La saga Bomberman sur PC Engine

(2/3)

Bomberman'93

  Bomberman'93

1992 (Japon) - 1993 (USA)

Hudson Soft

Bomberman fut un essai prometteur, mais insatisfaisant. Deux ans plus tard, Hudson Soft récidive avec Bomberman'93.
Cette fois-ci, Black Bomber a cambriolé je ne sais quel bâtiment et a dérobé six médailles en or. Bombie, qui est devenu policier, part à sa poursuite, mais le scélérat disperse chaque médaille sur une planète différente, avant d'abattre la navette spatiale de notre héros.
Votre mission, si vous l'acceptez, est donc de retrouver les six médailles et de mettre Black Bomber sous les verrous.

Pas vraiment de dépaysement avec ce deuxième épisode ; l'écran-titre, quoique plus joli, offre les mêmes menus que pour Bomberman premier du nom. On retrouve donc, entre autres, le mode Story et le mode Battle.
Commençons par le mode le moins intéressant, à savoir le mode solo, dont le principe n'a pas changé : chaque niveau est constitué de 7 stages, plus un boss, et pour passer au stage suivant vous devez détruire tous les ennemis.

Dans l'eau, les mouvements
semblent légèrement ralentis.

Le niveau est nettoyé, il n'y a
plus qu'à choper le bonus.

 Impressionnant, non ?
Le dernier niveau est riche en ennemis coriaces.

La première chose frappante quand on lance une partie est le bond qualitatif au niveau de l'habillage : les graphismes sont bien plus détaillés, les couleurs sont éclatantes à vous en faire péter la rétine et les décors possèdent tous une vraie personnalité : on retrouve les futurs classiques de la saga, comme la jungle, la banquise ou le niveau volcanique. Enfin, les boss ressemblent enfin à des boss, c'est à dire qu'ils très gros et ne sont pas de simples versions boostées des autres bestioles.

La musique, grâce à ses mélodies pêchues et la qualité de l'orchestration, est très réussie et, bien qu'assez répétitive, ne tape jamais sur les nerfs ; surtout, le célèbre thème du mode Battle est de nouveau présent (il le sera jusqu'à la version Saturn) Le nombre d'ennemis a également augmenté, et ils sont raccord avec leur environnement. Et s'ils sont toujours aussi stupides, ils sont très variés.

Heureusement, Hudson Soft a ajouté quelques éléments pour pimenter un peu le jeu, qui en avait bien besoin : tout d'abord, en plus de ceux qui existaient déjà, et qui ont été conservés, quelques bonus font leur apparition :

 Le cœur vous permet de prendre un coup sans mourir.
Le réveil fige les ennemis durant un temps donné
La botte permet de shooter dans les bombes.
Le multi-bombes permet de poser toutes vos bombes d'un coup
La sandale ne sert à rien, sinon à vous ralentir


Les niveaux ont également beaucoup évolué : les blocs indestructibles peuvent prendre différentes formes  et des passerelles, tourniquets et autres téléporteurs font leur apparition.

Grâce à tous ces éléments, le mode 1 joueur gagne légèrement en intérêt, mais reste sacrément soporifique et y jouer plus d'un quart d'heure sans piquer du nez relève de l'exploit, voire du masochisme. Non, décidément, pour vraiment s'amuser il faut une fois de plus se tourner vers le mode Battle.

Hudson Soft a visiblement compris que c'est ce mode qui était le plus important, et c'est donc ce point qui a bénéficié du plus grand nombre d'améliorations. Tout d'abord, il est maintenant possible de jouer contre des Bombermen contrôlés par la console, ce qui est très pratique quand on est seul. Petit bémol, les bots sont un peu stupides : ils détruisent les bonus, prennent les maladies, et passent leur temps à se poursuivre et à poser des bombes en dépit du bon sens.

Quand un Bomberman meurt,
il libère les bonus qu'il possédait.

C'est la cata : tout le monde est malade sauf moi,
qui suis coincée...

Oh, la belle jaune !
Et oui, certains stages piquent les yeux.

De plus, il y a maintenant non plus une seule, mais 8 arènes, qui reprennent les thèmes et les pièges du mode solo ; j'ai une petite préférence pour les téléporteurs, qui dynamisent les parties. La plupart des bonus du mode solo ont présents, y compris, et surtout, la botte, qui apporte une nouvelle dimension aux parties : ceux qui n'ont jamais joué au footbomb dans Bomberman ratent vraiment quelque chose. Mais il est dommage que les rollers ne soient pas disponibles, car les Bombies sont un peu lents.
Enfin, quand il ne reste plus qu'une minute de combat, des briques tombent et rétrécissent considérablement l'aire de jeu.

On peut dire que c'est avec ce deuxième épisode que la saga Bomberman prend son envol. Bizarrement, malgré la qualité du titre, aucune console n'aura eu l'honneur d'une conversion. Contrairement à sa suite...