Mach Breakers

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Ecran titre
  • Nom : Mach Breakers
  • Editeur : Namco
  • Console : Arcade
  • Année : 1994
  • Genre : Apologie du dopage
  • Nombre de joueurs : 1-4
Vous pensiez que le sport serait un jour débarassé du dopage ? Que les sponsors, les fédérations et les athlètes reviendraient à des pratiques fair play, et s'uniraient dans une grande farandole de l'amour ? Grands naïfs, va !! Dans le futur, le dopage ne sera plus l'exception, mais la règle, et les épreuves devront être adaptées à cet état de fait. Et le résultat de cette surenchère, le voici.

Mach Breakers est la suite de Numan Athlétics, lui même un remake de l'ancêtre Track&Field, jeu culte s'il en est et qui a énoncé les règles (qui prévalent toujours) du genre, à savoir le bourrinage de boutons. Car le principe est simple : il y a deux types d'épreuves : celles qui demandent du timing, et celles pour lesquelles il est préférable d'être sous amphétamines.

 La présentation des épreuves est claire et sympa
 Sauter des haies ? Pffff trop facile...

Les épreuves, parlons en justement : tout comme pour sa préquelle, finis le 100m, les courses de haies, le lancer de javelot tout ça. Trop facile mon bon monsieur, plus assez de suspens ! Maintenant les épreuves sont d'un tout autre genre : tirage de Godzilla (ce n'est pas sale), saut à skis sans skis, traversée d'un lac de lave en fusion, lancer de bombe atomique, etc. En tout 12 épreuves plus improbables les unes que les autres, et plus loufoques encore que dans Numan Athletics.

Cette épreuve demande de mitrailler les boutons...
...alors que celle ci recquiert de la coordination

Pour mener à bien ces épreuves, vous avez le choix entre 7 athlètes qui diffèrent par leur vitesse et leur puissance. Il est d'ailleurs un peu dommage de toujours retomber sur les même stéréotypes: l'américain est équilibré et brandit la bannière étoilée à tout bout de champ, l'allemand est un gros lourdaud à moustache qui boit de la bière etc. Cependant ils possèdent tous leur propre style et leurs propres mimiques, ce qui rend le jeu bien sympathique.

Car l'élément qui fait la (relative) originalité de Mach Breakers, c'est son humour omniprésent. En effet, si les graphismes, bien qu'agréables, ne sont pas exceptionnels, l'animation est excellente et les poses des personnages hilarantes. Il faut les voir se faire écraser, bouffer, électrocuter, ou encore se noyer. Leurs tronches sont excellentes, pour les mecs comme pour les nanas, ce qui rend les échecs aux épreuves un peu plus digestes.

 Un petit florilège de ce qui vous attend si vous échouez aux épreuves.

Et des échecs, vous en connaitrez, car si certaines épreuves sont assez faciles (le lancer de bombes, le tir aux pigeons), d'autres sont très ardues (la plongée, le tir aux aliens). La faute en partie au temps de rémanence assez long lors d'une pression sur le bouton, il faut vraiment bourriner comme un malade pour se qualifier pour la plupart des épreuves. Et je ne vous parle pas de battre des records ! Heureusement, lorsque vous échouez à une épreuve vous avez le choix entre la recommencer avec une difficulté moindre ou carrément la zapper et passer à la suivante.

L'ambiance sonore n'est pas en reste. La foule vous encourage (ou vous siffle), les choeurs chantent l'hymne de la compétition ("Ma-Ch Brea-Kerssss !!") entre deux épreuves. L'ambiance est typique des jeux des années 90 avec des sons très métalliques qui font tendre l'oreille et attirent le chaland. Et ça marche plutôt bien !

 Un petit air de Super Mario World, non ?
 L'épreuve de plongée est sûrement la plus difficile

En bref, Mach Breakers est un jeu plus qu'honnête qui, malgré une difficulté bizarrement dosée et une jouabilité qui aurait pu être meilleure, attire indéniablement la sympathie, d'autant qu'il est possible d'y jouer à 4 simultanément. Si le concept est rebattu, les épreuves sont malgré tout innovantes, et si la durée de vie n'est pas énorme seul, c'est typiquement le genre de jeu qu'on aime ressortir de temps en temps avec des potes. Mais attention : prévoyez des pads solides et des boissons, car ce jeu est aussi éprouvant pour les manettes que pour le joueur !

 Notez que, dans le futur, la mulette reviendra à la mode
C'est Gérard Klein qui va être content !



Note : 14/20
Article rédigé par Shenron le 12/09/2006
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