Alisia Dragoon

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Nom: Alisia Dragoon - Support: Megadrive - Développeurs: Game Arts - Année: 1992

 

C'est dans le magazine Consoles+ que j'ai découvert Alisia Dragoon. Le mensuel que je feuilletais et ne loupais jamais (à l'époque) encensait particulièrement le jeu et le qualifiait même de plus beau jeu sur Megadrive. Rien de tel pour me donner envie et faire cracher les 300F à mon frêle portefeuille.
 

C'est l'histoire:

D'Alisia, qui est une jolie fille c'est vrai, et pas timide pour un sou. Elle ne sort pas en boite avec ses copines amazones car elle préfère entrainer ses molosses, qui ne sont rien d'autre que des "Dragons". Voila un profil particulièrement intéressant n'est ce pas? Surtout qu'en plus, fan de Raiden, elle maitrise l'art du rayon électrique.

En plus Alisia a un papa très célèbre. Il est celui qui a vaincu et envoyé à l'autre bout de la galaxie le monstrueux Baldu, homme qui voulait conquérir la terre.

Tout va donc au mieux dans le meilleur des mondes, sauf que Ormar, un ancien mage à la solde du redoutable Baldu, tente de réveiller son maitre.


Un barbecue Aztèque.

Fight !

Alisia toute désignée se retrouve donc embringuée dans l'histoire et part affronter la menace.
Mais tout n'est pas si simple. Car en dehors de son village, le milieu est hostile (et jaloux) du talent d'Alisia et tentera de l'empêcher d'accéder au vilain Baldu.

Heureusement pour se défendre, Alisia maitrise l'art du rayon. Et à défaut d'une armée (son peuple est il lâche?), elle est aidée de ses quatre fidèles dragons.

Et ça tombe bien, car chacun d'eux aussi maitrise un art du combat particulier. Ce qui s'avère bien utile pour combattre la pléthore d'obstacles et de mauvaises volontés qui se dressent devant vous.
Et quand je parle d'opposition, je ne plaisante pas. La horde qui s'oppose à vous est nombreuse, rapide, et redoutable.
 

Buzz l'éclair.

Avant d'aller plus loin, causons un peu du rayon. Tel un Hadoken, il est issu des mains d'Alisia pour détruire tout ce qui se trouve à sa portée et fonctionne de façon autoguidée. 
Toutefois, son rayon d'action se limite à votre direction (gauche ou droite). Il se gère donc en fonction de votre sens de marche. Ainsi malgré l'automatisme, Il ne peut donc toucher l'opposition arrivant de derrière.


Pratique pour les toiles d'arraignés.

Autre particularité, votre rayon n'est pas infini et s'épuise avec son utilisation (apercue via une barre de charge). Il faudra donc apprendre à gérer son utilisation sous peine de se retrouver sans jus et donc sans défense. Un relâchement du bouton et le rayon se recharge, ce qui prend quelques secondes.

Ne pas utiliser votre rayon quelques secondes place votre barre de charge au maxi et provoquera un jet plus puissant et faisant le tour de l'écran.

 

Les pitbulls, c'est démodé.

Petit tour du côté des bestioles. Celles-ci sont au nombre de quatre et ont des pouvoirs bien différents pouvant s'adapter plus ou moins aux situations.

Globalement les dragons vous aideront dans les situations compliquées dans une optique d'attaque ou de défense. ils sont donc très efficaces, mais peuvent toutefois être bridés en fonction de la géographie du niveau ou du type d'opposition.

Dragon 1 - de type Attaque.

Il crache un puissant trio de boules de feu, mais ses projectiles sont bloqués par les parois. Utile uniquement en plein air.
 

Dragon 2 - de type Attaque.

Le plus fort des dragons, il lance une frappe éclair anéantissant les ennemis à l'écran. Mais est lent à recharger.
 

Dragon 3 - de type défense.

