Super C/Probotector 2

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Super C/Probotector 2

  Nom : Super C/Probotector 2
  Editeur : Konami
  Console : NES
  Année : 1990
  Genre : Action

 

Jetez-le par la porte...

Après le succès interplanétaire du premier Contra sur tout ses supports, il était certain que chez Konami, ils n'allaient pas en rester là. Contra a fait ses preuves, et le monde entier, et même plus encore, n'en pouvaient plus d'attendre une suite. Et rien qu'à l'annonce de cette tant attendue suite, les fans se sont arrêtés de respirer jusqu'à enfin pouvoir retrouver Bill et Lance dans leur nouvelle aventure.

1990, année où laquelle les fans se sont remis à respirer. D'abord sortit en salles d'arcade, le nouveau succès ne se fit pas attendre sous l'intitulé "Super Contra". Tout est dans le titre. Et ses adaptations sur consoles de salon ne se firent pas attendre et sortirent la même année. La principale et habituelle question se posa alors sur la qualité de l'adaptation, car nombre sont les tueries d'arcades adaptées avec les pieds sur consoles.

Mais entre le phénomène arcade, les qualités connues de Konami, et surtout, l'excellent premier Contra sur NES, les réponses étaient déjà toutes trouvées quant aux sceptiques : la suite de Contra était dors et déjà annoncée comme étant une bombe. Au sens propre comme au figuré, car si dans Contra, ça pétait déjà dans tout les sens, ici, dans Super C, ça va SUPER péter dans tout les sens !!

Ah comme j'y étais bien... dans mon hélico !! Des ennemis bien gros...

 

... et il reviens par la fenêtre, ce Red Falcon

Ah ça, quand ils ne sont pas en train de défourailler de l'alien à tout va, ils ont la vie belle quand même, nos deux chers amis sauveurs du monde, Bill et Lance. Tandis que la dernière bataille contre Red Falcon n'est pas très loin, nos deux larrons sont alors en train de siroter de bien bonnes limonades sur les plages de Rio (eh oui : boire ou tuer des aliens, il faut choisir) en compagnie de travelos brésiliens moustachus, lorsque votre base, le fort Firestorm, est attaquée.

Ils se savent : Red Falcon est de retour, et il n'est pas content. Il va falloir reprendre du service, et fissa, car outre le fait qu'il y ait des millions de gens à sauver, votre base en flammes et une planète entière à sauver, c'est surtout le fait qu'il y ait à nouveau des centaines de culs aliens a botter qui les intéressent !! Les rangers sont cirées spécialement pour l'occasion, les guns sont chargés et crépitent d'impatience lorsque l'hélicoptère débarque nos deux soldats dans l'enfer. Mais ce que vous vous appelez l'enfer, eux, ils appelent ça chez eux.

Et comme dans le premier opus, Bill et Lance, c'est en mode deux joueurs. En mode solo, ça sera en mode Bill tout court, tandis que Lance, lui, aura pris le temps de terminer sa limonade et sera resté en companie des travelos brésiliens, et je ne veux même pas savoir ce qu'il est en train de leur faire pendant que Bill tout seul va faire tout le boulot. Et toujours pas non plus de choix du perso, étant donné que les deux resteront une nouvelle fois complètement identiques.

Et ça saute tout seul sur les tirs, que du bonheur ces ennemis !!
Des ennemis VRAIMENT bien gros !!

 

Pour un Red Falcon shooté, un autre Red Falcon offert

C'est donc partit pour la suite du phénoménal Contra, let's go on Super C ! La formule reste inchangée, du Run'n Gun bien traditionnel où l'on progresse dans des niveaux à défilement horizontal classiques où l'on sera bien évidemment constamment harceler par les ennemis tel des mouches sur une tartine de m... miel.

Comme dans le premier Contra, outre ses niveaux horizontaux, d'autres niveaux viendront varier les plaisirs avec un gameplay bien différent du reste du jeu. Dans le premier opus, ces niveaux étaient présentés vue de dos, où il fallait avancer d'arrière vers l'avant en traversant plusieurs écrans pour donner l'impression d'un certain avancement dans le niveau. C'était génial, original, et c'est un peu grâce à cette variation de gameplay qui aura participé au succès du jeu.

On ne change pas une équipe qui gagne, ni des idées qui réussissent, donc on va retrouver ici deux  niveaux qui vont radicalement trancher avec le reste, où si dans la forme, c'est un peu différent que dans le premier Contra (déplacements arrière vers avant sur différents écrans), dans le fond, ces niveaux vont apporter une réelle alternative au gameplay habituel, puisque l'on retrouvera notre avatar en vue du dessus, et où l'on va progresser verticalement dans le niveau à la façon d'un Commando (Capcom), ou encore d'un Ikari Warrior (SNK).

Sauras-tu trouver le Bill caché sous l'eau pour se protéger des tirs ennemis ? ça sort de tout les côtés !!

