Tiny Toon Adventures : Buster's Hidden Treasure

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Ecran titre
  • Nom : Tiny Toon Adventures
  • Editeur : Konami
  • Console : Megadrive
  • Année : 1993
  • Genre : Plates-formes



















Montana Max a dérobé un énorme trésor, et Buster Bunny, le neveu de Bugs, doit le retrouver. Voila en substance le scénario de Tiny Toon Adventures, jeu de plates-formes bien évidemment tiré de la série animée du même nom. Pour ce faire, il va devoir le pourchasser à travers des contrées aussi variées que dangereuses, peuplées d'autochtones peu affables. Vous pensez que le scénario n'est pas original ? Vous n'avez encore rien vu.

Pas la peine de frimer, le Prince Charles
peut en faire autant...

Vous pouvez vous déplacer librement
sur la carte du monde.


Buster va donc devoir traverser tout plein de niveaux (j'ai la flemme de les compter...bon d'accord, 33) comportant différents thèmes : une forêt, un volcan, la banquise, etc. Chaque niveau est composé de un à trois stages, ponctués comme de bien entendu par un boss assez inénarrable, puisque semblant être un mélange de Robert Smith, le chanteur de The Cure, et de Frank'n Furter, du Rocky Horror Picture Show. Un savant fou qui tient les amis de Buster sous son emprise diabolique et qui vous attaque à l'aide de tout un tas de machines bizarres.

Le but des différents stages n'est pas seulement de les traverser de long en large, c'est un peu plus subtil que ça. Tout d'abord il faut trouver la sortie, indiquée par Gogo Dodo. Parfois c'est tout bête, mais souvent il faudra un peu chercher. Ensuite, les acharnés du scoring pourront essayer de ramasser un maximum de carottes. Sachant que les carottes rapportent des points à la fin du stage, et qu'on gagne une vie tous les 30 ou  40 000 points, ce n'est pas du luxe.

Ne perdez pas votre temps à assommer les ennemis, avancez !
 Il faut prendre le coup pour rebondir de mur en mur.

Oui mais voila, le chemin le plus court n'est évidemment pas le plus fourni en carottes. Par exemple, un des niveaux aquatiques peut se terminer en à peine une minute, mais vous n'en aurez alors récolté aucune, d'où frustration, atteinte à votre orgueil de joueur et recommençage du niveau. Car oui, j'invente des mots et oui, il est possible de recommencer n'importe quel stage à l'envi, simplement en vous déplaçant sur la carte du monde. et croyez-moi, étant donné le nombre de chemins possibles dans un niveau, vous n'êtes pas prêt d'en voir le bout.

Pour vous frayer un chemin, Buster dispose de nombreux atouts : il peut bien évidemment sauter, mais aussi ramper, se suspendre à des cordes (par les bras ou par les oreilles), rebondir de paroi en paroi (très très pratique), et surtout courir. Après avoir pris un peu d'élan, Buster fonce en effet comme le vent, ce qui lui permet d'effectuer une glissade afin de dégommer les (rares) ennemis, ou de faire des bonds impressionnants. La bonne gestion de votre course est donc une notion importante pour atteindre les plates-formes les plus haut-perchées, et les bonus les plus convoités, comme les stages bonus ou bien...les sorties alternatives ! En effet, certains stages possèdent deux sorties.

Apparemment les auteurs sont fans
des films de série Z.

 Que serait un jeu de plateformes sans son niveau aquatique bien pénible ?

Techniquement, le jeu n'est pas loin de la perfection. Les graphismes sont léchés, mais sans excès de sophistication, on reste dans l'esthétisme du cartoon, avec toutefois quelques effets spéciaux toujours utilisés à bon escient. Pas de problème au niveau de l'animation ; celle de Buster est impeccable, le scrolling est fluide et n'a pas de difficultés pour suivre Buster lors de ses accélérations. Les musiques sont très entraînantes et reprennent quelques thèmes du dessin animé ou qui en sont dérivés, pour un résultat agréable.
Idem côté jouabilité, Buster répond au doigt et à l'oeil. Les sauts nécessitent cependant un temps d'adaptation : en fin de saut, la descente est carrément verticale, comme s'il n'y avait aucune inertie. C'est tout à fait inhabituel mais assez pratique, puisqu'on sait parfaitement où le lapin va atterrir.

Eh, mais en voila un jeu qu'il semble bon, non ? Oh que oui, Tiny Toon Adventures est un très bon jeu. Mais...ah, non rien. Hum... *ferme un oeil comme Columbo*. Cette façon de pousser le joueur à collecter tous les objets, et cette carte du monde, ça ne vous rappelle rien ? Non ? Même la musique qui l'accompagne ? Super Mario World, vous dites ? Possible...
Et la façon dont Buster court, cette inertie qui l'habite, les starting blocks, et le choix offert au joueur dans certains stages de tracer comme un malade ou bien de l'explorer dans tous les détails ? Moui, peut être Sonic...
Et, ha, le design général, le niveau du bateau pirate, la façon de représenter la glace, certaines plateformes mouvantes...bon sang, je jurerais avoir déjà vu ça quelquepart. Mais si, un jeu avec un canard déguisé en Indiana Jones...ah, ça y est, Quackshot !

 Arrghhh, la sortie est là, juste là !!!
 Un des bonus stages. Show me the money !

Et oui, regardez-y de plus près ; Buster's Hidden Treasure est une sorte de mix entre ces trois jeux. On ne s'en rend pas forcément compte tout de suite, et pourtant c'est évident une fois qu'on a remarqué. Et le plus drôle, c'est que ce mélange prend très bien, et ça ne nuit pas du tout au plaisir de jeu. Donc oui, Tiny Toon Adventures est un vrai très bon jeu de plate-formes, à peu près irréprochable malgré peut être une trop grande facilité. Mais je lui retire quand même deux points, ça lui apprendra à copier sur ses voisins !



Article rédigé par Shenron le 20/01/2007
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