Ce petit "dragon" en forme de boule de feu reste auprès de vous pour protéger vos arrières. Sa barre de charge est utilisée dans sa résistance. Un des plus utiles.

Dragon 4 -  de type défense.

Puissant, il lance des boomerangs, mais son champ d'action est restreint.
 

Tout comme le rayon, leurs attaques se font en fonction d'une barre de charge, et de manière automatique. La barre doit être remplie pour que son attaque ait lieu.

Les dragons sont soumis aux dégâts, il faudra penser à les économiser sous peine de voir mourir les plus affaiblis.

Chose pratique,  le temps se stabilise lors du changement de dragon, ce qui évite de se faire attaquer durant le choix.

 

Customisation

Comme tout shoot qui se respecte, vous avez la possibilité d'améliorer votre armement, dans ce cas la performance de votre rayon et également la force de vos dragons grâce à des items ramassés au fur et à mesure de l'avancement.


Un air de DB?

Concernant votre rayon, celui-ci peut être boosté jusqu'au niveau 8, ce qui le rend plus fort et résistant à son utilisation.


Cette fois-ci, un aqua club Aztèque
 

Les dragons eux peuvent s'améliorer jusqu'au niveau 3. L'élévation se fera indépendamment les uns des autres. Il faut donc ramasser pour cela le "powerup" avec le bon dragon pour que celui-ci en bénéficie. Petit détail sympa, leur apparence change en fonction du niveau atteint.

Quant un dragon meurt, il repart une fois ressuscité au niveau de base et son élévation sera à refaire.

 

Une chose est sûre, ils ne vous aiment pas.

L'opposition est nombreuse, rapide et ... irritante. La horde arrive en nombre, de tous les côtés, et sans vous laisser le temps de respirer. 

Les ennemis ne sont généralement pas très résistants. Le rayon étant puissant et autoguidé en viendra à bout rapidement. L'agressivité constante n'a finalement pour but que de vous obliger à gérer la "fatigue" de votre rayon.

Certains ennemis sont déjà placés, d'autres apparaitront dans l'écran ou par l'extérieur. En général  Les petits seront mobiles et faibles alors que les gros auront tendance à être statiques et plus résistants.


Mieux que la bougie citronnelle pour éloigner les moustiques.

Mais globalement aucun ne vous posera de problème, le nombre et leurs apparitions représentant la difficulté.

Les classiques boss de fin de niveaux sont toujours présents. Il faudra apprendre leur comportement afin d'éviter efficacement leurs attaques. Certains sont vraiment cotons.

 

Maniabilité :

Alisia Dragoon arrive à combiner trois catégories: Action / Shoot / Plateforme.

La partie Shoot est légèrement mien retrait de par l'automatisme du rayon et  des dragons qui rentre presque dans une catégorie de gestion de temps de récupération et de choix d'armes (dragons).

Le côté plateforme n'a rien d'exceptionnel, tout comme la maniabilité d'Alisia. On avance, on saute, en essayant de ne pas être touché. C'est sans complexité et ça réagit bien. Le but étant d'anticiper et de connaitre les pièges et les actions des ennemis.

L'agressivité des ennemis à première vue peut rendre le titre difficile, mais la jouabilité est étudiée en ce sens. Le tir auto et les dragons aident bien évidemment. On peut dire que tout n'est qu'anticipation et gestion de ses défenses.

Le choix des dragons se gère en fonction des circonstances (défense / attaque) comme dans un shoot classique, le reste se faisant automatiquement.

C'est l'ensemble de tous ces points qui donne son charme au maniement  d'Alisia, qui ne vous laissera pas le temps de vous ennuyer.

 

La route.

