Blazing Star

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Blazing Star

Nom: Blazing Star- Support: AES MVS - Année: 1998 - Joueur(s): 1 ou 2 simultanés.
Développeur: Yumekobo - Editeur: SNK

 

1998... Une belle année marquée par les deux têtes de Yazid dans les filets de Cláudio Taffarel. Si présent et pourtant déjà si loin Ce moment fut intense sur la Place de l'Hôtel de Ville à Paris, face à l'écran géant, combattant les vagues successives et dangereuses du peuple plus collé-serré que lors d'une soirée Zouk, et pompant tout l'oxygène disponible à en faire tomber les plus faibles. Moment pénible et fantastique à la fois. Je me souviendrai encore de ces gens haut perchés, les luminaires et arbres disponibles affichant complet, invraisemblable en tant normal. je me rappelle également de ces embrassades féroces,  hommes, femmes, quelque soient leurs origines, une union que je n'ai jamais vu ailleurs.

Forcément en 98 pour le commun des mortels, l'arrivé de Blazing Star sur Neogeo  passa quelque peu inaperçu. D'autant que dans le domaine vidéoludique les consoles 32bits, notamment la Playstation, remportaient un succès digne de leur potentiel. Pourtant BlazingStar est un jeu qui aurait mérité bien plus d'attention, ce shoot qui parait n'être qu'un shoot 2D résistant à la 3D moderne est en fait une sacré petit bijou.

Blazing Star est si l'on peut dire la suite du très bon Pulstar  [Lien] développé par Aicom, société qui après quelque tumulte financier est devenu  Yumekobo grâce au soutien de SNK. Si Pulstar avait été un clone sur-vitaminé de R-type, qu'en est-il de Blazing Star ?  Simple copie, simple évolution ? Ou refonte réelle du jeu? Voyons ça de plus près.

 

Six, ça suffit !

Déjà, premier changement, et de taille, ce n'est plus un, mais six vaisseaux qui sont à disposition. Six navires aux caractéristiques et à la force de frappe bien différente . Le potentiel destructeur dépend ainsi du choix, et cela implique par rapport à son ancêtre l'enlèvement des items "armes" à ramasser durant la partie au profit des spécificités propres à chaque vaisseau.

Le tir a également subi une évolution et devient plus technique en se divisant en 4 possibilités:   Normal, Rapid,  Charge,  et Break :

Le tir " Rapid " reprend le principe déjà présent dans PULSTAR, qui est le tir "Normal" qui augmente en cadence et en portance avec une forte répétition sur le bouton tir.

Le tir " Charge " comme vous vous en doutez est le tir concentré. Celui-ci peut être tiré avec plus ou moins de force en fonction du temps de pression exercé.

Et nouveauté, le " Break " qui est une modification de comportement du tir Charge, via le bouton B en cours de tir.

Comme vous le constatez, le nombre de possibilités surtout pour un seul tir est conséquent, ce qui donne un vrai plaisir dans le maniement des vaisseaux. Maintenant que le principe des tirs est abordé, faisons un petit tour du côté des bestioles :

 

  • HELL HOUND


Vaisseau homogène et facile d'accès grâce à une vitesse moyenne et des tirs puissants bénéficiant d'une bonne amplitude. Il est assez équilibré et conviendra à l'ensemble des joueurs.

 

  • WINDINA

Vaisseau le plus efficace grâce à une puissance de feu en normal et en charge des plus féroces. Ne sera pas forcément votre vaisseau préféré.

 

  • ARYUSTAILM    

 
Vaisseau intéressant dans son comportement, il est rapide, avec un tir de base perforant et large, mais qui possède surtout en Charge un tir puissant de courte portée, et Break de protection.

 

  • PEPLOS  


Vaisseau ressemblant dans ces caractéristiques de tir à celui de HELL HOUND, mais en étant plus rapide, et surtout ne pouvant PAS augmenter sa puissance durant la partie.
 

 

  • DINO135


Vaisseau dont les principales qualités résident dans ses deux petits satellites qui permettent de tirer dans toutes les directions et en fonction du déplacement du vaisseau. Mais cette subtilité compense un tir normal peu puissant.

 

  • DINO246


On retrouve ici le vaisseau du PULSTAR, avec ses deux satellites également mobiles et son satellite de protection. Sa carapace étant compensée par un tir "normal" faible, et un tir "charge" peut évident à utiliser mais explosif en Break.

 

Comme vous le constatez sur les captures des bébêtes, le type de vaisseau est indiqué en haut à droite ce qui facilite le choix en fonction de l'expérience du joueur.  La vitesse est également définie en fonction du navire entre une et trois barres.

