Final Fight 3

(1/1)

Nom : Final Fight 3

Editeur : Capcom

Console : Super Nintendo

Année :1995

Genre : Jeu de cons


Les jeux de cons ont toujours existé et ce, depuis l'aube des jeux vidéos. Regardez Space Invaders. Quoi de plus bête que ça ? On appuie sans arrêt sur le même bouton pour toujours avoir la même réaction à l'écran. Et après on se moque des gens bossant à l'usine parce qu'ils effectuent un travail machinal...

 

 

 Le plus célèbre trio depuis le Club des 5 !...

No brain inside !

 

Avec le temps, les graphismes monochrome et les « bip-bip » sonores ont bien changé mais c'est toujours le même niveau qui règne : au ras des pâquerettes. On continue bien souvent d'appuyer sur le même bouton à intervalle régulier. Les fans de jeux vidéo seraient-ils des autistes ?

 

 

Une ambiance conviviale et chaleureuse...

Lucia sait où taper pour faire mal à un garçon...

 

Tiens, un jeu de cons par excellence : Final Fight ! Au tout début des années 90, sa borne d'arcade était l'une des plus prisées et dépoussiérait le classique Double Dragon qui avait ouvert le bal quelques années plus tôt dans le domaine des grands beat-them-up. Des personnages énormes, réalistes, une violence gratuite, des ennemis avec des tronches donnant immanquablement envie de leur taper dessus, possibilités de casser le décor, de prendre des armes improvisées etc.

 

 

Le bon vieux classique "capcomien" de la radiographie électrique gratuite...

Brûlures d'estomac ? Essayez Guy !...

 

Ce fut l'un des premiers jeux d'arcade à être adapté sur Super Nintendo, même si Capcom décida de se foutre ouvertement de la gueule du monde en en publiant deux versions séparées. La première, avec les personnages de Haggar et Cody et une seconde, baptisée Final Fight Guy, avec Haggar et Guy, mais sans Cody. Et aucune de ces versions ne permettaient de jouer à deux en même temps.

 

 

Guy n'évacue pas son chili con carne de la veille de la même façon que vous et moi...

- "Vite vite, je vais rater la Gay Pride moi !..."

 

Final Fight reste une légende, on ne peut oublier le plaisir de tabasser Andore (en fait, un hommage à André le Géant, catcheur de son état et aujourd'hui décédé), dont le sprite était aussi grand que laid, ou la descente dans le métro typique du Bronx profond avant nettoyage au karcher par Guliani... Et pour ma part, même sa fin est culte. Lorsque Jessica, la fille de Haggar, enfin délivrée de l'affreux gang, s'approche de Cody pour lui proposer la botte et que ce dernier lui déclare qu'il ne peut rien faire tant qu'il y aura encore autant de voyous en liberté, on éclate de rire ! Perso, j'ai toujours pensé qu'il lui avait dit ça parce qu'il ne voulait pas lui avouer qu'il était en réalité homo...

 

   

Passing de revers dans tes dents...

Haggar le roi de la finesse et du tact...

 

Final Fight est un pudding de pas mal de références. On y trouve pêle-mêle du Ken le Survivant et du Mad Max pour les ennemis et du Death Wish (en vf Le Justicier de New York, de Minuit etc. avec Charles Bronson) pour l'ambiance d'insurrection citadine par des punks et autres loubards bien clichés.

 

   

On peut balancer les personnages sur les autres.

Les frères Andore, aussi laids que cons...

 

Après le carton plein du premier volet, Capcom décida d'exploiter la license sur Super Nintendo avec des suites car il y aura toujours des clients pour ce genre de jeu et, avouons-le, même avec un Q.I. supérieur, c'est relaxant pendant quelques rounds de tabasser tout ce qui bouge. Ça destresse. On s'imagine que l'ennemi en face de nous est Berthier, vous savez, le petit sous-chef insupportable qui travaille dans notre bureau, celui qui rapporte tout au big boss en en rajoutant, et que l'on aimerait attendre dans le parking un soir...

 

   

Lucia est très aérienne dans ses attaques.

Et elle a un joli petit cul !

 

Final Fight 2 arriva très vite mais sentit le réchauffé à plein nez. C'était juste du Final Fight 1 mais en version globe trotter. On retrouvait le désormais mythique Haggar accompagné de deux nouveaux personnages : Carlos (mais non, pas le gros alcoolique en salopette...) et une dénommée Maki, pour une virée tout autour du monde. Mis à part ça, aucune nouveauté. Plus bourrin tu meurs et on notera l'interminable dernier round à savater presque toujours les mêmes persos. La panoplie de coups étant très réduite, l'ennui arrivait bien vite et l'on sentait sa cervelle fondre devant un truc aussi débile.