Alisia devra progresser à travers les 7 mondes pour accéder à celui de Baldu. Ce que l'on peut dire, c'est que ces mondes sont vraiment bien fichus en proposant chacun un univers et des difficultés bien différents, ce qui évite clairement la routine malgré l'utilisation des mêmes techniques de combat.
Parfois la géographie du niveau posera des difficultés pour avancer, mais aussi à votre rayon et à votre dragon, ce qui vous obligera à les adapter à la structure. Par exemple le niveau 6 bâti en diagonale et avec ses parois sérrées bloquera votre rayon et les attaques de dragons lançant des projectiles. Il faut donc adapter votre outil. A l'opposé, le second niveau très aéré permet toute les attaques mais laisse libre champ au défoulement de l'ennemi.


Je savais que j'aurais pas du boire cette eau de vie.

Tout comme dans Sonic, de nombreuses "cachettes" sont dissimulées dans les niveaux et contiennent régulièrement des items permettant le soin ou la progression. Il est donc conseillé de fouiner dans tous les coins.

 

Et c'est si beau que ça?

Indéniablement l'un des points forts du jeu. L'ensemble graphique est coloré avec un nombre de détails impressionnant, que se soit dans les décors ou les protagonistes. La palette de couleurs donne l'impression de dépasser les possibilités de la MD. Un gros travail que vous constaterez avec les captures d'écrans.


Un moment de solitude.

L'animation de l'héroine, des dragons et des opposants est assez simple avec une décomposition des mouvements assez faible, mais cela est en contrepartie compensé par le nombre d'éléments affichés à l'écran.

Mais ce manque léger d'animations est également compensé par les décors qui sont parfois de toute beauté avec des détails bien placés et des scrollings quasiment constants, ce qui donne des mondes toujours en mouvement.

Notez que le niveau 4 ressemble étrangement à la planète HAIDES de Thunder force III.


Notez quant même la qualitée des graphismes.

 

Le rayon est relativement bien rendu et donne une réelle impression de vie. Le tout tourne sans accun ralentissement, un super boulot  vu le nombre de sprites affichés et d'animations à l'écran. L'ambiance est en tout cas très présente et propose des mondes uniques nous immergeant dans l'univers Aztèque.

Pour bien l'apprécier, il faut tenir compte que je jeu est sorti en 92, soit en milieu de vie de la MD. Il est certain qu'en cette période, ce jeu paraissait absolument fantastique et donnait un  bon aperçu des possibilités de la console.


Je part à la montagne fair du Snow.

DJ Maya.

Si les bruitages sont des plus classiques, il en est tout autrement des compositions musicales parfaitement adaptées à l'univers et qui peuvent se vanter d'être parmi les plus belles créations jamais sorties sur MD. Elles apportent un indéniable gros plus à l'ambiance du jeu. On ne s'en lasse pas une seconde et on se prend (en tout cas moi) à les chantonner en sortant du jeu. Le jeu mérite d'être joué rien que pour elles, c'est pour dire.

Je n'ai pas compris par contre pourquoi les dévelopeurs ont attribué un  cri de poupée à Alisia lors d'un contact avec l'ennemi, ce qui fait un peu tache dans cette symphonie musicale.

(Notez en émulation qu'il y à un décalage dans l'intro entre la musique et le défilement qui ne laisse pas le temps à la musique de finir, et donc au bon moment par rapport à la version cartouche).

 

T'as pas mal... J'ai pas mal...

Le jeu parait ardu à première vue. Mais en fait, tout comme dans "Thunder Force III" votre avancement dépendra de votre connaissance des niveaux (à apprendre par cœur). Une fois les niveaux et les difficultés assimilées, le jeu ne vous posera plus de problèmes. Seul les boss vous donneront du fil à retordre.


Un boss vraiement difficile.

Alysia est assez résistante. L'aperçu se fait via une barre de vie divisée en 6 parties après upgrade qui s'épuisera petit à petit. Il en va de même pour les dragons.
Un petit passage par la mort et on recommence le niveau.


Regarde ce que j'ai péché!

En conclusion.

Une réalisation magnifique, des musiques fantastiques, un challenge honnête et un gameplay polyvalent, font de ce jeu un très bon titres de la console 16bit de SEGA.  Ne vous privez pas.

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Article rédigé par Zapier le 15/08/2010