 

Destockage d'aliens : tout doit disparaitre !

Techniquement parlant, on a l'à l'un des jeux les plus aboutis de la NES. Konami était déjà bien réputé comme étant l'un des acteurs majeurs de la console, mais si, en 1990, il pouvait encore exister un fou pour en douter, eh bien voici de quoi lui faire fermer son claque-merde et lui visser une manette NES à la main pour un paquet de temps.

D'un point de vue strictement technique donc, la NES, toute aussi bonne qu'elle puisse être, est malheureusement connue aussi pour deux principaux points noirs : les ralentissements et le clipping, deux effets bien néfastes qui surviennent en général lorsqu'il y a trop de sprites présents à l'écran, ou encore trop d'évènements, comme des apparitions d'objets, des explosions... ce qui fait que pour la vitesse de calcul de la console, le jeu peut s'en trouver ralenti, ou encore faire clignoter les sprites pour permettre d'en afficher d'autres et ainsi garantir une certaine fluidité en cours de partie, mais bien souvent au détriment du plaisir de jeu du joueur, puisqu'à trop avoir de sprites qui ne peuvent s'afficher correctement, on finit par avoir des bouillies de pixels assez indigèstes à l'écran qui font que le plaisir de jeu en prend un coup.

La plupart des jeux NES ont leur dose de ralentissements ou de clipping, plus ou moins flagrants ou dérangeant selon le développeur, concernant Konami ou Capcom par exemple, même si on s'en rendait compte, c'était pas foncièrement gênant. Bref, les jeux Konami ne font pas exception, avec un premier Contra victime de pas mal de clipping pour cause de... maîtrisage parfaite de la console encore en cours dirons-nous, et pour rester dans la licence, un Contra Force, pourtant sortit en 1992, qui lui était plutôt atteint de gros ralentissements, là faute à de nombreux sprites gros et détaillés, mais c'est une autre histoire.

Donc tout ça pour en revenir sur la technique de Super C, qui elle, est absolument exceptionnelle. L'un des meilleurs jeux de la machine, toutes catégories confondues, tant ses qualités sont omniprésentes, avec en effet, une absence quasi-totale de clipping, malgré des niveaux longs, graphiquement très détaillés, et avec une action Ô combien soutenue à l'écran !! Une telle prouesse se doit d'être répétée dans toutes les chaumières du monde pour que tous et toutes applaudissent Konami des deux mains et des deux pieds, et que tout les autres studios en prennent de la graine.

Des tourelles, des ennemis, des objets, des modules, un niveau super beau et animé... et pas un seul ralentissement ni clignotement !! Ah ouais... des ennemis gros quand même !!

 

Super C dans ta gueule

Techniquement phénoménal donc, à commencer par ses graphismes. L'un des plus beaux jeux de la console. Je sais je l'ai déjà dit, mais je crois que je le dirais jamais assez. Tant les sprites ne sont pas spécialement plus grands que dans le premier Contra, mais on peut dire qu'ils auront été très bien retravaillés ! De même taille, mais bien plus détaillés, que ce soit Bill et Lance, toujours distingués par leurs joggings Décathlon bleu et rouge, ou la plupart des ennemis humains possédés et aliens, ils regorgent tous de petits détails que peu de jeux peuvent se targuer d'avoir autant de détails dans leurs sprites ! Et c'est sans compter sur les boss, dont certains figurent parmis les plus impressionnants sur NES, avec des sprites dont certains prennent carrément toute la taille de l'écran, et sont tout simplement exceptionnels, que ce soit dans les détails ou dans l'ambiance de terreur qui s'en dégage, on aura rarement affronter de tels boss sur NES.

Outre les sprites en tout genres, l'évolution graphique de Super C, c'est aussi des niveaux bien plus ambitieux, mieux construits, et d'une finition graphique bien plus aboutie que ce que fut le premier Contra. Rien que dans le premier niveau, ça part déjà en fanfare à peine débarqué d'un hélico, avec une base sous attaque, un ciel rougit par les flammes et des explosions en arrière-plan. Et tout s'enchaine alors rapidement, et chaque niveau aura son lot de détails graphiques très personnalisés et d'animations a apporter, qui n'en finiront plus de renforcer encore et encore l'immersion.

Mais Super C, ce n'est pas seulement des graphismes qui en ont sous le capot, mais c'est aussi des musiques qui ont du poil bien robuste au menton. Si les musiques du premier Contra portaient déjà l'action assez loin avec des thèmes très énergisants et motivants, les musiques de Super C, même restant dans la même veine, seront indéniablements nettement mieux travaillées et vont projeter l'action dans un paroxysme rarement atteint sur 8-bit. Une jouissance auditive et visuelle qui s'inscrivent directement dans la continuité de ce que Contra premier du nom avait commencé à construire et renforcent l'immersion et l'ambiance dans sa généralité, créant un contexte absolument béton, qui ne cessera de se renforcer au fil des niveaux, gravant ainsi définitivement dans le marbre les lettres "CONTRA" dans le haut du panthéon des jeux d'action, qui encore aujourd'hui, font figure de référence absolue.

