Arkanoïd

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Ecran titre
  • Nom : Arkanoïd
  • Editeur : Taito
  • Console : Arcade
  • Année : 1986
  • Genre : Casse-briques

















Arkanoïd n'est pas le premier jeu de casse-briques (loin s'en faut), mais il est certainement le plus connu, sûrement parce qu'on pouvait le trouver dans de nombreux bars-tabacs. Sa principale particularité était son contrôleur, qui n'était pas un joystick, ni même une trackball, mais une "roulette" qui pouvait uniquement rotater* dans les deux sens.

Chose amusante, Arkanoïd se paye le luxe d'avoir un scénario. Jugez plutôt : après une attaque alien, le vaisseau spatial Arkanoïd a été détruit et seule une capsule, Vaus, a survécu et a mystérieusement été piégée dans une autre dimension par un ennemi inconnu.
Vous dirigez donc un rectangle aux bords arrondis (votre vaisseau) qui balance une bille (votre arme) sur des rectangles de couleur (????). Souvent, des ennemis sortiront des parois du niveau pour vous compliquer la tâche en déviant la trajectoire de la bille.

 On ne se serait pas déjà vus quelque part ?
 Ce stage est plus difficile qu'il en a l'air.

Heureusement pour vous, dans sa grande mansuétude, le méchant de l'histoire, Doh, a laissé trainer quelques bonus qui sont libérés par certaines briques quand vous les détruisez. Ces bonus pourront par exemple agrandir votre vaisseau, lui procurer un tir ou ralentir la balle et, dans le meilleur des cas, vous apporter une vie supplémentaire ou carrément ouvrir la porte du niveau suivant.

Mais plus que sa présence dans les cafés, ce qui a fait le succès d'Arkanoïd est la structure de ses niveaux. Ils sont en effet tous différents et proposent leur propre challenge, grâce aux 3 différents types de briques :
  • Les briques colorées, qui sont détruites par un seul coup, et qui peuvent larguer des bonus
  • Les briques grises, qui nécessitent de 2 à 5 coups et qui ne lâchent jamais de bonus
  • Les briques dorées qui sont carrémment indestructibles.
Lorsque la bille rencontre une brique grise ou dorée, sa vitesse augmente, et la difficulté du jeu avec.
L'architecture des niveaux, les ennemis, les bonus, autant d'élements avec lesquels il faudra composer et qui font tout le sel du jeu.
 Ne ratez pas cette pastille, elle ouvre la porte
vers le niveau suivant !!

 Le laser dépanne bien, mais il faut rester
concentré sur la bille avant tout !


D'autant que le jeu est techniquement impressionnant. Pour un jeu de cette époque (1986 tout de même), les graphismes sont très fins et très colorés, sans pour autant être agressifs, car les couleurs sont particulièrement bien choisies. L'animation est également sans faille, ce qui est très important pour ce type de jeu ; le vaisseau possède une légère inertie qui rend son mouvement réaliste sans pour autant nuire à la jouabilité. Mention spéciale aux ennemis qui sont en fausse 3D et qui bougent à la perfection.

Côté son en revanche c'est un peu la famine, avec en tout et pour tout 3 musiques (en intro, avant chaque stage et pour le boss de fin) et 4/5 bruitages. Cependant l'ensemble est de qualité, avec un effet de profondeur très réussi. Et puis après tout, mieux vaut être au calme pour rester concentré.
La jouabilité est quant à elle irréprochable. En même temps, avec seulement une roulette et un bouton, le contraire eut été étonnant. Si vous ratez votre bille, vous ne pourrez vous en prendre qu'à vous-même.

Le Viagra n'a rien inventé : déjà ici, une pastille bleue augmente la taille de votre engin.
 DOH, le boss final. Seuls les joueurs très forts ou très fortunés ont pu s'y frotter.

La durée de vie est également excellente ; le jeu compte 33 niveaux, et si certains ne sont qu'une simple formalité, d'autres sont particulièrement difficiles et vous donneront envie de balancer votre souris par la fenêtre. Venir à bout du jeu ne sera donc pas aisé, d'autant plus que vous n'avez droit qu'à un seul crédit pour vaincre le dernier boss...autant dire que le jeu était quasiment infinissable en arcade.
Le jeu possède également un mode 2 joueurs en alternance, de quoi faire de beaux concours de high-scores.

Beau, jouable et très prenant, Arkanoïd est sans contestation possible un jeu culte. C'est l'archétype du jeu au concept basique mais qui vous scotche devant votre écran pendant des heures. Si Super Breakout avait posé les bases du genre, Arkanoïd lui a donné ses marques de noblesse, et mérite sa place au Panthéon des jeux d'arcade, à côté des Pacman, Donkey Kong et autres Space Invaders.

Note : 17/20

Bonus !!!!

Bug ou pas bug ? Sur Mame, il existe des niveaux cachés après le niveau 33. Comment y accéder ? Au moment d'affronter le boss, allez dans le menu Cheat et faites apparaître une warpdoor pour accéder au niveau suivant. Prenez la, et ô surprise, vous voila au niveau 34 ! Ces niveaux ne sont pas très intéressants au niveau de leur structure, mais il semble y en avoir une infinité.

*Je sais, le mot "rotater" n'existe pas, mais il m'a semblé approprié. Et puis l'important, c'est que tout le monde on se comprend, non ? ;)
Article rédigé par Shenron le 20/07/2005