Test de Toki / Juju densetsu.

(1/2)

Le jeu

  • Nom : Toki / Juju Densetsu
  • Editeurs : TAD (Arcade) -
    OCEAN (ST/AMIGA/C64/ZX SPECTRUM) - SEGA (Genesis) - TAITO (NES) -
    ATARI (Lynx)
  • Année : 1989 (Arcade) - 1990 (Lynx) - 1991 (ST/AMIGA/Genesis/NES/C64/ZX)
  • Genre : Jeu de plate-forme, planète des singes.

Encore un jeu de plateau. Encore une bimbo enlevée à secourir. Encore des bonus, des boss et des niveaux. TOKI est-il pour autant un jeu comme il s'en compte par milliers ? Rien n'est moins sûr ! Personnellement, j'espère bien qu'après avoir lu ce test, vous n'aurez envie que d'une chose : y (re)jouer.

LE JEU

Le fait est là, Tad Corporation n'est pas un "grand" éditeur de jeux vidéo. Cependant, il compte à son actif des titres comme Cabal et Blood Brothers.

Mais bon, je ne prends pas ma plume mon clavier pour vous entretenir de Tad ou des jeux qu'il a pu faire. Non, cette page est dédiée au chef d'oeuvre de cet éditeur, à un titre qui a le plus marqué ma culture video-ludique: TOKI.

Le jeu débarque en arcade en 1989 et connaît rapidement un gros succès. Et pourtant, si l'on tente d'expliquer ce succès, on n'arrive pas à trouver d'élément factuel d'originalité : d'un point de vue technique la borne se compose essentiellement d'un 68000 à 10 Mhz (du standard pour l'époque), du point de vue scénaristique c'est la misère et le jeu n'est pas extraordinairement long.

Non, si l'on tente d'expliquer ce succès c'est ailleurs qu'il faut en chercher les raisons. Et moi, je n'en vois qu'une : le génie, celui-là même qui fait que des petites choses simplistes sont extraordinairement riches. Oui carrément. Je l'affirme bien haut : TOKI EST GENIAL.

Tout d'abord le personnage : comme Fonzie, il est coooooool. Franchement un singe qui porte des lunettes de plongée, des baskets et un casque de football américain, c'est pas mortel ça ? D'ailleurs, toute l'ambiance graphique est excellente, des singes zombis ennemis jusqu'aux boss complètement abracadabrantesques, Toki a su imposer son style légèrement déjanté mais cohérent.

De plus la taille des sprites est impressionnante, surtout à certains endroits. Et pas un ralentissement à la ronde.

Je vous parlais de succès, je n'invente rien. Quoi ? Une preuve que la version arcade ait bien marché : elle s'est exportée du Japon via Fabtek. Ça vous suffit pas ? Bon, ok. Alors essayez ça : la borne a eu ses versions bootleg (Datsu Electronics, 1990). Vous iriez copier un jeu qui ne fait pas tomber les yens dans le monnayeur, vous ? Et puis, si vous êtes encore réticent à cet argumentaire, allez donc voir la dernière partie de l'article (les adaptations), comme ça, la prochaine fois, vous me croirez sur parole. Non mais.

Par contre, Toki, c'est pas pour les petits joueurs. Le niveau de difficulté est croissant mais élevé. Les niveaux sont découpés en points d'où l'on peut réapparaitre en cas de faux pas, mais il faut quand même persévérer, surtout au dernier niveau. D'ailleurs, les concepteurs n'ont permis que 5 "continues" au dernier niveau :

Ainsi dépenser une fortune dans le jeu ne vous permettra pas de finir le jeu. Dura lex, sed lex. (non, rien à voir avec les verres de la cantine) Un concept que j'apprécie beaucoup.

En plus de ça, on peut littéralement dire qu'à certains endroits les level designers sont carrément sadiques : alors qu'on doit sauter pour avancer, paf ! On se prend dans la tête une nuée de trucs bizarres volants. Quand c'est pas ça, c'est autre chose, par exemple, on saute par dessus un trou plein de pics et on atterrit sur... une plateforme qui s'écroule. On hurle alors un bon coup et on reprend en jurant de ne plus se laisser avoir... De plus, Toki n'a pas de vie. Si on le touche, il meurt. Pour couronner le tout, si vous restez trop longtemps au même endroit sans bouger, une charmante tête de mort viendra vous prendre une vie !

Enfin pas de panique, il y a toujours une solution aux problèmes que pose l'architecture des niveaux. Et puis, pour pallier cette difficulté on a heureusement droit à une jouabilité E-X-E-M-P-L-A-I-R-E. Aucun ralentissement, un temps de réponse le plus proche possible du zéro, les développeurs ont bien bossé.


L'equipe TOKI

Toki est un jeu de plate-forme où le héros tire des projectiles sur les monstres adverses pour s'en débarrasser. L'autre solution consistant à leur sauter dessus, un peu comme dans le jeu avec un plombier Italien.

Côté multi joueurs, c'est la dèche. On a tout juste droit à un jeu "deux joueurs alternés". Enfin, faut bien trouver un défaut, la perfection n'est pas de ce bas monde. Mais bon, je pense que vous l'aurez compris, j'adooooooore ce jeu. Et je ne suis pas le seul, la carte Jamma s'achète et se vend encore sur des sites d'enchères virtuelles aux alentours de 100$. Ah, si j'avais une borne à la maison (Mon anniversaire est très bientôt, demain d'ailleurs. A moins que ce ne soit aujourd'hui. Qu'attendez vous ?). Beaucoup de bornes TOKI ont vu le jour et il est resté très longtemps dans les salles de France.