 

   

Un autobus très spacieux...

Ça sonne creux...

 

En 1995, Capcom sortit le dernier chapitre pour la Super Nintendo : Final Fight 3 et il se révèlera le meilleur en tout. Déjà, on a le choix entre 4 personnages : les anciens, Guy, Haggar et deux nouveaux, un dénommé Dean avec des pouvoirs électriques et l'inévitable nana à gros seins et aux ovaires en acier : Lucia. On remarquera le changement de look (de bord ?) de Haggar, avec un short vert à bretelle très gay et une longue natte derrière la tête... Hou !

 

 

- "Bonjour, répression des fraudes, je viens inspecter vos cuisines..."

Trois nanas pour lui tout seul, quel tombeur ce Dean !...

 

La panoplie des coups, elle aussi, a subi un gros lifting. Nous avons désormais droit à des combos à faire sur la manette pour déclencher des coups assez spectaculaires et que l'on peut même enchaîner. L'avantage d'être un personnage de chez Capcom, c'est qu'on a aucun problème de droits pour utiliser un coup déjà vu ailleurs. Guy balance une rafale de feu qui rappelle vaguement le hadoken de Ryu/Ken, et Haggar continue d'exploiter ses prises de malades empruntées à sa copine Zangief. Ajoutez à cela une jauge en bas à gauche qui se remplit à chaque coup porté pour finalement arriver au « super » qui donne droit au déclenchement d'un pouvoir spécial balayant tout ou presque sur son passage. On est assez loin du premier Final Fight qui ne se résumait qu'à appuyer sur une seule touche ou presque et c'est tant mieux.

 

   

Confrontation finale.

Entièrement pompé sur Hokuto No Ken ce perso...

 

Bien sûr, Final Fight ne serait pas ce qu'il est sans sa panoplie d'instruments contendants afin de fracasser un peu plus de crânes. On remarque que chaque personnage a son arme de prédilection. Par exemple, Guy est le roi du nunchaku. Alors que les autres ne donneront qu'un seul coup avec, lui, va en enchaîner trois. Pour Lucia, c'est la matraque. Haggar, ce prix Nobel, adore le tuyau coudé et nous gratifie d'un mouvement superbe digne d'un véritable tennisman lorsqu'il s'en sert !

 

   

Black reproduit les pouvoirs de Guy et Haggar.

Claude François présente...

 

On peut naturellement jouer à deux en même temps, et latter son partenaire si on en a envie (c'est toujours plaisant !) mais le jeu nous propose également de jouer à deux... seul ! Et oui, Capcom a pensé aux geeks boutonneux et sans amis (triple pléonasme !) puisque la console se propose de contrôler votre équipier pour nettoyer en profondeur le quartier de tous ces sauvageons. Sarzoky aurait pu sponsoriser ce jeu !...

 

   

Suivant votre personnage...

 ...voilà ce qui vous attendra...

 

Rien à redire sur le travail effectué par les programmeurs. Très bonne animation, rapide et fluide, même à deux ou assimilé, graphismes assez léchés, aussi bien pour les personnages que pour les décors, et musique pulsante bien qu'assez répétitive sur la forme. Final Fight 3 se distingue également par un parcours non linéaire. En effet, des passages dans certains rounds sont à découvrir donnant accès à des objets cachés (vies, bouffe, points etc.) et surtout des raccourcis pour atteindre plus vite le boss ou un tout autre chemin.

 

   

...si vous perdez...

...mais comme le jeu n'est pas très dur, ça va.

 

Un bon niveau de vie même si le jeu n'est pas vraiment difficile, même en mode expert, il suffit juste de savoir qui frapper en premier afin de ne pas se faire encercler et de bien enchaîner ses coups spéciaux en prenant plusieurs adversaires d'un seul coup. Des bonus stage égayent le jeu comme briser des barils en feu, arrêter un bulldozer etc. La routine quoi ! Un excellent moment de détente et de défoulement afin d'apaiser la bête sauvage qui sommeille en chacun de nous et que l'on retient emprisonnée sous le fragile vernis de la civilisation.

 

Note : 8/10


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Article rédigé par SM le 20/08/2006
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