Cadillacs and Dinosaurs

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Ecran titre
     

      Nom :
Cadillacs and Dinosaurs
      Editeur : Capcom
      Support : Arcade (CPS1)
      Année :
1993
      Genre :
Beat'em all
     Joueurs :
1-3 (simultanés)




Comme l'écran-tire nous l'indique, le jeu auquel nous nous intéressons aujourd'hui est tiré du comic "Cadillacs and Dinosaurs", également connu sous le nom imprononçable de "Xenozoic Tales". L'action prend place dans un monde post-apocalyptique à la Mad Max ; alors que les humains se sont réfugiés dans des cités souterraines pour se protéger de diverses catastrophes naturelles, les dinosaures, eux, ont réapparu et se portent assez bien.

Le héros, Jack, possède un garage où il répare principalement des Cadillacs qui roulent non pas à l'essence, mais au crottin de Dino. Une petite vie tranquille, en somme, mais évidemment des bandes de motards au goût vestimentaire douteux et des scientifiques à l'esprit malade vont briser cette routine, obligeant Jack et ses potes à remettre tout ce petit monde dans le droit chemin à coup de pompes dans le train.
 
On le comprend à la vue de cette scène : les principaux agresseurs ne seront pas les dinosaures.  Femme au volant, la mort au tournant !

Avec un scénario pareil et Capcom aux commandes, on ne pouvait donc que se retrouver avec un Beat'em all, et c'est effectivement le cas. On retrouve la formule qui a fait ses preuves avec Captain Commando, à savoir quatre personnages aux caractéristiques différentes, deux boutons (un pour les coups et un pour le saut), et la possibilité de courir.

À ceci, Cadillacs ajoute deux coups supplémentaires : un équivalent du Flash Kick de Guile (Bas, Haut, Coup), et un coup sauté qui permet de traverser l'écran (Avant + Coup en l'air). Ces deux mouvements permettent de se sortir facilement de situations périlleuses sans abuser du Special qui consomme de l'énergie.
Il existe également, dans le jeu à deux, un coup en coopératif : en superposant les sprites de deux personnages, celui qui se trouve au premier plan balancera l'autre sur les ennemis. Un petit air de Streets of Rage, non ?

Ne réveillez-pas le dino et il vous laissera tranquille. Viens faire un gros câlin !!!!

Cadillacs and Dinosaurs se démarque de la concurrence de l'époque par son ambiance ; croiser un tricératops endormi dans une jungle tropicale n'arrive pas souvent dans un jeu video.
De plus, les personnages, amis comme ennemis, possèdent un design très travaillé et relativement fidèle au matériau d'origine. On peut par contre regretter que les décors ne soient ni très détaillés, ni très originaux pour la plupart, même s'il sont joliment colorés. Le côté "comics" du jeu est également renforcé par la présence d'onomatopées lorsque les coups font mouche, de cut-scènes entre les niveaux et d'une animation peu détaillée mais dotée de poses-clés très sympa.

Le point fort du jeu est sans aucun doute sa bande-son ; plutôt orientée Rock avec quelques morceaux plus jazzy ou tribaux, elle est toujours adaptée au niveau et à l'action. Et bien qu'on n'échappe pas au côté métallique des jeux CPS1, la musique du jeu est bien supérieure à celle de ses prédécesseurs.

Hannah est très efficace, ce qui est assez rare dans le monde des jeux de combat pour être signalé.  Tatsu-maki Senpu-kiaku !

La difficulté est quant à elle très équilibrée ; on n'est jamais ni seul au milieu de l'écran, ni complètement envahi par les ennemis, et les nombreux coups à notre disposition permettent de se sortir de beaucoup de situations. Les niveaux regorgent d'armes dévastatrices, à tel point qu'il arrive d'en ramasser sans le vouloir ! Les boss sont assez faciles à vaincre pour peu qu'on prenne son temps, y compris le dernier boss qui est tout à fait prenable sans claquer la moitié de sa monnaie. D'ailleurs, pour faciliter votre tâche, à chaque fois que vous perdez une vie, vos adversaires mordent la poussière et perdent un peu d'énergie. Vous avez même droit à un bazooka en cas de Continue.

Cadillacs and Dinosaurs fait donc partie du fleuron du genre ; un jeu qui, s'il n'est pas exceptionnel techniquement (le CPS1 fera mieux par la suite), apporte de la fraîcheur par son habillage, son ambiance ultra décontractée et qui, surtout, grâce à une jouabilité sans faille et une difficulté raisonnable, ne donne jamais l'envie de jeter son joystick par la fenêtre et ne prend pas le joueur pour une caisse enregistreuse.
Une valeur sûre du genre, sur laquelle on revient fréquemment.

 


 

Article rédigé par Shenron le 08/08/2007
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