Allez, heureusement l'émulateur qui fait aimer les émulateurs (MAME, si tu revenais...) le fait tourner à merveille. Terminez l'article et jetez vous dessus qu'on n'en parle plus.

LA MUSIQUE

La musique est constituée essentiellement de loops (oui, oui monsieur Toubon, des boucles). Cheap ? Que nenni ! Ces mesures rythmiques simples mais très efficaces fonctionnent à merveille avec l'esprit du jeu.

Pour vous en rendre compte, cliquez sur le haut-parleur ci-contre.

A l'instar du reste du jeu, la bande son est simple mais elle déchire bien. Son rythme correspond vraiment au gameplay, son côté un peu "pouêt" colle à fond au côté déjanté. Les bruitages sont beaucoup plus que corrects.

Enfin bon, pour ma part, j'ai vraiment été marqué par cette musique. Quelques notes suffisent a me replonger dans le jeu, une véritable madeleine de Proust sonore.


LES NIVEAUX


Les niveaux que vous aurez à traverser.

NIVEAU 1 : LE LABYRINTHE DES CAVERNES

Bon alors, vu que des mains diaboliques (Bashtar) servant un gros vilain ont enlevé MIHO, la bimbo, et que Toki s'est retrouvé transformé en singe, vous allez avoir du fil à retordre pour remettre tout ça au carré. Ce premier niveau se passe dans des cavernes, et vous aurez l'occasion d'y rencontrer "les portes de Moornar" (le boss de milieu de niveau), une machine pilotée par des singes. Le Boss final, BOLORAGOG, n'est pas très dur vous aurez vite fait de passer ce balanceur de singes.


Les portes de Moornar.

Boloragog.

Seule particularité du niveau, les leviers 16t :

NIVEAU 2 : LE LAC NEPTUNE

Après les caves, Toki va faire trempette dans le lac Neptune, plein de requins et de piranhas, une partie du niveau se joue comme un shoot'em up. Le boss est pas trop compliqué quand on sait comment il fonctionne.


Les portes de Morah.

Rambasha.

NIVEAU 3 : LES CAVERNES DE FEU

Retour dans un contexte underground (comprenez par là, sous terrain) Toki traverse dans ce niveau les cavernes de feu. La difficulté commence à s'élever d'un cran...


Les espèces de Phenixs sont un peu pénibles.

Non, vous ne rêvez pas, le Boss du niveau 3
vous attaque bien avec les lettres B-U-R-P.

NIVEAU 4 : LE PALAIS DE GLACE

Alors ici, la difficulté monte encore d'une marche. Déjà, y'a un choc thermique. Du feu, vous passez à la glace. Les plateformes de glace qui se brisent vous obligeront à sauter en rythme, et le boss commence a être bien dur. Il y a un petit passage dans l'eau comme au niveau 2 mais en plus ardu.



Pour celui-là, un bon timing est indispensable.

NIVEAU 5 : LA SOMBRE JUNGLE

L'avant dernier niveau. Ça commence à devenir balèze. Et en plus, il pleut.


Ce sont les mains qui ont enlevé MIHO. Vengeance !!!

NIVEAU 6 : LE PALAIS DORÉ

Alors là, c'est infernal. Le dernier niveau se passe dans un palais en or dans une ville industrielle. Les armes se font rares (alors qu'on en aurait bien besoin), et quand elles sont là elles sont dures à chopper. En rapide : c'est beau, c'est dur, c'est la fin.


Le passage sur le chariot est dur mais excellent.

Le Boss final, il vous en fera baver.

LES BONUS

Les armes :

"La grosse boule". Ce tir fait autant de dégâts que deux tirs classiques.
"Le tir triple". Trois boules sont envoyées simultanément. Oui c'est un 3-way.
"Le lance flamme". Un gros tir continu pour faire rôtir les vilains méchants pas beaux.
"Le tir sinusoïdal". Deux boules se déplaçant en sinusoïdes partent en même temps. Ce tir est très efficace.
"La boule r-type". La plus grosse arme du jeu. Une barre énergétique se remplit et se vide instantanément à chaque tir. Plus la barre est remplie, plus le tir est gros et fait mal.

Les items :

Les pièces. Certains monstres vous donneront une pièce lorsque vous les shooterez. 50 pièces donnent une vie.
La Clef. La clef est très rare dans le jeu. Elle débloque une partie du décor pour vous permettre d'avancer.
L'horloge. Bon alors, à quoi ça peut bien servir ? Faisons une hypothèse : disons que ça augmente le temps restant.
Le petit TOKI 1up : une vie supplémentaire.

Les améliorations

Le casque vous permet, comme c'est surprenant, de vous protéger le crâne pendant quelques instants. D'accord c'est que le crâne, mais comme c'est la partie la plus importante du corps de Toki, ça protège pas mal.
Avoir les baskets fera faire à Toki des sauts plus importants. Très pratique pour accéder à certains bonus ou plateformes élevées.

EXTRAIT DU BESTIAIRE


Bellzador

Webstanite

Herbamo

Geeshergam

Raktura

Flying Shardu - Killer Harnas

Timagon

Gabranha

Garnidare

Blastums

Wobalin

Kalgatrobe

Galartor

Pengafin

Armorel Kemin
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