Man : Purs produits Mc Donalds, ils n'en sont pas moins redoutables.

Big Bomberder et Gosshack Bigbomb: Ils ressemblent étrangement à notre Jean Bomber Planétien. Ne vous fiez pas à leur dégaines, ils sont dangereux.


Mise en scène :

Que le combat commence (les premières suées arrivent) ! Premier constat, l'ambiance et la mise en scène sont particulièrement travaillées. Nos protagonistes (énormes) sont présentés chacun leur tour tout en arrivant sur le ring dans une atmosphère de cris associés à une musique propre au personnage. Ça pète, le climat est tendu. SNK a fait du très bon travail.

 


Une arrivée bien remarquée.


Ambiance

Le premier mode m'envoie directement sur le ring. Je suis tellement absorbé par les graphismes et l'animation de la salle que j'en oublie le combat et me fait latter la face (pour être poli).  Bref, le défi graphique que ce sont lancé les membres de la  team de SNK est assurément réussi. Comme je l'ai dit plus haut, les sprites sont énormes et bien animés, les combattants ont la pêche, l'atmosphère y est, public, photographes, arbitre... Avec tout les petits grigris (comme le bouton Push) qui sont ajoutés à cela, je peux vous dire que voir ça en 93, c'était énorme.

Bon, j'avance un peu dans le jeu pour parler des niveaux. Ils sont très… peu nombreux, il faut le dire. Mais cette carence est compensée par une grande qualité graphique et surtout, une interactivité. Vous pouvez monter sur les cordes, projeter l'adversaire en dehors du ring, utiliser des armes, vous faire électrocuter par des cordes électriques, monter sur les voitures…  Quoi ??? des voitures sur un ring ! Non bien sûr, vous pouvez vous battre (selon le mode) dans un parking ou une usine. Les voitures d'ailleurs se démantèlent lors du combat, rien n'est oublié.

 


Amour, quant tu nous tiens !


Jouabilité :

C'est là que se trouve tout l'intérêt du jeu (surpris ?). La jouabilité peut paraître limite à première vue, mais il n'en est rien. La faute à un grand nombre de possibilités, d'interactivités et de combinaisons de coups. Je m'explique :

Déjà, particularité du jeu, les combinaisons de coups sont toutes identiques quelque soit le personnage, cela rend le jeu accessible mine de rien. Mais ne vous inquiétez pas, les coups selon votre perso ne sont pas les mêmes.

En fait, le combat se déroule en 2 temps :

 - Le jeu dit normal : qui consiste à se déplacer comme dans un combat classique en donnant les coups, voire même des coup spéciaux. Vous pouvez vous servir des éléments extérieurs, courir, sauter, frapper, monter sur les cordes. La palette de mouvements et d'actions est assez complète.
 - Les chopes : Dès qu'il y a contact entre les adversaires, vous rentrez dans un mode de confrontation qui se divise lui-même en deux parties. Une première étape qui consiste en un duel de bourrinage (bouton A) via une barre de progression. Puis une étape (pour le vainqueur du duel) où il faut effectuer une combinaison qui fera varier votre coup final.

La barre de progression est assez particulière puisqu'elle privilégie la réactivité à la cadence, il vous faudra en effet être vigilant et bourriner dès le départ pour avoir l'avantage. Barbare et amusant à la fois.


Je vous ai fait un petit résumé des coups en fin de test, histoire de prendre vos repères.


Un petit guide.


Et pour gagner ?

Une jauge de vie classique est présente pour chaque personnage, mais l'épuiser n'est pas toujours synonyme de victoire. En effet, vous pouvez tenir sur le ring avec votre jauge vide. De même, vous pouvez perdre un combat si votre barre est supérieure à celle de votre adversaire (bah ! mais qu'est ce qu'il raconte lui ? –ôO-) En effet, vous ne pouvez gagner le combat qu'en plaquant votre adversaire au sol  pendant au moins 3 secondes (d'où le titre du jeu).

 


3 count bout !


Les coups :

Nous y voila. Comme je le disais précédemment, les combinaisons sont les mêmes pour chaque protagoniste. Mais selon les capacités de votre personnage, les coups varieront. Petit bilan :


Les 4 boutons de la manette sont utilisés :
A : Attaque Poing
B : Attaque Pied
C : Saut
D : Esquive, attitudes (plaquage si adversaire à terre)

Bourrinage + Avant : coup spécial 1 (lancer de flammes, jet de chaîne, etc..)
Avant – Avant + A : coup spécial 2 (souvent une projection vers l'avant)
Arrière – Avant + A : coup spécial 3 ou saut vers l'avant.

Vous pouvez monter sur les cordes un instant en vous dirigeant  dans les coins et sauter sur votre adversaire .

 

Les chopes :
Comme je l'ai indiqué, elles se passent en deux temps :
Une fois votre adversaire en contact, vous rentrez dans le mode câlin où il faudra l'entrelacer le plus possible. Une barre de progression (bourrinage A) vous indiquera votre niveau de tendresse. Il faudra marquer votre affection dès le départ sous peine d'être pénalisé.

Une fois votre amour prouvé, vous avez la possibilité d'effectuer une combinaison :
Bas + A : Coups ou projection
Haut +A : Coups ou projection
Gauche ou Droite +A : envoie l'adversaire dans une direction
Bas + B : projection
Haut +B : projection
Gauche ou Droite +B : projection

Celles-ci varient selon votre individu. L'efficacité dépendra de votre puissance accumulée lors de la chope. Elles ne sont pas faciles à placer, je vous l'accorde.
Si vous loupez votre combinaison, vous ne mettrez qu'une suite de coup, voire au pire, lâcherez votre rival.

Le plaquage :
Vous pouvez torturer votre adversaire une fois celui-ci à terre. Pour cela, placez vous près de lui et appuyez sur B. vous exercerez alors un supplice qui diminuera son énergie.
De même, vous avez la possibilité de gagner le combat en le plaquant. Placez vous près de lui et appuyez sur D, vous allez le maintenir au sol, et il sera plus dur pour lui de s'en sortir.
Attention toutefois, si votre opposant à assez de réactivité, c'est lui qui vous enverra promener.
 
Aïe !


Durée de vie :

Le jeu est assez difficile en mode Solo, l'ordinateur domine au niveau des chopes, et sur les 10 rounds, vos crampes auront raison de vous. Je ne me souviens pas l'avoir terminé à l'époque. Mais tout l'intérêt de ce jeu réside dans le VS avec votre compagnon. Par expérience, vous ne manquerez pas de rire et de vanner votre camarade.


En conclusion :

Vous l'aurez compris, ce jeu m'avait complètement enthousiasmé. Je me suis même rendu compte en le re-testant qu'il était encore très bon aujourd'hui, grâce à son fun et à sa réalisation de grande qualité. Je vous le conseille vivement, c'est un bon défouloir, pas trop technique mais vraiment amusant.


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Article rédigé par Zapier le 21/05/2008
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