L'armement monte en grade avec l'habituelle acquisition de PowerUp durant la partie. La perte d'une vie vous fait rétrograder d'un niveau ce qui équilibre la difficulté, si vous ne perdez toutefois pas trop de vies à la suite. A noter que vous retrouvez la pleine puissance après un Continue, ce qui aide vraiment, surtout lors des affrontements avec les Boss de fin.

 

In the boite.

Blazing Star se rapproche beaucoup d'un Dodonpachi, zone de collision réduite, apparition du mode 2 joueurs simultanés, pas d'arme à ramasser mais un upgrade de la puissance du tir. Tir d'ailleurs qui grâce à sa diversité est plus fin dans le gameplay que le jeu de Cave.

Si Pulstar était redoutable du fait de recommencer le niveau à chaque perte d'une vie, ce n'est plus le cas ici avec la réapparition du vaisseau, et même lors du continue, ce qui il faut le dire facilite beaucoup les choses. Toutefois le fond de jeu de ces deux titres n'est pas le même.

Comme dans la plupart des shoots, il vous faudra posséder un bon niveau de puissance pour progresser sans trop être embêté. La mission devient réellement pénible lorsque que votre niveau est trop faible, surtout à partir du milieu du jeu, ou lors des affrontements avec les boss qui peuvent durer une éternité dans ce cas.

Sinon globalement, le jeu ne posera pas de problème aux novices, surtout en mode deux joueurs. Les "Hardcore Gamers" eux tâcheront de le finir sans perdre de vie, ce qui est un redoutable défi.

 

La chasse aux points.

Même si il n'y à plus d'armes à ramasser, il y a toutefois de quoi s'occuper avec bien entendu le classique Power-up qui permet de monter en puissance son armement, mais également toute une série de bonus augmentant votre score. Et c'est là que l'on s'aperçoit que Blazing Star met un accent tout particulier sur cette gestion d'accumulation de points :

Premièrement, la possibilité de multiplier les points en écrasant à la suite toute une série d'ennemis. Un compteur HIT est d'ailleurs présent en bas à gauche pour vous indiquer le nombre d'ennemis détruits à la suite.

  
 

Soit via l'accumulation de bijoux bleus qui apparaissent très souvent dans la partie lors de la destruction d'ennemis.


 

Mais également, et là c'est plus intéressant, via des oeufs en forme d'ange qui permettent d'une part d'engranger les points de façon classique en les ramassant à la suite, mais  surtout de multiplier ces points justement en ne les ramassant  pas. Plus précisément, si vous laissez l'oeuf passer, le prochain aura changé de couleur et donnera plus de points. Ainsi de suite, le tout sur 8 niveaux jusqu'a l'obtention d'un oeuf multicolore.


 

Sans oublier les lettres du mot LUCKY à collecter qui gonfle également votre score et qui donne un intérêt certain au déroulement du niveau, car si certaines sont facile à trouver, d'autres demanderont bien plus de recherche.
 

Un tableau en fin de stage vient récapituler vos exploits durant la partie et vient vous attribuer une note alphabétique selon votre mérite.

Les mondes.

BlasingStar vous fait voyager à travers 6 mondes futuristes  (+ un 7ème qui est le boss de fin) aux environnements bien différents. Certains vous plongent dans des planètes asservies,  d'autres dans des structures mécaniques. Ces mondes se divisent eux même en plusieurs séquences via de belles mises en scènes, véritablement dépaysant. A noter également que ceux-ci sont  assez courts et que l'on passe parfois bien plus de temps à bagarrer avec le boss de fin qu'à les traverser.


L'opposition

Bah tiens puisqu'on en parle. Les boss sont énormes, puissants, évolutifs, et de mauvaise humeur. Leur rencontre peut parfois bien se passer, mais dépend en fait de votre puissance d'armement. Avec un tir réduit, votre espoir de les battre s'amenuisera petit à petit. Heureusement que l'on récupère la totalité de son pouvoir après un continue ce qui est pratique dans les situations désespérées.


Les attaques des Boss sont variées avec généralement une alternance de petits tirs (parfois auto-guidés) et de gros rayons ou attaques puissantes. Ces attaques sont évolutives en fonction des dégâts subis. Il n'y a pas de quoi s'ennuyer c'est certain. Le boss du niveau 3 est remarquable grâce à de multiples évolutions de formes et de lieux de combat.

Des boss intermédiaires sont parfois présents et représentent une opposition certaine. Tout comme leurs grands frères, ils vous attaqueront de multiples façons et arriveront quelques fois en traître ce qui vous coûtera une vie.