On y retrouvera également le même système d'armement que dans le premier opus, avec des modules qu'il faudra détruire en cours de jeu, et en récupérer ou non l'arme obtenue. Pas de nouveauté ici, et on retrouvera les armes auxquelles on aura été habitué dans le premier Contra, tel le Spread Gun, le Laser ou encore lle Fire Gun.

J'vous jure que c'est pas un jeu Alien Mais ils n'en finissent plus d'être gros, ces ennemis !!

 

Red Falcon !! Je sais où tu t'caches !! Viens ici que j'te bute enc......

Mais Super C, c'est pas seulement une technique bien plus aboutie que le premier Contra, ni même des meilleurs graphismes, des musiques qui déchirent ou encore des sprites encore plus burnés. De même que Contra posait de véritables bases d'un genre sans complexe aucun où ça bourrinait à tout va des aliens dans une ambiance épique en mélangeant moultes insprations des films de monstres de l'époque avec le style du run'n gun, Super C confirme haut-la-main ses bases et se permet de les exploser, d'aller encore plus loin.

Il suffit de voir le tout début du jeu pour s'en rendre compte, avec le coup du larguage par hélicoptère, c'est pas seulement le fait de voir un soldat sortir d'un hélico qu'il faut voir, c'est tout un symbole, symbole d'un genre et d'une époque, ces saintes-années 1990, où l'on aura vu fleurir quelques uns des meilleurs film dans certains genres, parmis lesquelles les sagas Rambo, Alien et Predator et autres Terminator y tiennent la chandelle face au reste du monde, décidément bien impuissant face à cette inépuisable source d'inspiration que sont ces films d'une certaine époque, où ça flingue et où ça bastonne à tout va des monstres tous plus puants les uns que les autres, et où le milieu du jeu vidéo s'en est Ô combien largement inspiré pour servir quelque part de miroir de toute une époque culturelle, que ce soit dans les choix du design, des héros, des monstres, quand c'est pas carrément des copiés-collés de films, il faut voir en Super C pas seulement l'un des meilleurs jeux d'action de la NES, mais un véritable mur de culture des années 90 où sont représentés des repères de toute une certaine époque et témoin de la somme de toute une culture de monstres, de gros bras et de gros guns, pour se rendre compte que Super C, c'est pas seulement la suite de Contra, mais bel et bien le point culminant, ici représenté sur NES, d'une culture à part entière, celle des gros bras, des gros guns, des gros monstres, et de viens-là-que-jt'exploses-sale-bête !!

Mais si j'vous jure que c'est pas un jeu Alien !!!! "Toi... t'a pas... une gueule de porte-bonheur !!"

 

Probotector 2 : Return of the Boîtes de Conserves

Pour finir, faisons un tour sur la version française, qui deux ans plus tard, finit par arriver chez nous, sous le nom de Probotector 2 : Return of the Evil Forces, reprennant donc le titre Probotector, comme l'aura voulu la censure nous venant de notre chère Allemagne naz... de notre chère Allemagne tout court, qui pour protéger nos chères petites têtes blondes, et brunes, ont fait changer les sprites humains pour les remplacer par des robots, donnant pour le coup lieu a "Patlabor, le Jeu Vidéo", qu'autre chose.

Les robots sont donc plutôt bien fichus, et on croirait vraiment un jeu de robots qui pars en guerre contre une armée de robots qui se seraient retournés contre leur créateur. Il est à noter cependant quelques autres modifications, comme par exemple le larguage au-dessus de la base au tout début du jeu, avec un hélicoptère bien différent de la version originale, celui-ci faisant sûrement trop "humain", et remplacé par un genre d'hélico futuriste. Heureusement, l'essentiel du jeu reste inchangé, sauf bien sur les sprites ennemis humains, donc les humains possédés, qui eux aussi, auront tousétés modifiés pour laisser place à des four à micro-ondes, des grilles-pains et autres mixeurs...

Si je pourrais toujours râler sur le simple fait de cette censure, il ne faut pas non plus occulter le fait qu'en Europe, Probotector et sa suite furent pendant longtemps des valeurs sûres du genre, et pour un Européen, penser Contra, c'est aussi penser Probotector, sur lequel il aura très certainement commencé à jouer avant de découvrir l'original bien plus tard...

 


 

Les Plus Les Moins

+ graphismes exceptionnels

+ musiques

+ ambiance

+ challenge relevé

+ des boss vraiment impressionnants

- boss relativement faciles

- pas de nouvelles armes

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Article rédigé par VinceGaiden le 17/11/2013
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