Les boss prennent donc une place importante dans le déroulement du jeu, mais il ne faut pas oublier la horde ennemie qui est en colère elle aussi et elle le fera savoir tout le long de votre parcours. Celle-ci est variée, arrive en nombre et de manière souvent orchestrée. Leurs attaques sont une alternance de petit tirs ciblés et de tirs puissants. Leur agressivité augmentera au fur et à mesure des niveaux et il faudra parfois choisir qui tuer en premier pour éviter le surnombre synonyme d'attaques inondant complètement l'écran. On s'approche réellement ici d'un Manic Shooter.


Réalisation.

Difficile de référencer les qualités du jeu tant il y en a. Comme vous le constatez sur les captures, BlasingStar bénéficie de graphismes impressionnants mélangeant 2D et 3D précalculée d'un effet saisissant. Même si il est visuellement moins poussé que son ancêtre (Pulstar), l'ensemble bénéficie de plus de clarté et de simplicité, ce qui permet de se retrouver plus aisément dans l'espace, surtout en mode deux joueurs. Les décors en 2D sont agréables et se détachent bien du premier plan malgré pourtant de nombreux détails. Ceux en 3D, notamment ceux du second monde, sont tout simplement bluffant. L'ensemble de ces dimensions s'alternant avec efficacité dans le déroulement du jeu.

Les vaisseaux et ennemis bénéficient eux aussi d'un gros travail visuel et de décomposition de mouvements donnant ainsi une réelle consistance à l'ensemble. Des effets de destructions (explosion, flammes) et des effets de lumières (touchette, rayons, explosions) viennent également ajouter une touche de dynamisme. Les tirs des vaisseaux sont de forme variée et les tirs concentrés rendent une forte impression de puissance et bénéficient d'effets visuels futuristes. 

La moitié de ce potentiel aurait suffi à satisfaire les joueurs, mais le travail à été poussé et le rendu est épatant de détails. 


 

L'animation est de même qualité que les graphismes avec pour les décors des scrollings sur plusieurs plans et une 3D parfaitement fluide, certes précalculée, mais qui aurait mis à genoux toutes les consoles de la génération 16bits. Il y a également quelques petits ralentissements, mais quant on fait le point sur l'avalanche d'effets visuels, de sprites affichés (souvent de taille importante et en 2D/3D), de tirs inondant l'écran, ainsi que les décors parfois complexes, on ne peut qu'être tolérant et respecter le travail d'optimisation des programmeurs. La Neogeo montre ici un potentiel surprenant capable de rivaliser, voir de dépasser certaines consoles 32bits.

Les boss de fin regroupent l'ensemble des qualités citées précédemment, avec un plus et comme il se doit sur Neogeo, une taille imposante prenant parfois la moitié de l'écran.

En plus de cela, un travail de mise en scène à été réalisé donnant encore plus de "peps" au déroulement, j'apprécie ce genre d'attention.

Côté audio, les musiques restent assez discrètes hormis celle des boss de fin, laissant place à une multitude de bruitages agrémentant presque chaque action. Le ramassage des options (surtout le bijou bleu) peut par contre devenir assez pénible.


Jouabilité.


BlasingStar , ce n'est pas qu'une prouesse technique, c'est aussi un réel plaisir de jeu. Les vaisseaux sont rapides (ouf pas d'option vitesse à ramasser), même ceux avec une barre de vitesse, et bougent à la moindre sollicitation. Leur zone de collision est également  réduite, ce qui facilite les choses dans les périodes d'encombrement. Les vaisseaux offrent une façon de jouer différente, bien que certain sont plus agréables à jouer que d'autres, ils s'adapteront à tout le mode. La gestion du tir rapide et concentré en fonction des spécificités du vaisseau permet de varier entre techniques d'attaques et défensives. BlasingStar est un jeu finalement assez technique et vraiment agréable à jouer.

 

Difficulté et durée de vie.

Finir simplement BlasingStar est un challenge à la portée de tous. Mais le finir en scorant un max de point est un autre challenge. Éviter les œufs, trouver les lettres, combiner les hits, le tout en ne perdant pas de vie pour garder son score est une autre paire de manches.

La difficulté est croissante et bien dosée. Les premiers mondes ne feront pas particulièrement perdre de vies, les 3 (ou 4) derniers par contre vous irriteront au possible, surtout que comme vu au dessus chaque perte d'une vie diminue la puissance du vaisseau.


En conclusion.


Cette suite de Pulstar est une véritable évolution. Beau, jouable, à porté de tous, et offrant un chalenge "Scoring" évoluer, ces qualités font de Blazing Star un incontournable pour tout les fans du genre. De la puissance à porté de manette :-)

 

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Article rédigé par Zapier le 18/04/2011